les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 5 février 2024

FAIRE L'HISTOIRE OU LA DEFAIRE

Faire l’histoire ou la défaire Il y a des semaines où autour de vous des événements se télescopent qui renvoient à des contraires qui sont malheureusement l’apanage de la vie. Ainsi cette semaine la mort d’un ami, d’un camarade, d’un complice syndical pendant des décennies, son lot de souvenirs riches, féconds, toutes les souffrances qui vont avec. Dans le même temps, les turpitudes gouvernementales et de sa bande de bras cassés pour nous rouler toujours un peu plus dans la farine, jouer les matamores, se ridiculiser un peu plus en faisant semblant de maîtriser une situation qui leur échappe. Les valeurs D’un côté une vie consacrée à défendre des valeurs, un dévouement exemplaire, une solidarité sans limite, un attachement total au service public, laïque d’éducation. De l’autre une tentative dérisoire de courir après des événements qui font désordre et qui démontrent que l’histoire ne leur appartient pas. D’un côté la construction personnelle d’une histoire modeste, mais bien réelle, de démocratisation des enseignements, avec ses difficultés quotidiennes, ses succès et ses échecs, sans fioriture, en toute discrétion, comme l’ont dit tous ses proches, une trajectoire citoyenne et lucide. De l’autre le sentiment qu’en politique il est possible de tout se permettre à condition que l’on se soucie plus des plans COM que de bâtir l’histoire. Et pourtant la politique n‘est pas un vilain mot puisqu’elle est au cœur de notre vivre ensemble et qu’elle est constitutive de notre démocratie, même si l’on peut regretter qu’elle suscite souvent appréhension, désintérêt, désillusion, incompréhension, méconnaissance. On comprend pourquoi quand on observe beaucoup de politiques. Ce qui conduit certains à la voir comme un théâtre pour initiés où se joue un spectacle où ils ne seront le plus souvent que les dindons de la farce : d’où le rejet et le recours aux expédients multiformes. Une histoire qui lui ressemblait Mon ami, mon camarade, mon complice, lui, a gardé le souci de préserver ses choix, ses valeurs, sa confiance dans le combat social pour les imposer dans des contextes perturbés parce qu’il savait qu’en agissant ainsi il faisait une histoire qui lui ressemblait généreuse, progressiste, ouverte. Ce n’est pas le propos d’Attal, son rôle est emblématique d’une duplicité faite pour nous embrouiller. Le garçon est séduisant, va au charbon, mais ne lâche pas grand-chose. Parmi les membres du gouvernement, d’autres sont beaucoup plus balourds : ainsi sa remplaçante au ministère de l’éducation Amélie Oudéa Castéra qui accumule les déclarations intempestives, les mensonges avérés, les silences coupables pour annoncer qu’elle ne démissionnera pas, qu’elle aime un service public sur lequel elle ne peut s’empêcher de baver. Son bâton de maréchal à peine obtenu (tu parles, l’éduc et les JO en même temps), elle le casse pour donner l’image dérisoire et pitoyable d’une responsable politique qui se croit en mesure de dire une chose et son contraire, de défaire l’histoire au détriment de tous ceux qui œuvrent pour l’éducation nationale, qui l’ont faite et continuent à la faire. Il est salutaire que l’histoire de ce service public, laïque, démocratique échappe aux cabinets ministériels pour se faire. C’est une donnée essentielle pour sa survie. Ses fonctionnaires, comme mon ami, mon camarade, mon complice, sont aux avant-postes pour en assurer pas seulement sa pérennité, mais son développement, son plus haut niveau d’exigence. Faire l’histoire, c’est travailler pour un élitisme républicain. Il fut un acteur de cette histoire. Jean-Marie Philibert.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire