les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 30 mai 2022

Vous avez dit UNITE Acte 4

 

Vous avez dit UNITE, Acte 4

Nous en étions restés à l’acte 3, mais la pièce n’était pas finie. Ce n’était qu’un entracte que les joyeusetés du festival de Cannes, nous avaient accordé. Nous sommes encore loin du dénouement : il y faudra les cinq actes comme d’habitude dans toute pièce de théâtre avant de savoir si l’unité a porté ses fruits. En attendant il faut observer les moments importants de l’action, les péripéties, les rebondissements et les comportements des protagonistes pour tenter de deviner comment les choses peuvent tourner.

La surprise

D’abord rappelons la surprise, entre la peste brune et le cholera bon chic bon genre,l’électorat de gauche que l’on disait absent, inintéressé, démobilisé a mis lors des présidentielles le pied dans la porte pour qu’elle ne se referme pas brusquement pour cinq ans. C’est là que la vie politique (de gauche, la seule qui m’intéresse vraiment) s’est lancée dans une aventure inattendue, celle de l’unité. C’était cependant une histoire ancienne à laquelle plus grand monde ne voulait croire. Mais là en quelques jours, l’impossible est devenu possible : les socialos, les écolos, les cocos, les mélanchos et mêmes quelques troskos, se sont parlé pour se dire que gouverner ensemble était possible si ensemble on gagnait la bataille des législatives ; ; Nous ne reviendrons pas sur les pilules à avaler, les bisbilles, sur ce que nous avons dit dans les actes précédents.

Le programme

Reprenons là où nous avons laissé nos camarades (c’est un joli mot) : Ils ont fait un programme pour organiser la chose en quelques jours. La surprise a continué. Avec des mots  nouveaux : « une grande place à l’initiative parlementaire… pour en finir avec les majorités godillotes… ». Et des mesures que la droite exècre « …création d’emploi, en finir avec la flexibilisation… le CDI forme normale et générale… abroger El Khomry… le SMIC à 1500 euro… dégeler le point d’indice dans la fonction publique… rétablir une assurance chômage protectrice… faire la sécurité sociale professionnelle… reconnaître la citoyenneté dans l’entreprise, garantir une retraite digne  à 60 ans … une planification écologique et citoyenne… partager les richesses et justice sociale… éradiquer la pauvreté, droit au logement… défendre et promouvoir les services publics… permettre l’intervention citoyenne… ». Des mots, des valeurs qui nous animent ! Elles rompraient avec des décennies de reculades contre lesquelles il a fallu lutter pieds à pieds.

L’agitation

Et puis il y a  plein d’agitation dans tous les landernaux pour mettre en place des équipes unitaires, populaires, écologistes et sociales. NUPES qu’il faut dire ! C’est nouveau ! Ça peut rapporter gros ! Mais on ne sait pas encore. L’observateur attentif peut être alors amusé de suivre attentivement constitution et fonctionnement des équipes. Les jeunes pousses côtoyant les vieux renards, les naïfs impénitents affrontant les jesaistout, les apprentis pleins de fougue affrontant les donneurs de leçons, les esprits partisans ne se débarrassant pas de leurs partis pris. Etre sur les planches enfin. Ne plus être spectateur. Et au milieu de tout cela, un espoir que ça marche… enfin. Le théâtre de la vie politique n’a d’intérêt que s’il permet à nos vies d’être plus riches (j’ai failli écrire moins pauvres, mais je veux positiver).

Dans cet acte 4 nous sommes encore dans les incertitudes, y croire, mais être lucides. Les sondages en disent peu. Macron manœuvre pour désamorcer notre action. Des incrédules tentent de brouiller les esprits. Toutes les décisions ne sont pas prises et rien n’est joué. Mais une volonté ancienne et jeune à la fois anime ce beau monde : celle de se défaire du désordre existant qu’il importe de réactiver sans cesse. C’est un vrai travail ! Suspens !

