les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 4 mars 2024

LA GUERRE

La guerre Il nous a tout fait, et ne voilà-t-il pas qu’il nous en prépare une nouvelle. Quand tout tourne au vinaigre, la fuite en avant est une échappatoire pour occuper les esprits. Quand vous ne voulez pas répondre aux besoins sociaux, quand vous sentez que l’impasse politique se referme sur vous et votre troupe, quand vous vous doutez que les prochaines élections européennes vous annoncent une déculottée, quand vous avez besoin d’un bataillon de policiers pour visiter le salon de l’agriculture avec des gens qui vous crient des méchancetés, quand dans le monde les esprits s’échauffent sans chercher à entendre raison, que dire ? Que proposer ? Qu’inventer pour faire semblant d’agir sur les événements ? Mais la guerre voyons ! Une bonne petite guerre qui va occuper les jeunes et les esprits, qui donnera du travail à notre armée, qui nous détournera de toutes les contingences locales et qui nous permettra de nous attaquer aux méchants qui pullulent. Des troupes françaises en Ukraine Macron, comme un grand, tout seul avec lui-même, nous propose, nous proposerait, envisagerait, pour faire plier Poutine, d’envoyer des troupes françaises en Ukraine. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe, mais la bombe a fait pschittttt. Tous les alliés potentiels de l’Europe, comme de l’Otan, ont regardé ailleurs. Et tous de promettre de continuer à fournir des armes, des munitions, des déclarations d’amitié, de soutiens indéfectibles … mais en laissant les Ukrainiens faire le travail avec ce qu’on leur envoie et qui nous coûte tant d’argent. Calmer l’impétrant L’opinion publique en France a faiblement réagi : les vatenguerre ne sont pas légion. De plus rien n’est moins sûr que cette initiative permette de déboucher sur une victoire et une paix durable. Et il a fallu l’appel des forces politiques progressistes pour calmer l’impétrant jusqu’à la prochaine foucade. Parce que les motifs d’inquiétudes se multiplient, y compris avec une barbarie, qui peut surprendre les esprits les plus endurcis : la planète peut offrir l’occasion d’aller jouer les zorros sur tous les points chauds. Je pense à Gaza, à la Palestine… et aux massacres qu’une armée régulière, celle d’Israël impose en aveugle à une population palestinienne sans aucune protection. Y mettre un terme Les milliers de morts de toutes les guerres en cours ne justifient qu’une seule chose : œuvrer dans la communauté internationale à y mettre un terme pour ne pas encore plus entasser de la désespérance sur la désespérance et éloigner toujours un peu plus la paix à construire. Jouer les matamores ne sert dans le moins pire des cas qu’à se donner bonne conscience à peu de frais, dans les pires à jouer la carte de déflagrations que le XX°siècle a connues. Nous avons donné ! Il serait peut-être temps de mettre et remettre dans les cervelles des ambitions aussi utiles que vertueuses : celle de mettre un terme aux égoïsmes sauvages, celle de construire un monde de paix et de respect d’autrui, celle d’un partage de la richesse qui permette à chacun de vivre décemment. La tâche est immense. Elle ne passe pas par la (les) guerre(s). Mais par l’engagement résolu, raisonné du plus grand nombre. Jean-Marie Philibert

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