les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 20 août 2018

ce qu'ils ont dit


Ce qu’ils ont dit…

Même si la bande à Macron veut enterrer l’affaire pour faire oublier ses turpitudes et continuer à passer pour ce qu’elle n’est pas, une oie blanche, les langues se délient.

Lisez le récit et le dialogue reconstitué à partir des témoignages du «petit personnel » de l’Elysée qui n‘en peut plus du mépris jupitérien et de la bande interlope qui s’arroge tous les pouvoirs.

Nous sommes dans les bas-fonds du palais présidentiel, à l’abri des regards indiscrets, un certain 30 avril 2018 : ils sont plusieurs barbouzes à entourer leur chef adoré qu’ils surnomment Manu-Lalchimiste (parce qu’il tente de leur faire croire qu’avec la misère du peuple il peut faire de l’or et ils le croient quand ils le voient distribuer aux riches tant de pognon).  Il y a là Ben-Ben, l’homme à tout faire, le toutou à Manu, avant l’élection, mais aussi pendant et après, il le suit comme son ombre, cire ses pompes, le protège, l’écoute bouche bée. Tout à côté, son pote, un ex-gendarme, mal dégrossi, un certain Vincent Crase qui ne sort que lourdement armé, il a la cervelle dans le porte-flingue. Avec Ben-Ben ils se disent spécialistes de sécurité et Manu leur a confié la sienne. Complètent le tableau le personnel du cabinet, en complet veston, Strzoda et Kohler qui s’occupent du quotidien, et assise sur un haut tabouret au milieu de tous ces aigrefins Bribri, celle, allez savoir pourquoi, qu’entre eux ils appellent Mami Nova.

Et le Manu de prendre les choses en mains :

En finir

« Il faut en finir avec ces manifestations  qui sont en train de nous gâcher le paysage. Ils ne semblent pas avoir compris à la CGT, chez les cheminots, dans les usines, chez les fonctionnaires, les retraités, les universités que l’on est plus dans le monde d’avant, le monde ancien dans lequel l’action syndicale était un droit, la sécurité sociale une protection, l’état un outil au service de la cohésion sociale et le président un brave homme. Depuis mai 2017, ces imbéciles n’ont pas vu que nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Il faut leur donner une bonne leçon. Je compte sur toi Ben-Ben, je sais que tu y as mis toute ta science… »

Aller au charbon

Ben-Ben, immédiatement :

 « -Avec les Black Blocs, c’est réglé, ils m’ont assuré qu’ils allaient foutre le souk, oh pardon chef, semer le désordre, ils savent faire. Et comme ça à la téloche on ne parlera que des gnons, de  la violence, de la casse… Les poulagas sont avertis, ils feront tout pour que ça dégénère. Mais pour être sûr que ça tourne vraiment au vinaigre, avec Crase on va aller au charbon. On a acheté les casques et les potes à Collomb nous ont fourni les brassards pour avoir l’air de vrais flics. Tu sais Manu, c’est un rêve pour moi. Avec le brassard et un gyrophare, je m’éclate…

-Tu vas pas te plaindre Ben-Ben, grâce à mon pouvoir magique tu es devenu à 20 ans lieutenant-colonel de gendarmerie ; tu as tes entrées à la préfecture de police, et tu leur donnes de l’urticaire. Pense au bel appart du Quai Branly. Et je t’ai même chargé de préparer la sauce qui va permettre de bouter hors du château, ces fonctionnaires de flics qui n’arrêtent pas de me bassiner avec la défense du service public et leur mission. Tu sais que je veux faire de toi le barbouze en chef qui fera la pluie et le beau temps sans avoir à passer par Collomb, complètement out. Ecoute les conseils de Bribri pour te donner un look digne de ma majesté jupitérienne. Tu fais parfois un peu désordre ! Tu sers un dieu, penses-y Ben-Ben, toi qui n’étais rien comme tous ceux qu’on voit dans les gares. Tu peux devenir premier de cordée »

Ne jamais désespérer de la duplicité humaine

Et Bribri d’ajouter :

« -il y a du travail pour le rendre présentable, mais il ne faut jamais désespérer de la duplicité humaine, il est bien prédisposé le bougre. On va les faire aussi chics que Strzoda et Kohler »

ET les deux d’acquiescer : « Merci Bribri… Grand chef, tu peux compter sur notre adoration, notre dévouement et notre discrétion… ».

Quelques semaines plus tard, on peut le dire, c’est raté !

Jean-Marie Philibert

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