Jean-Marie Philibert

mardi 24 mai 2022

Le cinéma et la vie

 

Le cinéma et la vie

 

Parmi les signes que le corona nous lâche un peu les baskets et que le retour à la vie « normale »  devient une perspective crédible, il y a les visages découverts que nous croisons dans la rue et qui font plaisir à voir après les nombreuses semaines où nous avons dû vivre masqués, il y a le retour aux rencontres sociales plus décontractées et il y a dans ce mois de mai le retour du festival du cinéma à Cannes où il semble bénéficier d’un regain d’intérêt. C’est des salles obscures que j’ai envie de vous parler.

Les films et le temps

Parce que, comme beaucoup de réalisateurs de talents le glissent dans leurs films comme pour nous en convaincre ou s’en convaincre : le cinéma c’est la vie. Et dans ces temps festivaliers les rediffusions nombreuses de films anciens qui ont été primés sur la croisette en font une démonstration éclatante. La vie et l’émotion qui va avec et la peinture des sentiments qui nous touchent, qui nous animent, qui nous poursuivent. Le petit écran qui fait souvent dans l’insipide, dans la niaiserie a profité de l’occasion du festival pour ressortir quelques joyaux qui passent sans problème l’épreuve du temps.

Chabada…bada

Je pense au plaisir que j’ai pris à revoir quelques décennies après sa sortie le film de Lelouch, chabada…bada, « Un homme, une femme » : l’histoire d’amour entre une Anouk Aimé, jeune veuve resplendissante, mais hésitante, et un Jean-Louis Trintignant, veuf aussi, beau comme un jeune dieu, pétaradant de vie, comme sa Mustang qui est un prolongement de lui-même.  Un amour dont leurs enfants respectifs sont les témoins, un peu les responsables. Ils ne peuvent que laisser éclater l’exacerbation de leurs sentiments. Rappelez-vous la scène culte sur la page de Deauville. Chabada…bada…

Ce n’est jamais fini

Le cinéma peut nous réconcilier aussi avec une vie qui nous fait des misères. La suite que Lelouch a donnée à ce film, cinquante ans après, « les plus belles années d’une vie » diffusé dimanche dernier, où il filme les mêmes protagonistes cinquante après, nous rappelle que nous n’en avons jamais fini avec la soif du bonheur, que le temps, la mémoire, les rêves nourrissent des sentiments qui fondent notre humanité. La vie qui nous poursuit inexorablement.

Vincent Lindon qui préside le jury de ce festival a su superbement le rappeler  dans un discours d’ouverture en prise directe avec les réalités de notre quotidien et du monde.

Un discours à méditer.

« Doit-on user de sa notoriété aussi modeste soit-elle pour porter haut et fort la parole des sans voix… Nous sommes une composante infime d’un grand tout essentiel qui s’appelle la culture. La culture n’est pas une aimable excroissance  ni un futile ornement de la société, elle n’est pas en marge. Elle en est le centre et en sera le vestige. …

Pouvons-nous faire autre chose qu’utiliser le cinéma, cette arme d’émotion massive pour réveiller les consciences et bousculer les indifférences ? Je ne l’imagine pas …

Même si cela revient à écoper avec un dé à coudre la coque d’un navire qui se remplit par vague. Notre force c’est que nous y croyons et que nos œuvres sont immortelles. Même si parfois, quand l’actualité nous écrase et que le découragement nous gagne, je me demande si nous ne sommes pas en train de danser sur le Titanic. Peut-être alors si nous prêtions l’oreille, entendrions-nous au milieu du vacarme des empires et des nations comme un tendre bruissement d’aile. Le doux murmure de la vie et de l’espoir.

