les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 2 février 2018

A vos plumes


Mai 68 : A vos plumes !



Un billet d’humeur précédent, celui consacré à la commémoration du cinquantenaire de Mai 68, a eu quelques échos ; nous a été suggérée l’idée de ne pas en rester là et de profiter de l’occasion pour donner la parole à tous ceux qui estiment avoir un témoignage à apporter, un souvenir à faire revivre, des éléments d’analyse à proposer à la lumière de ce qu’ils ont vécu, vu, entendu au cours de ce qui reste comme un mouvement social exceptionnel. L’espace d’une vie n’en offre pas  à profusion : il faut donc profiter de ceux que l’on a pour en tirer les enseignements politiques aptes à éclairer les évolutions, celles d’hier, comme d’aujourd’hui.

Pourquoi pas, pour nous qui avec Marx n’avons pas seulement l’ambition de comprendre le monde, mais aussi de le transformer, ne pas saisir le moment pour évoquer ce qui est en germe dans une société, gangrénée par les inégalités, l’exclusion, la souffrance sociale, où une petite minorité de nantis voudraient faire croire que l’horizon du désordre dominant actuel est plombé et indépassable.

Mai 68 est apte à réveiller les consciences : elles en ont besoin. A revivifier l’esprit de liberté et d’utopie, sans lesquelles l’humanité vraie ne serait pas ce qu’elle est.

A vos plumes donc, pour nous parler de votre expérience, du regard porté, du moment dans ses exubérances, comme dans ses doutes et ses déceptions. La forme : celle que vous souhaitez.

On prend tout, textes, photos, documents, souvenirs … Pour des raisons pratiques évitons les documents trop longs. De quelques lignes à quelques pages tout nous intéresse. On souhaite bien sûr qu’elles soient signées. Elles peuvent être d’ici ou d’ailleurs. Elles peuvent être gaies, tristes, traiter  de la grève, des manifestations, des AG, des débats, des peurs, des espoirs, de la vie quotidienne, du pittoresque d’un temps exceptionnel où un peuple prend la parole.

Cette prise de parole populaire, vous pouvez être sûrs que tous les bonimenteurs officiels, tous les habitués de la petite lucarne, les soixantehuitards bien en cour qui ont investi les sphères du pouvoir pour un plat de lentilles, et parfois un peu plus, vont tout faire pour qu’elle soit détournée, occultée, au profit d’une vision mythique d’un temps définitivement passé.

La récupération de la mémoire, de la mémoire vraie, est une tâche politique d’ampleur. Allons-y sans retenue. A nos-vos-leurs plumes !

Jean-Marie Philibert.


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