les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 16 janvier 2024

OUEDA-CASTERA ou comment une ministre peut s'autodétruire en 24 h

OUEDA-CASTERA ou comment une ministre peut s’autodétruire en 24 heures Parmi les ministres attendus il y avait bien sûr celui ou celle qui devrait succéder à Gabriel Attal, ex de l’éducation nationale, promu chef du gouvernement. D’autant que les médias l’avaient trouvé réactif, attentif aux problèmes de l’institution. Il avait une bonne image, même si ses positons penchaient fortement sur une vision passéiste de l’école dont les réactionnaires de tous poils le voyaient le défenseur, le régénérateur. Dans les établissements scolaires, les défauts de l’armure étaient bien vite apparus au point qu’une grève est dans le paysage pour le 1° février. Une copine Pour lui succéder Macron a fait appel à une copine de l’ENA, Amélie Oueda-Castera, riche comme Crésus, ex tenniswoman, qui a été ensuite directrice de la fédération de tennis et qui était déjà au gouvernement de Bornes en tant que ministre des Sports et des JO, elle hérite donc en plus de l’éducation nationale. Dans sa carrière de fonctionnaire, elle a intégré la Cour des Comptes dont elle démissionne en 2018. Elle oriente sa carrière vers le privé et s’occupe du tennis. Déjà le goût du privé et sans doute des sous qui vont avec. Mais l’ambition politique la conduit à entrer au gouvernement Bornes. Puis à sauter dans l’équipe Attal et à se retrouver promue à un super ministère où elle va s’occuper de l’école, du sport et des J.O. Et là patatrac ! Elle parle… Lors d’un premier déplacement sur le terrain avec Attal, elle est questionnée par des journalistes sur la scolarisation de ses trois fils à Stanislas, un établissement privé et élitiste de la capitale. Elle parle pour tenter de se justifier et ne trouve rien d’autre à dire que quand leur fils était dans le public il y avait des « paquets d’heures non remplacées ». Et d’ajouter : « A un moment, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui ont fait le choix d’aller chercher une solution différente… » Le tollé Et de provoquer un tollé chez les défenseurs de l’école publique dont elle est devenue ministre. « Mépris… provocation… », les critiques déferlent sur Amélie Ouéda-Castéra qui finit par transmettre une déclaration où elle assure regretter ses propos. Sans véritablement s’excuser. Et surtout sans se souvenir qu’elle a dit un énorme mensonge parce que celle qui fut l’institutrice de son fils dans le public rappelle que, pendant la scolarité du rejeton, elle n’a pas été absente : les parents l’avaient changé d’établissement car ils souhaitaient le faire passer en moyenne section de maternelle et qu’elle avait refusé. Stanislas est surtout un établissement catholique scolaire d’un autre temps, mis en lumière par les propos de la nouvelle ministre : Médiapart juge « son univers sexiste, homophobe et autoritaire ». Un ministre précédent avait lancé une enquête administrative. En s’enferrant la ministre cherchait donc à cacher ses priorités familiales, à dire qu’elle aimait bien peu une école publique dont elle avait désormais la responsabilité, sans véritablement prendre conscience que de tels propos sont une offense aux fonctionnaires de l‘enseignement public, une remise en cause d’un enseignement de haut niveau pour tous, une attaque pour tous les démocrates qui l’ont fondé, promu, défendu. La république est attaquée dans ses fondements par celle qui est chargée de la défendre. Il lui reste la porte… Jean-Marie Philibert

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