Voici venu le temps des artistes, des cinéastes responsables pour nous porter, pour construire notre imaginaire et nous aider à répéter en nous-même chaque fois que nous le pourrons, en hommage à ceux qui souffrent et se battent dans le monde : Etre vivant et le savoir. »

Jean-Marie Philibert

lundi 16 mai 2022

Vous avez dit UNITE Acte 3

 

Vous avez dit UNITE Acte 3

 

 Il y a eu le temps de la surprise : l’unité, pensez donc, ce n’est pas à l’ordre du jour. Il y a eu le temps des pas en avant : et si on discutait ensemble... Il y a eu le temps des hésitations. Il y a eu le temps des dominations, des calculs, des critiques, des jugements catégoriques, des hésitations. Il y a eu un temps pour les prises de conscience. Il y a eu le temps de la compréhension du sens des suffrages, de tous les suffrages (les  bons et les moins bons) donnés à la gauche. Il y a eu le temps de la responsabilité de tenter d’ouvrir une perspective qui rompe avec la fascination de certains, nombreux, pour les dérives fascisantes, qui renvoie Macron à ses pseudo-équilibres pour sauver le monde de la finance. D’ouvrir une perspective susceptible de redonner le goût de la politique à tous ceux qui l’ont perdu, qui ne votent plus ou blanc ou n’importe quoi. Dans ce troisième acte de  « Vous avez dit UNITE », il y a pour moi le temps de comprendre le sens de ces événements. Modestement.

 

Jubilons

Et pour commencer quelque chose qui provoque dans mon for intérieur une jubilation réelle : la peur semble avoir changé de camp. Les Macron boys étaient un peu inquiets devant la montée de la Marine qui s’y voyait presque. Et puis le petit tiers de l’électorat qui vote à gauche permet à une unité, dont on désespérait, de tenter de se faire un avenir aux législatives. Là la petite inquiétude devient grande trouille : la « banqueroute » pour Castaner, « une pétaudière » pour Ferrand, pour Macron, les mesures sociales envisagées… « ce serait sur le dos de nos enfants », et la mise en avant du mot qui fait encore plus peur « la décroissance ». Les media s’y mettent, ainsi du très progressiste le Point, le titre « Mélenchon, l’autre Le Pen »

 

Rompre

Si tous ces gens-là pensent que lutter contre les inégalités sociales est dangereux, ils ne peuvent que nous conforter dans une démarche qui est son ADN. Rompre avec tous ceux qui ont fait leur fonds de commerce de l’accommodement avec les forces de l’argent et de toutes les inégalités qui vont avec. Il est vrai que le PS s’y est complu, que Macron, un peu PS, aussi.

Ils avaient oublié que la gauche ce n’est pas la loi El Komry, la retraite à 65 ans, la remise en cause des droits, des protections sociales, la charité pour ne pas crever de faim. La gauche c’est une voie de rupture avec l’ordre dominant. Pendant longtemps le PC a donné le ton dans cette démarche avant de connaître un déclin dont il est plus que temps de sortir pour en finir avec le social libéralisme dont Hollande fut le champion.

 

Problèmes

La NUPES laisse entrevoir la rupture, ne règle pas tous les problèmes à gauche, problèmes éminemment dialectiques de concurrence, de rivalité, de diversité… et de rassemblement. Leur résolution passe sans doute par les interventions citoyennes et un retour vers l’engagement politique du plus grand nombre : elle supposera plus qu’une élection législative. Mais l’élection peut être un point de départ, servons-nous en.

Des avancées sociales sont indispensables, l’augmentation du pouvoir d’achat est plus que nécessaire, la renaissance des services publics est le moyen de nous sortir de l’ornière, l’élargissement des droits solidaires et des institutions qui les promeuvent est un gage de réussite d’une politique au service de tous.

 

Le reculoir au vide grenier

Pour sortir du reculoir généralisé qui était devenu notre horizon depuis trop longtemps, et des batailles pieds à pieds pour préserver ce que nous pouvions, il nous reste à réactiver, ranimer, revigorer, raffermir ce qui ne nous a jamais quittés, y compris dans ces temps les plus austères, notre volonté de lutte et notre soif de justice. La NUPES l’autorise si nous levons nos appréhensions, nos critiques, si nous gardons notre lucidité, si nous renforçons les luttes sociales, syndicales, si nous gagnons en force, en organisation, en compréhension d’un monde qui n’a pas fini de nous réserver des surprises.

