les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 27 août 2019

un zeste de vaseline


Une baisse programmée des pensions

Où est  passé le jeune président arrogant et méprisant ? Après un début de règne où il s’est cru tout permis, jusqu’à se prendre pour Jupiter, ne voilà-t-il pas qu’il s’humaniserait un peu. La preuve, par les retraites. Encore que… il faut y regarder de près pour avoir une appréciation lucide du sens de la manœuvre. Parce que manœuvre il y a.

Rappel des épisodes précédents.

La réforme des retraites est depuis le début de son mandat un objectif affiché dans la logique  globale de la remise en cause des droits sociaux ( voir code du travail) et de destruction d’un modèle français de protection sociale  forte qui fait tache dans un monde libéral qui veut que le travailleur travaille sans protection (dans tous les sens du terme). D’où la mission confiée à Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire à la réforme qui a pris plusieurs mois de discussion pour faire des propositions qui ne satisfont … aucune organisation, si ce n’est la patronat, qui chamboule tout, au nom de la justice et de la clarté, qui se présente comme un système universel et qui aboutit à ce que personne avant son départ à la retraite ne sache exactement ce que seront ses revenus. Voilà pour le progrès.

Quant aux détails, ils éclairent la démarche. Vous passerez votre vie de travail à acheter des points, mais vous ne connaîtrez la valeur du point qu’au moment de la retraite. Votre âge de départ ne sera plus 62 ans, mais 64 si vous voulez le taux plein. La reversion remet en cause des situations actuelles. Le tout sur fond d’économies à réaliser, alors que selon le Conseil d’Orientation des retraites nous sommes presque à l’équilbre.

Cerise sur le gâteau, l’enveloppe globale des dépenses pour la retraite qui représente un peu plus de 13% du PIB devra rester stable, ce qui signifie que comme les retraités seront plus nombreux, (horreur, ils vivront plus longtemps), ils toucheront moins. C’est fait pour ça !

Mais soyez tranquille : il n’est plus question de passer en force. Le gouvernement va concerter. En clair ne rien changer sur le fond et ajouter un zeste de vaseline. Et le tour est joué. Les syndicats préparent la riposte, souhaitons-la la plus massive et unitaire possible.

JMP

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