les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 29 juin 2015

a la gauche de la gauche de la...



A la gauche-de-la-gauche-de-la…
Le mot se serait-il vidé d’une partie de son sang qu’il faille systématiquement le redoubler pour y retrouver son sens véritable, le seul qui nous importe, celui de la justice, de l’engagement, du progrès, de l’émancipation, de la transformation sociale, celui de la solidarité avec tous les exclus et les humiliés, celui de la permanence de la lutte, celui de la démocratie exigeante et aussi celui de l’utopie sans laquelle aucune humanité n’est possible ? Eh bien oui ! De plus en plus souvent,  nous disons qu’elle est la gauche de la gauche, cette force qui fonde tous nos engagements, une sorte de gauche au carré, de gauche multipliée, redoublée, pour se distinguer de l’utilisation mercantile et attrape-mouche qu’un président, qu’un gouvernement, labellisés « socialistes », en font quotidiennement. Ils renient avec allégresse les promesses faites, ils s’alignent sur le libéralisme échevelé qui fait la pluie (pour le peuple) et le beau temps (pour les nantis) en Europe et ailleurs.
Toujours à tribord ?
Ils voudraient laisser croire qu’il n’y aurait pas de pire catastrophe que celle qui découlerait d’une réponse favorable aux revendications sociales et politiques de monde du travail : développer les droits sociaux, catastrophe, augmenter les salaires et les retraites, catastrophe, développer les services publics, catastrophe, mettre fin au chômage, catastrophe… impossible…
Et ainsi vogue la galère… toujours plus à droite, à tribord, comme on dit en mer… Tant et si bien qu’à force de virer à droite et à droite et à droite, la gauche de la gauche, pour rester elle-même, devra devenir elle aussi la gauche de la gauche de la gauche sans fin. Sans fin ?
Vite !
C’est toute la question, elle taraude les nombreuses consciences de tous ceux qui ne se résignent pas au désordre dominant, de tous ceux qui pensent que l’on ne vit bien que debout.
Et de regarder ce qui se passe tout près de chez nous en Espagne, avec Podemos, en Grèce, avec Siryza, partout où frémit quelque chose qui ressemble à une contestation de l’austérité. Et de continuer à se battre, ici et maintenant, contre tous les mauvais coups qu’assène un pouvoir imbécile et fier, comme son chef, qui nous refait le coup qu’il n’y aurait qu’une seule politique possible la sienne. Et de considérer comme mortifère pour la démocratie le petit « jeu » médiatique et politique, trop bien orchestré pour être innocent, qui consiste à faire du Front national un parti « présentable ». Et de prendre conscience que nous sommes à la croisée des chemins et qu’il importe de trouver vite les bonnes réponses.
La belle idée !
Nous avons été de ceux qui devant les difficultés de l’heure n’ont jamais enterré  la belle idée du Front de Gauche.  Il y a à gauche de la place pour l’unité, le rassemblement, l’agir ensemble dans le respect des identités multiples. L’embellie des présidentielles de 2012 avait montré que l’idée était porteuse.  Mais les idées, c’est comme la vie, cela peut connaître des vicissitudes : l’important est de ne pas s’y complaire, mais d’en sortir. Cela a été la position du PCF. Les déclarations de Mélenchon, jeudi dernier, tentent de dessiner des perspectives. Au cœur de cette problématique la question du rassemblement se retrouve poser, comme elle a été posée dans les élections précédentes. Et c’est tant mieux !
Arrêtons de tourner !
Mais au-delà de Mélenchon, du PFC, des forces qui ont constitué, constituent ou peuvent constituer un nouveau Front de Gauche et des idées qui peuvent être les leurs, c’est aux citoyennes, aux citoyens qui aspirent aux changements de les définir, de se les approprier, dans le débat collectif, parce qu’ils n’en peuvent plus d’une économie plombée par la finance, d’une société asphyxiée par le manque d’oxygène et de pognon pour le plus grand nombre, d’une vie politique anémiée et caricaturale. A personne d’autre !
Pour en finir de tourner sur elle-même, pour être enfin elle-même, sans les circonvolutions oratoires qui la dénaturent, la gauche (toute) a besoin d’une renaissance. Au travail ! Camarades !
Jean-Marie Philibert.