Jean-Marie Philibert.

lundi 9 mai 2022

vous avez dit UNITE Acte 2

 

Vous avez dit UNITE, Acte 2

 

Tout acteur politique, syndical, qui a une certaine expérience est en mesure  de saisir la complexité de la question de l’unité. Ses dits et ses non-dits. Elle peut être perçue de façon plus schématique hors des cercles les plus militants. Encore que le bon sens soit une voie très efficace pour comprendre que toute cause a besoin du nombre, du rassemblement, de l’unité, fût-ce au prix d’une obscure clarté. Mon expérience m’a conduit à garder la tête froide, pour en mesurer la force, mais aussi les limites, la réalité. Il importe d’y mettre toute la rationalité possible. Cet état d’esprit me guide dans ce billet d’humeur où ce que je dis, bien sûr, n’engage que moi.

Tout le monde est content

Donc l’unité, acte deux !

Mon enthousiasme pour le NUPES est réduit. Certes officiellement tout le monde semble content : Méluche exulte, les autres font de nécessité vertu, en espérant sauver les meubles.

Ma première satisfaction réside dans la surprise que ce qui était impossible il y a quelques semaines, devienne le passage obligé et réactive un rassemblement, après des années de disette. L’unité a, souvent, apporté des avancées sociales. Elle suscite l’espérance. Je crois un peu que par le vote utile « Mélenchon » l’électorat a envoyé, non pas un blanc-seing « insoumis » mais un message unitaire pour une volonté unitaire, apte à lever les blocages. Il est important de l’entendre. Les souffrances d’un peuple ont assez duré.  En sortir est la seule voie pour détourner le vote populaire des partis fascisants qui vivent de l’exclusion, du racisme, du pétainisme, sans doute en préparant plus sombre encore. L’unité est donc dans le paysage, il était plus que temps.

Une démarche entachée

Mais il serait faussement naïf de ne pas voir que la méthode imposée, par ceux qui veulent tirer seuls ou presque tous les marrons du feu, je parle des Insoumis, entache la démarche d’une marque indélébile. Elle fait de ses partenaires des soumis de chez soumis au prétexte des suffrages exprimés à la présidentielle et de règles à géométrie variable, dures pour le PCF, moins dures pour les autres. En oubliant  l’histoire politique, en oubliant que  la gauche est forte de sa diversité, que l’électorat n’est la propriété d’aucune force politique, que l’engagement est fait de soubresauts, qu’un peu de rigueur ne nuit jamais.

Et je me permets d’ajouter que ces gens-là doivent beaucoup au PCF qui a permis à Méluche d’avoir un avenir politique en dehors d’un PS auquel il avait servilement obéi. Ce n’était pas encore l’heure de l’insoumission. La démarche mise en œuvre dans le cadre du NUPES fragilise l’union en ne traitant pas toutes les forces unitaires comme elles devraient l’être. Quant à l’expression d’ « abnégation », utilisée pour la justifier par le petit chef perpignanais du mouvement dans la presse locale, elle est à l’image d’un comportement moyenâgeux qui ne semble pas vouloir se donner les moyens de réussir l’union, qui confond union et bricolage.

Pour une politique de transformation sociale

Contrairement aux ambitions boutiquières, nous avons au TC mis l’accent depuis le début de la période électorale, et même avant, sur la nécessité de promouvoir une large politique de transformation sociale qui en finisse avec la précarisation, l’exploitation du plus grand nombre, sur la fin de l’argent roi aux mains d’une classe dirigeante toujours plus riche, et sur le rassemblement politique qu’une telle perspective impose,  sur la concomitance de cette démarche avec tous les acteurs de la vie sociale, le monde du travail en particulier, sur les luttes sociales qu’il faut servir sans s’en servir. Sur la nécessité de l’unité. C’est ainsi que nous la mettons et mettrons en œuvre !

La lutte des classes ne s’arrête pas le soir des élections, elle suppose, elle impose que ceux qui souffrent de l’exploitation poursuivent un combat susceptible d’y porter des coups. Ce qui nous guide aujourd’hui ce n’est que cela. L’épisode NUPES peut, peut-être, y contribuer.

