les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 27 août 2023

LE JEU LA CHANDELLE LA GAGEURE ET L'UTOPIE

Le jeu, la chandelle, la gageure et l’utopie Et c’est reparti, comme le temps, le TC est inexorable, le TC veut durer, sans pitié pour ses ouailles-gratte-papier qui, elles, subissent les assauts d’un temps qui peut être contraire. Les ouailles rouscaillent, s’interrogent, se demandent comment finira l’année qui commence. Chaque ouaille a son idée, se dit que le jeu en vaut la chandelle, se persuade que ce qui est possible depuis des années doit continuer : faire vivre un journal politique, ancré à gauche toute, avec le soutien inaltérable du PCF, avec le souci constant de l’unité, qui participe de toutes les luttes locales, départementales et au-delà est une gageure. Les bouleversements médiatiques, informatiques, les nouvelles pratiques de lecture ne l’ont pas réduite à néant. Parce qu’il y a une volonté, doublée d’un espoir… sans doute aussi d’une utopie. Utopie !!! Les voies de l’utopie Ne jamais faire comme si le désordre du monde était insurmontable. Ne pas croire les pécheurs en eaux troubles qui prônent la soumission aux aléas d’une histoire qui de toutes les façons nous dépasse. Se défier des docteurs YAKA et FOCON qui ont des réponses immédiates et sans réserves à tout et au reste : leur sottise est à la mesure de leur prétention à tout savoir et à tromper leur monde, depuis toujours. La loupiote de sa lucidité Examiner toujours, tout et le reste avec la loupiote de sa lucidité modeste, fragile, mais têtue, et combattante, nourrie qu’elle est d’une expérience toujours nouvelle des turpitudes des puissants et de leurs entreprises jamais finies de nous « enduire » d’erreurs et de nous voler nos vies, avec leur verbe haut et leurs pensées creuses. Mettre au rebut les pensées vides, répétitives, mais orgueilleuses de ceux-celles qui se croient la providence du monde, parce qu’ils-elles ont le pognon, l’assurance qui va avec, et le mépris souverain pour l’humanité (la nôtre) dont la seule richesse est celle de ses mains, de son savoir. Vomir le discours de la classe dirigeante et de ses affidés, d’ici et de partout, est le meilleur moyen d’éviter d’être pris pour un imbécile. Fuir les niaiseries Ne jamais se laisser prendre aux niaiseries illusoires, faciles, racistes des chantres d’une nouveauté qui n’est qu’une nouvelle duperie de l’ancien monde, sans doute en pire. Mettre la solidarité, le monde du travail, son organisation prégnante, vivante, au cœur de toutes nos préoccupations, toutes, sans exclusives, avec le combat quotidien contre les injustices, les exclusions, contre les précarités multiples et variées qui tissent un tissu social malade de ses souffrances. L’unité joyeuse Et retrouver, re-cultiver, ré-ensemencer ce qui a été au cœur du mouvement social et politique qui nous a occupés pendant des mois de 2023, la réforme des retraites : un acquis dont nous avions quelque peu perdu le souvenir et que je tiens pour indispensable à toute intervention sociale, l’unité bien sûr, mais une unité joyeuse, une unité heureuse, faite de l’aspiration à une vie ouverte, libre, pour chaque femme, chaque homme, chaque jeune, chaque moins jeune qui a le droit inaliénable de prétendre participer debout à la construction de son destin, avec toutes les satisfactions qui peuvent le nourrir. Une utopie, peut-être ? Au TC nous en sommes, nous en serons encore et toujours… Jean-Marie Philibert.