les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 7 avril 2023

la pente dangereuse

Démocratie : une pente dangereuse l y a eu les postures jupitériennes, il y a eu les petites phrases faites de morgue et de mépris en direction des humbles, il y a tout récemment la « foule illégitime », il y a une incompréhension absolue devant les batailles sociales, il y a les coups portés à nos institutions démocratiques (et elles se sont multipliées avec la bataille sur les retraites), il y a les mensonges que rien n’arrête (depuis son élection où il s’est dit engagé par le vote en sa faveur d’électeurs qui avant tout rejetaient l’extrême droite jusqu’à l’avalanche de contre-vérités sur la réforme de retraites), il y a les violences policières. Le tout dessine un paysage peu réjouissant pour notre démocratie qui y laisse de plus en plus de plumes. Question : n’assiste-t-on pas à une dérive lente, mais sûre, vers une autocratie. Elle réduit à la portion congrue le rôle des élus, elle met les institutions à son service exclusif (observer les coupes sombres dans les budgets des collectivités territoriales). Les services publics sont mis en difficulté en « organisant » une concurrence déloyale avec un secteur privé complaisant. Il est aussi de bon ton de se moquer comme d’une guigne de la démocratie sociale (des centaines de milliers de manifestants, pffff ).Les média sont aux ordres pour louer l’action présidentielle. Le pseudo dialogue direct avec quelques français ne sert qu’à assener les certitudes de la seule tête pensante du pays. Dans une démocratie, comme son nom l’indique, le peuple a le pouvoir, les vérités, les choix, les droits, les libertés sont collectifs et partagés, les intermédiaires sont respectés pour ce qu’ils sont, à égale dignité de droit et de devoir. La toute- puissance est à proscrire à moins de sombrer dans quelque chose qui n’est plus tout à fait la démocratie. Tous les affidés qui ont choisi de soutenir le puissant du jour s’en font les complices et donc sont sur les pentes dangereuses des ennemis de la démocratie. Nous y sommes. Et ça glisse ! Jean-Marie Philibert

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