les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 20 septembre 2011

humeur....


L’humeur, c’est compliqué, ça ne surgit pas nécessairement là où vous l’attendez, ça ne démarre pas toujours comme vous voulez, ça peut vous entraîner là où vous n’avez pas envie d’aller. Il faut gérer. Au début ça vous amuse, ça vous surprend, puis avec l’habitude vous arrivez à maîtriser le tout de façon à donner un peu de cohérence à ce que vous écrivez et vous avez parfois le sentiment de mettre un peu de clarté dans votre tête et dans une actualité qui en manque souvent. Ce qui vous facilite la tâche, c’est d’avoir un événement fort dans l’actualité qui vous sert de fil conducteur pour canaliser votre humeur. Si pour des raisons diverses l’actualité vous échappe ou vous déborde… mal de cap ! La tâche est rude : vous ferez de nombreux faux départs jusqu’à ce que vous ayez l’impression que ce que vous écrivez a du sens et de l’intérêt. Et par les temps qui courent ça déborde de tous les côtés, il y a de quoi écrire des tonnes de billets d’humeur pleins de fiel et d’ironie. Trop, c’est trop…
De la circulation effrénée des liquidités…
Regardez ces présidents africains qui envoyaient des valises de billets à Chirac, Villepin et Sarkozy. C’est drôle, dans ce continent ils sont des millions à avoir du mal à se nourrir et puis quelques-uns bien placés jettent l’argent par les fenêtres. Ils vont vous dire que c’est pas vrai, mais à voir le pedigree de ceux qui ont porté les valises, je crains que tout cela ait comme un air de vérité. Et que la Banque France-Afrique spécialisée dans la circulation effrénée de liquidités entre réactionnaires de tous poils et de toutes couleurs ait encore de beaux jours devant elle. Et tu me donnes des sous… et je t’envoie mes troufions pour assurer ton pouvoir…et tu m’autorises  à pomper (dans tous les sens du terme) tes richesses. La colonisation se perpétue.
Aux tripatouillages démocratiques…
Mais mon fiel sur ces pratiques n’a pas fini de se déverser que déjà mon humeur vagabonde vers d’autres domaines. Ceux de la primaire socialiste et du débat télévisé auquel elle a donné lieu. Pourquoi pas donner la parole à un parti pour l’aider à désigner son candidat, mais pourquoi à celui-là, et pas à un autre. Curieuse conception de la démocratie sur le service public d’information !  D’autant que dans le même temps, les mêmes vous expliquent que le favori c’est Hollande, qu’il va gagner. Les instituts de sondage et leurs experts qui appartiennent au même monde confirmeront : ainsi il en va des tripatouillages démocratiques. La messe est dite. La démocratie, c’est eux !
L’humeur résiste.
Et ce n’est pas fini, le bourrage de crâne, le décervelage, le lavage de cerveau, appelez-le comme vous voulez, mais surtout ré-sis-tez, ré-sis-tons. Mon humeur est pleine de cette résistance sans laquelle la vie n’aurait pas de sel et le temps n’aurait pas d’avenir. Sans relâche, sans temps morts, sans la moindre hésitation. Sur tous les terrains, ici et partout, faire front… de gauche nécessairement. Pour l’emploi, pour les salaires, pour les services publics, pour la santé, pour l’école, pour la jeunesse, pour la culture, pour vivre enfin. Et ce dimanche je sais que nous sommes des milliers à résister, à la Courneuve et ailleurs. Fête de l’Humanité ! Oui ! Faites de l’humanité, faisons de l’humanité parce que c’est elle qui nous manque cruellement dans un monde dominé par la bourse, le CAC 40, les banques, les agences de notation, les plans d’austérité, par l’argent. Dans les semaines à venir la résistance continuera, le 27 septembre, le 6 octobre, le 11 octobre. De l’humeur à la colère et de la colère à l’espoir : c’est un  mélange détonant et il faut que ça détone de plus en plus. Surtout ! Surtout ! Surtout ! Ne pas attendre les tièdes, les mous, les hésitants, les sondages, les élections. L’humeur est impatiente, et elle a raison de l’être, l’humeur est exigeante  et le monde lui impose de l’être. L’humeur gronde !
Jean-Marie Philibert

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire