la voie… la
seule…
Perpignan, les municipales comme exemple de ce qu’il ne faut
pas faire. Je veux parler de l’union. Chacun a voulu jouer sa partition se
croyant plus malin que les autres, les artisans de l’union ont été marginalisés
et nous nous sommes pris Aliot dans la gueule.
Ici, mais aussi ailleurs, dans des temps compliqués, dans des
difficultés sociales majeures, confrontés à des pouvoirs qui ont brouillé les
pistes, comme les valeurs, pour tromper leur monde et surtout ne pas répondre
aux besoins sociaux du plus grand nombre, les citoyens y ont perdu leur latin
politique pour s’éloigner des urnes, pour chercher de nouveaux visages, pour
s’enfermer dans le repliement sectaire, raciste ou pour ne plus croire en rien,
en tout cas pour s’éloigner de la politique.
Eclaté
Le paysage politique est éclaté, la gauche socialiste a gouverné à droite, la droite a parodié la pseudo-gauche,
l’extrême droite s’est pris pour la droite et même plus, un petit malin et
de jeunes ( ?) ambitieux, mal
latéralisés, ont rejoué la fable du ni-gauche, ni-droite. La situation confuse
n’est pas que franco-française, ça bouillonne un peu partout et ça part dans
tous les sens, en général plutôt à droite toute. Vous mettez dans la sauce un
corona inconnu qui pimente le tout pour brouiller les esprits. Et vous vous retrouvez
dans une panade telle que vous oubliez un fondement de la vie sociale et
politique : l’unité, l’union. L’union à gauche toute.
Les difficultés
Dans les esprits, elle est la référence constante. Elle
rappelle les moments importants où les convergences ont permis des avancées
inattendues et dont nous vivons encore les bienfaits. Elle n’est pas facile à
construire et elle cache des rivalités, des ambitions contraires, des enjeux de
pouvoirs, pour celui ou celle qui pourrait en tirer les marrons du feu. La
plupart ne la supporte qu’à sa botte.
L’union ne se suffit
jamais à elle-même : elle n’est pas une fin en soi. Elle n’aura de sens que
dans la mesure où elle nous aidera à transformer le réel. Il n’est pas dit que,
dans ce cadre-là, chacun ait l’ambition de jouer la plus grande transparence,
le poker menteur est souvent la règle, refroidissant tous ceux qui ont une foi
progressiste chevillé au cœur.
Il est de la dignité des forces politiques qui se réclament
de ce progrès, social, écologique, transformateur de sortir la vie publique de
l’ornière réactionnaire de laquelle elle ne peut pas s’extirper, de dépasser
les déclarations d’intention, d’écouter l’aspiration, certes multiforme, mais
néanmoins très profonde, de ne plus se laisser enfermer, enliser, dans un monde
d’avant où il ne faut rien changer pour que le pire perdure.
Pour que le pire ne perdure pas
Il y faudra des concessions, de la patience, des palabres,
mais surtout un engagement à dire ce que l’on peut et veut faire ensemble pour
un monde du travail en souffrance, pour les salaires qui lui permettront de
vivre décemment, pour les droits qui élargiront sa vie, pour les services qui
la lui faciliteront, pour tous ceux qu’il est urgent de sortir de la
marginalité. Pas avec des formules creuses, mais avec du tangible. Il y faudra
aussi que ce monde du travail s’en mêle syndicalement avec le même souci des convergences.
Je suis de ceux qui ont toujours cru la chose possible,
souhaitable, et plus encore. Serais-je l’optimiste impénitent ?
A la fin de cet été un peu drôle, les cocos, les écolos, les
socialos, les insoumis, les agités du progrès de toutes les couleurs et de
toutes les écoles ne pourraient-ils pas nous faire avancer sur cette voie, la
seule possible … pour un monde enfin juste C’est un sens obligatoire !
Jean-Marie Philibert
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