Acte 5 : le dénouement ?
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Scène 1, rappel avant le premier tour
Le
dénouement n’a d’intérêt que si l’on en vit les péripéties, les inquiétudes,
les retournements de situation. Nous avons laissé nos candidats aux prises avec
les incertitudes de la campagne et un Macron qui tergiversait, qui nous
refaisait le coup de la présidentielle. Le moins de campagne possible pour
qu’il y ait le moins de débat possible… jusqu’au moment où la Macronie s’inquiète
devant une NUPES qui fait son bonhomme de chemin : des sondages
encourageants la place à égalité avec ENSEMBLE le nouveau truc inventé par les
marcheurs pour faire taire les dissensions internes.
Là
avant le premier tour des législatives, il a fallu attaquer la NUPES avec une
finesse sans pareille. « Chavez, les chars russes, plus d’argent, les
ventres vides, l’extrémisme et tutti quanti… La diabolisation ! Ayez peur, Satan est de retour. »
Et puis,
un peu de beurre pour les épinards : quelques promesses de chèques, pas électoraux du tout,
pour les retraités, pour le point d’indice de la fonction publique, pour aider
les moins fortunés à faire face à l’inflation.
Scène 2, le 12 juin
Macron,
pas content : Ensemble est dépassé par la NUPES, malgré les traficotages de
Darmanin. Mais la grande richesse de notre démocratie fait que les sondages donneraient in fine une
majorité des sièges à la Macronie. Une soirée électorale où chacun joue son
rôle, on reparle des extrémismes. Borne bave sur la NUPES sans se rappeler que
si Macron est passé aux présidentielles il lui doit une fière chandelle. On
peut être polytechnicienne et un peu bornée. Silence radio sur les choix pour
le second tour, entre fachos et NUPES la macronie ne choisit pas. On parle peu ou
pas du fossé politique qui traverse notre démocratie avec plus d’1 électeur sur
2 qui reste à la maison, sur la détestation de Jupiter, sur une jeunesse qui se
détourne du politique, sur la sociale décrépitude qui nous ronge. Mélenchon
semble satisfait, et y croire. Le monde reste endormi et égoïste.
Scène 3, une semaine de ressassement.
La
longue marche vers le second tour. La droite et son cache-sexe Macron
illustrent à merveille l’absence de dignité et de morale qui la constitue au-delà
de l’outrecuidance qui est la leur : en clair ils sont gonflés comme des melons
et la honte connaissent pas. Après s’en être servi, ils veulent se payer la
NUPES, pas républicain ! Tout pour le pouvoir et rien pour la démocratie, répété
à satiété jusque sur le tarmac de l’aéroport qui amène enfin Jupiter à Kiev.
ILS ONT LA TROUILLE !
Pendant
ce temps, un embrouillamini grave, dans notre département où le RN est en
position de faire le grand chelem, s’empare des esprits des futurs électeurs,
et de quelques élus qui ont la morale au fond des chaussettes. J’entends de
plus (avec effroi) que des esprits que je crois lucides, pour se débarrasser de
Macron, voteraient RN avec l’assurance
de ceux qui ne savent pas ce qu’est une connerie.
Scène 4, le 19, la fin, le dénouement ?
20
heures ! Macron a une majorité, relative certes, mais une majorité. Même
s’il a pris une baffe dont il n’est pas sûr qu’il ait compris la raison. La
NUPES a fait la preuve de son efficacité
pour faire élire des députés de gauche sans faire parvenir à faire
déferler les abstentionnistes dans les bureaux de vote. La gauche existe un peu
mieux depuis qu’elle a retrouvé les chemins de l’unité. Mais la transformation
progressiste de la société, le partage des richesses, la fin des injustices et
le réveil démocratique devront attendre.
Il y
faudra d’autres choix populaires que ceux qui dans notre département ont
conduit à l’élection de quatre députées RN. Il y faudra d’autres choix
populaires que ceux qui ont déjoué les sondages en envoyant à l’assemblée
nationale une troupe d’élus d’extrême droite qui se parent des vertus
populaires pour mieux les étouffer et jouer les supplétifs des politiques
réactionnaires avec ostensiblement affiché le racisme en prime.
La
dérive continue ! Le peuple a mal au Front, il faut le soigner.
Ce
dénouement n’en est pas un. Tout reste à faire et à gagner dans notre
engagement quotidien.
Jean-Marie
Philibert.
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