les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 19 décembre 2022

DIALOGUE PRESIDENTIEL

DIALOGUE PRESIDENTIEL Nos grandes oreilles indiscrètes qui traînent souvent dans les couloirs élyséens entendent, en ce début décembre, des propos qui traduisent un certain énervement dans les plus hautes sphères. -Ma chère Liza, cessez de faire la gueule, avec cette retraite, il va falloir en finir… Je m’énerve ! Je m’énerve ! -Mais mon Manu il faut quand même un peu manœuvrer pour s’éviter une explosion sociale… Vazi Manu -Explosion ! Explosion, Martinez ne pense qu’à exploser, mais en retardant les échéances, on lui montre qu’on a la trouille… Et moi je n’ai peur de rien… si ce n’est des colères de ma Bribridamour. Ma bribri elle m’a dit Vazy Manu, tu es le plus fort… -Certes, Bribri a toujours raison… Mais il y a un mécontentement visible sur le fait d’avoir à travailler jusqu’à 65 ans, les esprits sont échauffés et le résultat du Mondial n’y changera rien. Ils sont dans les starting-blocks de la grève. Tous les ministres le savent mais ils ont peur de vous le dire pour ne pas vous faire de peine. Ils ne veulent pas contredire Bribri… -Mais Liza, vous ne savez pas ce que c’est, moi j’ai la barrakkkka, rien ne me fait peur, être Jupiter c’est un destin et je ne vais pas me laisser arrêter par une année de travail supplémentaire pour des travailleurs qui, à mon humble (enfin pas tant que ça!) avis, n’aiment pas trop le travail. Je ne vous ai pas choisie comme première ministre pour me savonner la planche. Vous me décevez. Je fais tout le sale boulot -Fan de chichoune, comme on dit à l’ENA, je vous déçois et je fais tout le sale boulot de 49.3 en 49.3, je rattrape toutes vos bêtises pendant que vous vous allez faire le Kéké de par le monde. Ce n’est pas juste… -Juste… pitié ! Pas ce mot entre nous. Rien n’est juste en ce bas monde et encore moins derrière les murs de l’Elysée. Vous n’allez pas faire dans la sensiblerie, ce n’est pas votre genre. Gouverner, c‘est du culot, du culot et encore du culot et des gugus qui font semblant d’y croire. On ne va pas demander aux Français ce qu’ils en pensent de la retraite, il est fou ce Roussel. Coupons la poire en deux, attendons le 10 janvier pour les assommer avec les 65 ans, qu’ils puissent passer les fêtes tranquilles et après vlan, le conseil des ministres, le parlement, la loi et cet été ils ont les 65 ans dans le buffet. Au boulot tas de fainéants, vous n’allez pas me pourrir la vie plus longtemps. Les syndicats, les cortèges, nous ont fait perdre trop de temps. L’ancien monde n’a que trop duré, dans la nov’ langue que je leur prépare des mots disparaîtront, revendication, droit du travail, négociations, augmentations salariales. Que des travailleurs propres sur eux et bien policés comme les huissiers de l’Elysée et payés avec le seul critère efficace : la côte d’amour. Elle me l’a toujours dit ma Bribridamour qui s’y entend en la matière… -Monsieur le Président, il ne m’appartient pas de commenter des propos à la hauteur de vue insoupçonnable, c’est hors de ma portée. Mais je vous sais gré du petit délai que votre grandeur m’accorde avant d’aller au charbon. Jean-Marie Philibert

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