les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 21 septembre 2020

vite

 

Vite

Je les ai écoutés attentivement. J’ai le sentiment que, lors de la journée d’action du 17 Septembre, les responsables syndicaux ont bien parlé , qu’ils ont dit l’essentiel sur la situation sociale, sur le plan de relance, sur la nécessité de renforcer toujours plus l’union des forces sociales, sur les formes de surdité du pouvoir, sur son incapacité à faire surgir d’une situation certes compliquée « un jour d’après » crédible. Il y a dans le discours syndical, et il le faut, tout le volontarisme pour faire face à quelque chose de totalement nouveau, dans un contexte inédit. Je mesure toute la difficulté de l’exercice et je remarque aussi que l’attention portée par les manifestants est plus grande que d’habitude, comme s’il y avait une attente.

Une complexité nouvelle

Parce que nous sommes confrontés à une complexité nouvelle avec le corona.

L’affrontement entre le monde du travail et celui du pouvoir économico-politique (en clair le pognon) n’a d’autre dessein que de faire toujours plus suer le burnous, que de renforcer sa domination et que de ne lâcher que ce qui permettra à la marmite de l’exploitation de poursuivre son « œuvre » sans exploser. Cet affrontement  se double aujourd’hui de multiples enjeux. Enjeux de santé publique, sur une échelle mondiale, avec des réponses diverses selon les lieux, et des évolutions imprévisibles, enjeux sur notre capacité scientifique à trouver la parade face à la bête, enjeux sur un nouveau civisme qui consiste à avoir des attitudes mutuelles et réciproques de protection.

Dans le même temps  une nouvelle conscience écologique s’est fait jour. Notre vulnérabilité est une nouvelle donne. La mondialisation économique apparaît pour ce qu’elle est : un piège qui nous désarme totalement. La crise économique ne fait que commencer. Les dégâts sur la situation de l’emploi sont attendus.

Dans la panade ?

Le monde d’avant nous a conduits dans la panade. Nous attendons « un monde d’après », objet de toutes les aspirations. Macron nous sort une réincarnation de Pompidou, sous les traits de Castex pour conduire une caravane, embourbée, qui me semble incapable d’avancer, avec eux, sur la voie des changements et des progrès indispensables pour le plus grand nombre.

De ce monde nouveau, ni la droite, ni son extrême, ni le ni-ni macronien, ni le pouvoir économico-financier, ni la bourgeoisie, aurait dit Karl, ne veulent, pour pouvoir, une fois le corona assagi, faire comme avant, en un peu plus pire, même. Observez comment dans nos temps troublés, ils poursuivent les uns et les autres leurs petits jeux politiques (et je te prépare les prochaines élections, et je poursuis mes réformes, et je te manœuvre tant et plus).

C’est trop lent

En face c’est aussi passablement compliqué. C’est pourtant le passage obligé pour nos espoirs. A gauche on se reparle, c’est déjà ça, mais les vieux démons veillent. Le souci de tirer pour soi les marrons du feu semble passer avant celui de s’unir dont tout progressiste véritable sait d’expérience qu’il est obligatoire. ON tergiverse donc ! ON disserte ! ON soutient les luttes ! Mais ON n’avance pas très vite. En tous cas pas à la vitesse qu’attend le peuple.

C’est pourtant ce que veulent les centaines de manifestants de PERPIGNAN, du 17, qui savent d’expérience que la lutte va continuer, qu’il faudra l’élargir, jusqu’à la rendre incontournable. S’y inscrivent les exigences de justice, de solidarité, de réponses tangibles aux besoins sociaux. Au TC notre choix est fait : il est impatient.

Vite ! L’avenir n’attend pas !

Jean-Marie Philibert.

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