les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 13 février 2018

to be or not to be


To be or not to be

To be or not to be social ?

To be or not to be moral ?

To be or not to be pauvre ? riche ? capitaliste ?

To be or not to be craputaliste ou crapulatiste, comme vous voulez ?

Nous ne cessons d’être confrontés aux alternatives dans un monde où ils sont nombreux à tenter de nous faire croire que toute alternative a disparu, qu’il n’y a qu’une voie à prendre celle de la soumission,  de l’admiration pour les génies qui nous gouvernent, et du remplissage des poches pour ceux qui nous exploitent.  Comme ils ont le pognon, ils utilisent tous les moyens à leur disposition pour nous bourrer le crâne, en distribuant de grasses prébendes à leurs serviteurs les plus zélés qui répètent à satiété : Shakespeare a dit des bêtises, to be or not to be est un « énaurme » mensonge, vous n’avez pas le choix, vous ne l’avez jamais eu, vous ne l’aurez jamais.

Pas le choix

L’objectif ? Toujours le même nous empêcher de voir le monde tel qu’il est, la lutte des classes telle qu’elle se perpétue, la société éclatée telle qu’elle prolifère. Nous faire croitre à la bienveillance des pouvoirs qui ne sauront que toujours nous échapper. Mais ce n’est pas grave ils sont bienveillants. Quand ils seront discrédités, ils trouveront les subterfuges pour nous convaincre d’une possible résurrection de la bienveillance chez des sbires qui ont les mêmes ambitions : nous faire suer le burnous et nous faire taire, sans autre espoir que de continuer à suer. De Sarkozy, à Hollande et jusqu’à Macron, ça roule toujours comme avant. Vous n’avez pas le choix !

Les mauvaises graines

Et ils vont dézinguer avec une constance inébranlable et une cuistrerie sans limite tous ceux, socialistes, utopistes, philosophes, intellectuels lucides, hommes/femmes en lutte… Tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils veulent enterrer l’espoir de ne jamais voir le retour de ceux qui ont semé les mauvaises graines. Ils vont les baigner d’une telle sauce qu’on n’y comprendra plus rien jusqu’à nous perdre dans un embrouillamini où la gauche et la droite, c’est kif-kif, ou  ni-ni, où l’extrême droite n’est plus si extrême que ça.

Et bien sûr dans le burnous vous suerez toujours autant et même un peu plus, quant aux SDF, ils seront de plus en plus nombreux à se les geler, les sans-papiers, ils seront toujours traqués sans répit. C’est la crise, il n’y a plus d’argent, on ne peut pas nourrir toute la misère du monde… Par contre on peut réduire les impôts des plus riches.

Un système grippé ?

Mais le système n’est pas si bien organisé que cela. Il peut arriver qu’il se grippe et que des éclairs de lumière viennent de lieux inattendus, de temples de la réaction. Ainsi chez nos « amis » les banquiers, Natixis pour ne pas les nommer, voilà ce qui circule dans une note dont l’auteur Patrick Artus n’est pas connu dans la sphère RRRRRévolutionnaire. Il est responsable des études économiques de la banque.
 Il voit quelque chose qui l’inquiète : « une baisse de l’efficacité des entreprises des pays de l’OCDE », (le Monde du 6 Février) en clair une réduction du rendement du capital qui pour éviter de perdre des sous s’attaque aux salaires et aux salariés, mais avec une limite, ne pas les affamer totalement… Comme cela ne suffit pas, on est contraint de spéculer sur n’importe quoi. Jusqu’à ce que le système explose. Le petit Patrick rejoint le grand Karl (Marx, bien sûr !).

Le choix

Capitalistes, tremblez la crise est devant vous !

Il y aurait donc des alternatives : le désordre capitaliste établi ou l’espérance d’une répartition équitable des richesses, la justice sociale ou l’injustice, un peu de morale dans un monde de brutes ou pas de morale du tout, la lutte ou la docilité, la liberté ou la servitude… Etre ou n’être pas. Le choix !

Jean-Marie Philibert.

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