les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 18 mars 2019

UNE FORCE !


Une force !

La situation faite par les pouvoirs publics aux personnes âgées  est indigne et scandaleuse. Elle est inversement proportionnelle aux progrès de la médecine, aux avancées sociales  qui ont permis les progrès considérables de  l’espérance de vie.

Espèces de vieux, vous allez vivre plus longtemps, mais vous allez en baver.

Ne croyez pas que les lois sociales, les régimes de retraite mis en place, leur augmentation régulière en fonction des salaires des actifs, les pensions de réversion qui permettent aux veuves ou aux veufs de poursuivre une vie digne et convenable après avoir perdu le compagnon de leur vie, une sécurité sociale généreuse, ne croyez pas que tout ça, ça allait durer, maintenant  vous êtes bien trop nombreux. On n’a plus de sous ! Vous voulez vivre ? Vous devrez vieillir pauvres ! Encore plus pauvres que maintenant !

Mais pensez donc aux autres !

Avez-vous pensé aux millions de chômeurs ? Avez-vous pensé aux jeunes ?

Alors on rogne… Pardon on réforme… Pour plus de justice, de clarté ! Pour mettre fin aux privilèges et pour vous inciter à aller voir ailleurs. Et d’ailleurs, cela commence à produire ses effets puisque l’on assiste à un ralentissement dans la progression de l’espérance de vie. Dans la tête de tous les « réformateurs », de droite et un peu plus, qui ont porté des coups aux droits à la retraite, le cynisme le dispute à l’hypocrisie, et la malveillance à l’égoïsme. Le tout pour cacher le visage de leurs maîtres, et la logique financière capitaliste qui n’en a jamais fini avec la soif d’amasser les richesses produites très-très loin de ceux qui les ont produites, qui les produisent, qui les produiront. Le recours aux paradis fiscaux dans des îles enchanteresses est utile pour cacher le pognon détourné, mais il est emblématique d’une volonté de le sortir de la vraie vie.

Un vol légal

Et on bloque les retraites, on augmente la CSG, on réduit les droits, en clair on les ampute. En trois ans un mois de pension a été pris dans la poche du retraité : un vol légal !

Mais ça ne suffit pas : on prévoit pire. On s’organise pour répondre à la dépendance en ponctionnant un peu plus le monde du travail. La retraite par points est la nouvelle machine de guerre. La réversion est dans le collimateur.  Les pensions d’un niveau acceptable sont présentées comme des luxes inconsidérés dans un monde qui va mal, parce qu’on fait tout pour qu’il aille mal. On va même jusqu’à casser l’idée que la pension serait un droit, pour la remplacer par la  référence à une allocation …de survie… avant le grand départ sans doute.

Les atermoiements au rancart

Une seule réponse s’impose pour les retraités d’aujourd’hui et demain : une réaction saine, salutaire, indispensable. Se battre, lutter, combattre, résister, s’unir et ne jamais lâcher prise. Certes, il y a l’âge, la fatigue, parfois la maladie, il y a un monde difficile à affronter. Il peut y avoir aussi la solitude. Parfois l’incompréhension des générations suivantes. Elles comprennent vite, elles comprendront vite que c’est d’elles aussi qu’il s’agit dans ce marasme organisé qu’est la situation faite aux vieux.

Finissons-en avec les périphrases, les euphémismes et les atermoiements : des millions de vieux-vieilles dans ce pays, près de cent soixante mille dans le seul département. Une force ! Vieilles et vieux, unissez- vous ! Notre avenir nous appartient. Avec courage et lucidité. IL n’y a pas d’autres choix.

Jean-Marie Philibert, vieux lui-même.

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