les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 22 août 2018

une vieille nouveauté


Une vieille nouveauté

Le temps est fait d’un conflit incessant entre l’ancien qui n’en finit pas de durer et le nouveau qui tente de le remplacer. La vie politique rentre aussi dans ce schéma et l’intérêt des périodes de vacances tient aussi à la distance que l’on peut y prendre par rapport à un temps qui se ralentit alors : on peut sans doute y voir le présent avec toute l’acuité nécessaire. Ainsi au TC on a décidé de se servir de ce numéro de rentrée pour mesurer le chemin parcouru vers la nouveauté promise par Macron et sa bande d’opportunistes. Et on n’est pas déçu en matière de neuf.

Du neuf pur jus, tous azimuts !

Du haut du Fort de Brégançon, symbole de nouveauté s’il en est, avec une vraie nouveauté, la piscine, payée avec nos sous, (en effet la mer est si loin !) notre fringant et jeune président peut contempler ses chantiers de la nouveauté : un champ de ruines pour le code du travail où se mesurent déjà les premiers effets de la « modernisation », quant aux conséquences sur le marché de l’emploi... chômage et précarité se portent toujours aussi bien. Autre «nouveauté », les bacheliers qui sont sans nouvelles de Parcours-Sup et qui attendent toujours une affectation en université en mesurent tout l’intérêt. La SNCF et ses cheminots mis à mal... Les retraites baissées… Les prestations sociales réduites... Les droits du Parlement attaqués… Les salaires gelés... La police aux ordres et omni présente avec des consignes musclées… Les prisons bondées…Les migrants condamnés à le rester « on ne veut pas de ça chez nous ! » ou à se noyer.

2022 et encore de la nouveauté !

Voilà pour la nouveauté au présent, mais l’avenir se prépare aussi sur ce thème-là, perspective 2022, ce sera austérité partout, tous les crédits sont concernés : les services publics bien sûr, les prestations sociales, le nombre de fonctionnaires, leurs statuts. Au nom bien sûr de la réforme de l’état, nécessaire, indispensable, incontournable.

Prenons quelques propositions  au hasard. La 22 : « Faire payer directement l’usager de certains services publics ». Du pognon de dingue pour ceux qui en ont déjà. La 10 : « Mettre le demandeur d’emploi en capacité de construire sa recherche d’emploi », Pole-Emploi liquidé ! La 18 : « Supprimer les doublons et améliorer le partenariat entre l’Etat et les collectivités territoriales », aux maires , il ne reste que les yeux pour pleurer. Et la 19 qui peut tout permettre : « Mettre un terme à toutes les interventions publiques dont l’efficacité n’est pas démontrée »… Comme les coups de matraques lors des manifestations, par exemple ?

Le déjà vu

Question naïve : ces nouveautés-là, ne les avez-vous pas entendues et réentendues depuis des années et des années et ne les avez-vous pas combattues sans cesse ? N’avez-vous pas quelque part le sentiment d’être pris pour un(e) imbécile.
La seule nouveauté est sans doute dans l’ampleur de l’attaque, dans sa brutalité, dans le refus d’entendre la voix qui vient d’un peuple qui aspire à mieux vivre, dans le mépris d’un pouvoir qui porte des coups à une démocratie que l’on veut définitivement détournée du progrès social.

Et pourtant la seule nouveauté tangible serait là : dans le progrès social ! Pas dans les vieilleries « ripolinées » qu’ils nous préparent.

Jean-Marie Philibert 

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