lundi 22 juin 2015

ave ...ma...cron




Ave Ma…cron

Je te salue Ma…cron : tu es l’idole des réacs de tous poils
Qui te vouent un culte aveugle.
Comme à la Marie du pitit zésus…
Mais pour moi tu n’es que la calamité des calamités !
Certes ton teint lisse, ton sourire insipide et ton look d’enfant sage
Pourraient donner le change.
Ta présence dans un gouvernement socialiste devrait laisser croire
Que tu sais que la droite et la gauche ne sont pas du même côté.
Ton passage par la banque Rothschild doit rassurer
Tous ceux qui connaissent la valeur de l’argent.
Ton parcours sans faute est le signe qu’une bonne étoile veille sur toi.
Une étoile cousue d’or ! La preuve, tout le pognon ramassé chez les Rothschild.
Je te salue Macron, tu es plein de grâce, de charme !
Tu fais rêver les midinettes !
Mais moi, je ne te supporte plus !
Et j’ai besoin de te le dire, à toi, 
A tous ceux qui votent tes lois,
A tous ceux  qui ont perdu le nord et leur gauche en même temps.
A tous ceux qui se taisent, qui se couchent pour préserver leur plat de lentilles.
A ceux qui t’ont donné une parcelle de ce pouvoir qui te brûle les doigts
Et qui nous fait souffrir pour un long temps.
Tu n’es pas béni, ni entre les femmes, ni entre les hommes.
La seule bénédiction qui puisse t’être accordée est celle du medef,
Pour lequel, tel Ducros, tu te décarcasses sans cesse.
Tu es derrière le pacte de responsabilité, derrière le CICE.
Ton dieu s’appelle Gattaz.
Et le fruit de tes entrailles est une loi qui veut déverrouiller le travail
En cassant toujours un peu plus son code.
Ton ambition est en fait d’escagasser les travailleurs.
Je te salue Macron,
Comme on le dit à ceux dont il nous tarde qu’ils se cassent
Très loin des pauvres pécheurs que nous sommes,
Qui sauront, s’il le faut, te pousser, toi et les tiens,  vers la sortie.
Je te salue Macron,
Tu as besoin de toute urgence de prendre une leçon d’humanité.
Amène avec toi la clique de ceux qui ne veulent pas comprendre
Que ce monde-ci nous appartient !
Ave ! Tchao ! Adeu !  Goodby ! Salut ! Adieusiatz !
Jean-Marie Philibert.

mardi 16 juin 2015

PERPIGNAN/FESTIVAL



APPEL POUR UN FESTIVAL D’ETE A PERPIGNAN
PERPIGNAN n’aura pas de festival d’été en 2015 : c’est une nouvelle qui ne nous réjouit pas. Elle est à l’image d’une ville qui s’anémie sous l’effet conjugué des politiques nationales qui rognent les moyens des collectivités territoriales et de la politique municipale qui semble avoir pour seul objectif de se survivre à elle-même.
 Nous sommes convaincus de la fonction essentielle de la culture, nous connaissons le rôle important que jouent toutes les initiatives culturelles multiples qui contribuent à donner à la ville une ambition reconnue dans des domaines variés, ceux du cinéma, de la musique, du jazz, de la littérature, de la photo, de l’art. Nous pensons qu’un festival d’été pluridisciplinaire, de création, dans des lieux emblématiques de la ville, qui sont des éléments irremplaçables de notre patrimoine, pourrait constituer un moment important, pas seulement en terme d’animation, même si c’est une donnée forte et nécessaire pour un centre-ville qui s’étiole.
Mais aussi et surtout comme moyen d’affirmation d’une identité, comme outil de tissage et retissage de lien social, comme lieu de rencontre entre tous ceux qui vivent ici et ceux qui n’y vivent que plus épisodiquement, mais qui en apprécient souvent la richesse naturelle, sans nécessairement s’apercevoir qu’il y a aussi une culture, une langue, une histoire et une volonté forte de les préserver et de les développer.
Ce festival nous ne saurions le concevoir, bien sûr, que centré sur les spectacles  vivants, en lien étroit avec la création locale et dans le même temps ouverts à toutes les formes de la création contemporaine, telles qu’elles peuvent s’exprimer des deux côtés des Pyrénées. Notre situation frontalière, notre proximité avec la Méditerranée, l’image du sud qui nous est congénitale, le cosmopolitisme qui est le nôtre, le creuset de brassages culturels qui ne cessent de se revitaliser sont des atouts à préserver, à utiliser, à cultiver.
L’expérience a montré, montre,  qu’il y a un public, une attente.
Certes, les budgets ne sont pas extensibles et beaucoup de collectivités territoriales connaissent des difficultés, mais les investissements peuvent sembler relativement réduits par rapport aux retombées à attendre de telles initiatives, d’autant que les potentialités qu’offre la population estivale du département sont énormes.
Nous avons l’ambition de rassembler autour de cet appel tous ceux, citoyens et institutions, qui peuvent partager une telle ambition, avec la perspective d’une rencontre qui nous permettrait de dessiner les projets à mettre en œuvre et les campagnes à mener pour les faire aboutir.
Le Travailleur Catalan a fait le choix d’une défense ouverte et passionnée des projets et des réalisations culturelles qui enrichissent notre département. Il prend l’initiative de cet appel.