les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 4 juin 2024

GAZA, un sujet imposé, dur, dur

Un sujet imposé : dur ! dur ! Les humeurs se suivent et ne se ressemblent pas : il y a les sujets libres, comme à l’école, qui peuvent susciter des plaisirs, mais il peut aussi y avoir des sujets imposés, souvent plus douloureux. En particulier dans les temps troublés, les sujets imposés vous valent des regards solidaires et compatissants de la rédaction quand elle en subodore la complexité. Gaza Aujourd’hui, le sujet imposé, c’est la situation à Gaza après les massacres du Hamas du 7 octobre, Israël en effervescence, les victimes, les otages, les émois, les manœuvres, les politiques à l’œuvre, les paix impossibles, les pièges, les mensonges. Essayer de cerner un conflit qui s’est enkysté si profondément qu’il peut sembler difficile d’en dire autre chose que l’émotion, l’empathie pour les morts, les blessés, les issues fermées à double tour : la tâche est considérable et pourtant il y a une volonté largement partagée dans l’opinion publique internationale de ne pas se taire. Un discours de raison est-il possible ? Le jusqu’au-boutisme Le gouvernement de Netanyahou s’enferre dans un jusqu’au-boutisme qui n’aurait pas d’autres perspectives que l’éradication affichée d’un Hamas qui l’a bien servi à diviser les Palestiniens et dont il n’est pas impossible qu’il puisse encore se servir pour faire durer un conflit utile à sa survie. Le peuple d’Israël est divisé, manifeste régulièrement, mais une perspective politique reste difficile à concevoir. L’OLP n’est pas en mesure de sortir de ses errements. Les terres palestiniennes sont colonisées jusqu’à en perdre toute identité. On a du mal à imaginer leur quotidien. Pendant ce temps les bombes continent de tomber sur Gaza où il n’y a plus de quotidien du tout, si ce n’est la désespérance à l’état brut. Des pays arabes semblent contribuer à la recherche d’un début d’arrêt du conflit, ils jouent les intermédiaires avec des résultats très limités. L’ONU, et les organisations humanitaires tentent d’apporter une aide minimale à une population aux abois. La justice internationale s’en mêle : des mandats d’arrêts internationaux sont émis par la Cour pénale internationale contre Benyamin Netanyahou et trois dirigeants du Hamas pour crimes de de guerre et crimes contre l’humanité. L’entreprise génocidaire à Rafah poursuit son cours comme pour rendre impossible toute existence d’une entité palestinienne. Pour une sortie durable Les Etats Unis, soutien inébranlable d’Israël, tente de donner le change, en donnant des conseils, des leçons, parfois des réprimandes, en élaborant des plans de paix qui laissent en suspens ce que peut être une sortie durable de crise qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre sinon ensemble, au moins à côté les uns des autres dans un respect mutuel. Penser le temps d’après, c’est le souci de tous les pays qui ont reconnu officiellement l’Etat de Palestine. Les trois derniers en date l’Espagne, l’Irlande, la Norvège : il est plus que temps que la France s’y mette. Non pas comme un aboutissement, un point d’orgue, signe de décolonisation achevée. Mais comme un passage obligé pour garantir au peuple palestinien son droit à la justice et à la dignité, et dire au Israéliens que la coexistence de deux états est la seule solution viable. Je n’en vois pas d’autres. Jean-Marie Philibert

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