Nous ne sommes qu’à l’acte deux. Attendons la suite. Lucidement.

 

 

Jean-Marie Philibert.

lundi 2 mai 2022

Vous avez dit UNITE ?

 

Vous avez dit UNITE ?

 

L’action sociale et politique ne cesse de tourner autour d’un motif récurrent et qui souvent semble inatteignable : celui de l’unité. IL ne faut surtout pas s’étonner de la difficulté de la chose, de sa dimension totalement paradoxale, si ce n’est contradictoire. Comment être un et plusieurs à la fois ? Il y faut du miracle, un alignement imprévu des planètes, un concours de circonstances exceptionnel, ou un salutaire instinct de survie, dans un monde où tout est dans tout et réciproquement.

 

Bruissements

Ainsi en ce début mai 2022, des bruissements unitaires se font entendre dans le cadre de la préparation des législatives alors qu’ils étaient impensables quelques semaines auparavant où les proclamations unitaires rivalisaient entre elles pour affirmer avec la plus grande détermination que la seule unité possible était celle que chacune et chacun pouvaient représenter dans l’outrecuidance de son isolement. Et nous avons eu tous les outrecuidants et dantes possibles.

Par bonheur, et après des résultats aux présidentielles qui ont éveillé chez tous plus d’inquiétudes que de satisfactions, les esprits se sont calmés, l’animalus politicus de gauche a pris conscience qu’il était aussi un animalus raisonnable et que s’il voulait se rapprocher du pouvoir le passage par l’unité était la condition sinon suffisante, mais sûrement nécessaire. D’où une floraison de rencontres ici comme ailleurs pour construire l’unité, rencontres qui donnent le sentiment au moment où ces lignes (lundi 2 mai) sont écrites de porter leurs fruits.

 

Un écho enfin

Il me semble avoir dit et écrit, quand on a commencé à parler des présidentielles qu’il était toujours utile de penser à l’unité, mais ce fut sans echo. Alors que nous étions nombreux à percevoir dans les démarches nombrilistes à l’œuvre les risques d’un casse-gueule généralisé. Ce qui a failli se produire, des électeurs de gauche, souvent inorganisés, malgré le peu de séduction du personnage, ont fait de Mélenchon un pôle d’attractivité, en dépit du fait qu’il ne se dégage de sa personne qu’une sympathie homéopathique.

 Il y a dans la troisième place de Méluche, dans l’ensemble des voix de gauche, dans la grande masse des abstentionnistes, dans l’aspiration au changement, dans l’attachement à la défense de la démocratie, un potentiel qui peut remettre en selle les forces de progrès de ce pays. Attention je dis potentiel, je ne rêve pas. Tout est à faire !  Je sais les arrière-pensées et les turpitudes. Mais la vie politique peut réserver des surprises…. heureuses.

 

Les avancées sociales

Ne nous en privons pas et le PCF a toujours été au rendez-vous quand elles pouvaient être porteuses d’avancées sociales. La carte de l’union qui se joue actuellement est en mesure de bousculer un peu les choses et de remettre dans le paysage des valeurs progressistes qui en avaient totalement disparu. Sous le clinquant d’un modernisme de pacotille, elles avaient été remplacées par le fatalisme d’une surexploitation du monde du travail et d’une prolifération de la misère sociale rarement atteinte.

Cette carte, il nous faut la jouer lucidement, audacieusement. Avec l’ambition d’y inscrire des résultats tangibles à la mesure des luttes sociales dont le pays est le théâtre. Elles sont le creuset qui les rend possibles, rappelez-vous la bataille des retraites, la défense des services publics, des hôpitaux, la promotion des droits sociaux défendus pieds à pieds. Si les résultats sont à la hauteur de nos ambitions, les luttes sociales et les avancées qu’elles portent en seront les fruits. Des fruits que nous attendons depuis fort longtemps et qui seront nés de notre union. Enfin !

Jean-Marie Philibert