les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 12 septembre 2023

LA BRONCA

Le sens d’une bronca ! Résumons la situation On lui a tout fait, des manifs à répétitions, unitaires, combattives, pleines de gens et d’humour. On ne lui a donné qu’une toute petite majorité relative pour éviter la Marine. On l’a détesté, on le déteste, comme rarement un leader politique dans un pays démocratique. On l’a casserolé, méprisé, ignoré même. IL semble hors sol, au point que l’on douterait presque de son humanité. Rien ne semble l’atteindre. Il a mis en œuvre une politique violemment réactionnaire qui a reculé l’âge de départ à la retraite, recul massivement rejeté ; il n’a rien entendu des souffrances sociales, des salaires à la traîne, de la précarité, de l’exclusion. Avec la multiplication du 49/3, il a ridiculisé le rôle du Parlement. La répression policière a sous sa gouverne franchit des sommets pour laisser dans des chairs meurtries des traces indélébiles. Il se dit persuadé de bien faire et manœuvre pour continuer. La démocratie, Macron s’en moque Certes l’élection lui donne une légitimité, mais la légalité dont il se prétend porteur n’est pas celle d’un monarque absolu qui pourrait tourner le dos aux opinions, qui se devrait de concentrer tous les pouvoirs, qui n’aurait de compte à rendre à personne. Nous sommes un pays qui a construit durement, longuement sa démocratie, qui a fondé un état laïque, une citoyenneté, un état de droit qui fonde notre liberté. Macron visiblement s’en moque ! La bronca dont il fut victime lors de l’ouverture de la coupe du monde de rugby est plus que largement méritée et dévoile aux yeux du monde les sentiments qu’il inspire. Je ne sais si vous avez vu les images : il semblait surpris d’une telle détestation dont lui et son gouvernement sont l’objet. Comme on dit ici : ben fet ! On ne s’habitue pas Le peuple ne s’habitue pas à de tels dénis de démocratie : il le manifeste de nombreuses manières, abstention record, exaspération des divisions sociales, xénophobie, attirance pour l’extrémisme de droite, désespérance sociale, recours fréquent à la violence, remise en cause des forces de l’ordre … La 5° république et les pratiques mises en œuvre ont fait reculer la démocratie, retirant au parlement des pans entiers de ses prérogatives, Le président s’est octroyé des domaines réservés qui lui permettait de gérer à sa guise politique étrangères, politique militaire, c’est tout simplement le rapport de la France au monde dans les mains d’un seul, gouvernement et ministres sont aux ordres. Maintenant l’éducatif Et en cette période de rentrée scolaire aussi difficile que les rentrées précédentes, Macron s’arroge un nouveau domaine réservé : l’éducatif. Avec des projets sidérants dont il ne faut pas être grand clerc pour reconnaître la vacuité, mais qui auront le mérite de cacher les vrais problèmes : le délabrement du service public, la mixité sociale perdue, le manque d’enseignants, l’insuffisance des moyens, une hiérarchie dans l’incapacité de prendre à bras le corps les vrais problèmes. Mais il aura parlé de l’abaya pour amuser la galerie. Il fait mine de tenter de retisser des relations politiques crédibles en invitant tous les partis à débattre, mais quelques jours après la réunion, rien de sérieux, ni de tangible ne peut en sortir. On reste dans l’engagement qui ne coûte rien, qui ne remet surtout pas en cause les politiques menées. Parce que nous sommes les porteurs, les fers de lance, les acteurs de cette démocratie à régénérer, à transformer… nous continuerons le combat syndical, social, politique… fort de nos expériences. El pueblo unido… La bronca continuera, s’il le faut. Jean-Marie Philibert

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