les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

samedi 11 février 2012

MELENCHONS-NOUS


Eh bien ! Oui ! Mélenchons-nous ! Osons !  Mélenchons- nous nombreux, déterminés, ambitieux et résolus. Mélenchons- nous à la ville et à la campagne,  à la mer et à la montagne, dans les quartiers et même sur les places publiques. Mélenchons-nous sans retenue dans toutes les richesses de notre diversité. Mélenchons-nous sans crainte pour faire bouger une société que les puissants du jour sclérosent pour mieux la dominer. Mélenchons-nous pour faire tomber les barrières de la peur, de la peur des autres en particulier dont se nourrissent les dérives xénophobes et fascisantes d’une droite extrême et d’une droite un peu moins extrême, mais tout de même contaminée. Mélenchons-nous parce qu’il est sûr que tout seuls nous n’y arriverons pas. Mélenchons-nous parce que c’est la voie de ceux qui veulent construire ensemble.
Mélenchons-nous, parce qu’ils ont une trouille bleue que ce « mélenchons » réussisse à faire bouger les lignes d’un partage du pouvoir entre gens de bonne compagnie qui ont fait du traité de Lisbonne, de la concurrence libre et non faussée, des contraintes du marché, de l’austérité, la pierre angulaire de la mise au pas des peuples. Mélenchons-nous parce que la finance y est violemment hostile, c’est un signe qui ne trompe jamais.
Vite et bien
Mais qu’est-ce qu’on attend ? Ils ont cassé les retraites (pour les sauver, paraît-il). Ils ont saccagé les services publics. Ils ont privatisé tout ce qui pouvait rapporter quatre sous. Ils n’en finissent pas de détruire tout ce qui peut représenter un acquis : la protection sociale, le code du travail, les 35 heures, l’école. En revenant ainsi sur toutes les avancées qui remontent au programme du Conseil National de la Résistance (il y a plus de 60 ans), on dirait qu’ils regrettent que l’occupation allemande ait pris fin, on dirait que le pétainisme de cette époque et son cortège de soumissions, de veuleries, de mensonges et d’horreurs  sont leur horizon  indépassable.
Mélenchons-nous pour résister, mélenchons-nous vite et bien.
Des plus jeunes aux moins jeunes, des plus timorés aux plus audacieux, cela ne peut que nous faire un bien énorme de ne plus rester figés dans la glèbe de nos solitudes, de nous mettre en situation d’agir ensemble, tous ensemble- tous ensemble-tous ensemble.
 Pour construire un avenir : un avenir, pas un cauchemar, avec ses femmes et ces hommes qui dorment dans les rues ! Avec ses maisons de l’emploi qui portent si mal leur nom (les personnes qui y travaillent sont les premières à le dire) , avec ses Samu sociaux, ses restos du cœur et leur cortège d’exclus, de malheureux.
Construire du neuf !
Ils nous ont habitués et condamnés au rafistolage, à la survie, à la « sagesse », comme ils disent, au « réalisme ». Ils ont tout fait  pour démontrer que c’était la seule et unique issue possible au nom du pragmatisme. Les plus téméraires ont même osé invoquer le réformisme de leur démarche politique pour nous faire avaler des couleuvres plus grosses qu’eux, et pour nous faire croire que nous avancions en reculant. Ils ont distribué quelques miettes aux plus dociles et enrichi quelques courtisans. Regardez dans la lucarne extra-plate , vous les verrez à satiété. Ils ont fait parader les forces de police pour impressionner les plus récalcitrants. Tous les matins et tous les soirs sous les prétextes les plus divers et souvent les plus malhonnêtes, ils ont cassé du lien social … qu’il a fallu jour après jour retisser  difficilement.
A chaque manifestation du peuple ils n’ont pas vu, pas entendu. Les millions de manifestants pour défendre les retraites…. Invisibles.
Ils espèrent encore et toujours nous enfermer dans la résignation … pendant que d’autres ont toujours du mal à prendre l’exacte mesure des attentes populaires.
Le peuple dans sa diversité, dans toutes ses couleurs, dans toutes ses espérances, dans toutes ses inventions, dans toutes ses expériences, et elles sont infinies, est notre bien commun. Alors Mélenchons-nous sans trêve, ni repos. Pour être nous-mêmes.
Jean-Marie PHILIBERT.

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