les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 21 juin 2022

 Acte 5 : le dénouement ?

Vous avez dit UNITÉ acte5 :LE DÉNOUEMENT

 

Scène 1, rappel avant le premier tour

Le dénouement n’a d’intérêt que si l’on en vit les péripéties, les inquiétudes, les retournements de situation. Nous avons laissé nos candidats aux prises avec les incertitudes de la campagne et un Macron qui tergiversait, qui nous refaisait le coup de la présidentielle. Le moins de campagne possible pour qu’il y ait le moins de débat possible… jusqu’au moment où la Macronie s’inquiète devant une NUPES qui fait son bonhomme de chemin : des sondages encourageants la place à égalité avec ENSEMBLE le nouveau truc inventé par les marcheurs pour faire taire les dissensions internes.

Là avant le premier tour des législatives, il a fallu attaquer la NUPES avec une finesse sans pareille. « Chavez, les chars russes, plus d’argent, les ventres vides, l’extrémisme et tutti quanti… La diabolisation !  Ayez peur, Satan est de retour. »

Et puis, un peu de beurre pour les épinards : quelques  promesses de chèques, pas électoraux du tout, pour les retraités, pour le point d’indice de la fonction publique, pour aider les moins fortunés à faire face à l’inflation.

 

Scène 2, le 12 juin

Macron, pas content : Ensemble est dépassé par la NUPES, malgré les traficotages de Darmanin. Mais la grande richesse de notre démocratie  fait que les sondages donneraient in fine une majorité des sièges à la Macronie. Une soirée électorale où chacun joue son rôle, on reparle des extrémismes. Borne bave sur la NUPES sans se rappeler que si Macron est passé aux présidentielles il lui doit une fière chandelle. On peut être polytechnicienne et un peu bornée. Silence radio sur les choix pour le second tour, entre fachos et NUPES la macronie ne choisit pas. On parle peu ou pas du fossé politique qui traverse notre démocratie avec plus d’1 électeur sur 2 qui reste à la maison, sur la détestation de Jupiter, sur une jeunesse qui se détourne du politique, sur la sociale décrépitude qui nous ronge. Mélenchon semble satisfait, et y croire. Le monde reste endormi et égoïste.

 

Scène 3, une semaine de ressassement.

La longue marche vers le second tour. La droite et son cache-sexe Macron illustrent à merveille l’absence de dignité et de morale qui la constitue au-delà de l’outrecuidance qui est la leur : en clair ils sont gonflés comme des melons et la honte connaissent pas. Après s’en être servi, ils veulent se payer la NUPES, pas républicain ! Tout pour le pouvoir et rien pour la démocratie, répété à satiété jusque sur le tarmac de l’aéroport qui amène enfin Jupiter à Kiev. ILS ONT LA TROUILLE !

Pendant ce temps, un embrouillamini grave, dans notre département où le RN est en position de faire le grand chelem, s’empare des esprits des futurs électeurs, et de quelques élus qui ont la morale au fond des chaussettes. J’entends  de plus (avec effroi) que des esprits que je crois lucides, pour se débarrasser de Macron,  voteraient RN avec l’assurance de ceux qui ne savent pas ce qu’est une connerie.

 

Scène 4, le 19,  la fin, le dénouement ? 

20 heures ! Macron a une majorité, relative certes, mais une majorité. Même s’il a pris une baffe dont il n’est pas sûr qu’il ait compris la raison. La NUPES a fait la preuve de son efficacité  pour faire élire des députés de gauche sans faire parvenir à faire déferler les abstentionnistes dans les bureaux de vote. La gauche existe un peu mieux depuis qu’elle a retrouvé les chemins de l’unité. Mais la transformation progressiste de la société, le partage des richesses, la fin des injustices et le réveil démocratique devront attendre.

Il y faudra d’autres choix populaires que ceux qui dans notre département ont conduit à l’élection de quatre députées RN. Il y faudra d’autres choix populaires que ceux qui ont déjoué les sondages en envoyant à l’assemblée nationale une troupe d’élus d’extrême droite qui se parent des vertus populaires pour mieux les étouffer et jouer les supplétifs des politiques réactionnaires avec ostensiblement affiché le racisme en prime.

La dérive continue ! Le peuple a mal au Front, il faut le soigner.

Ce dénouement n’en est pas un. Tout reste à faire et à gagner dans notre engagement quotidien.

Jean-Marie Philibert.

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