les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 4 septembre 2023

UNE HUMEUR BAROQUE

Une humeur baroque Pour la rubrique de l’humeur dans laquelle mes petits copains de la rédaction m’ont propulsé depuis des mois et des mois et même un peu plus, je me vois questionné à la fin de chaque comité de rédaction (parce que c’est souvent la dernière page) : « Jean-Marie, Ton humeur ?????... » Et moi, la tête vide, le sourire aux lèvres, de les regarder aussi interrogateur qu’eux. Mon humeur ??? Ils ont presque tout dit, ils vont tout dire sur tout, le département, la ville, la culture, la France, le monde… Il ne me reste plus que les yeux pour pleurer ou rire et espérer que l’actualité, les hasards des pensées nocturnes ou diurnes, la sottise prétentieuse de déclarations d’éminents responsables éveilleront, réveilleront mon aptitude à mettre les pieds dans le plat pour instruire, distraire, amuser le lecteur du TC qui parfois pourrait être déconfit d’une vision un peu sombre du monde. Voilà mon dilemme ! Le plaisir d’écrire Le miracle de l’écriture (merci petit jésus ! je me moque) fait que chaque semaine ou presque le boulot est fait, qu’il me vaut parfois quelques critiques, quelques regards sourires complices, des questions sur la santé de ma mémé, et pour moi un plaisir récurrent de m’imposer à écrire le monde, la vie, la culture et les idées qui vont avec. Arrêtons donc de tourner en rond et de parler pour ne rien dire ! Que dire d’une semaine de rentrée où tout le monde se cherche, moi compris après un possible sujet de billet d’humeur ? Aba (y a rien à dire) Aliot rêve de voir les écoliers de chez nous porter un uniforme bien de chez nous, pour que disparaissent d’une école laïque les signes abayesque d’une offensive sans doute réelle d’ultra-musulmans en mesure de déstabiliser les fondements d’une république que son parti ambitionne d’occuper de plus en plus largement. L’idée n’est pas nouvelle et les lycéens d’Arago ont déjà porté l’uniforme (voir photo). Quant à sa proposition, elle a déjà fait des petits puisqu’une école primaire privée de la ville (qui n’a jamais connu d’abaya) a décidé de la mettre en œuvre. La sottise transgresse le temps. L’abaya permet de ne pas parler des milliers de postes d’enseignants qui manquent et de laisser s’instaurer une absence de mixité sociale qui étouffe le service public. Macron et Aliot rament dans le même sens à contre-courant du progrès social. La droite et son extrême énamourées Et pourtant, le Macron, sans doute dominé par le remords (je plaisante), nous promet même une conférence sociale après sa rencontre avec tous les dirigeants des partis politiques, y compris de gauche. Mais où la question centrale qui nous a occupés pendant des mois, celle des retraites, sera hors-sujet, puisque la seule perspective d’un référendum pour sortir du conflit majeur de ces dernières décennies est repoussée par un pouvoir qui semble incapable de comprendre qu’à rejeter toute démarche politique et sociale d’ampleur, salaires, chômage, précarité, service public, sécurité sociale… il se jette sur un mur qui risque de faire le lit de son petit copain du paragraphe précédent et de sa clique d’extrémistes ripolinés. La droite et l’extrême droite ont des intérêts communs qui ne sont pas ceux du peuple. D’où la préférence donnée à la question de l’immigration bien sûr par des forces politiques qui ont fait de l’étranger le bouc émissaire. Aliot et Macron lavent plus blanc Ce monde étranger, africain en particulier, le Macron, comme l’Aliot, n’ont encore rien compris à ce que furent colonisation et surtout décolonisation et ils veulent faire comme si tout cela restait un domaine réservé de la France d’avant. L’Algérie reste française pour la municipalité de Perpignan qui lui a fait son musée. Quant aux états africains, ils doivent obéir aux injonctions du Jupiter de Paris et quand ils putschent pour renverser des dirigeants passablement corrompus, petits copains des anciens colonisateurs, Macron fait les gros yeux, menace. Comme si la vérité devait à tout jamais rester blanche. Et si beaucoup de nos difficultés naissaient, naissent et prolifèrent de cette incapacité des pouvoirs réactionnaires à voir, sentir, comprendre et admettre que le monde bouge à l’opposé de leur RRRRRéaction fantasmée, vers un monde de progrès, de liberté. Liberté un peu baroque comme mon humeur du jour. Prière de m’en excuser. Jean-Marie Philibert

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