les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

jeudi 24 novembre 2011

Mais où vont-ils?


- Ici, la préfecture de police… on ne contrôle plus rien…
-Mon Dieu, ma bonne dame ! Je n’avais jamais vu autant de monde !
-Mais où vont-ils ?
-Oh , putain ! Ils prennent le pouvoir !
 Message de Nicolas à ses copains du Fouquet’s : Prenez vos cliques et vos claques et rendez-vous au Lichtenstein, vite ! Vite !
-Tout est à nous, rien n’est à eux !
Casser l’espoir.
-Camarade, le moment est venu…
-Que de souffrances, de soumissions, de sacrifices, ils nous ont tout fait. Résistance ! Résistance !
-Les affameurs, les profiteurs, à la porte ! Out ! Fora ! Basta !
-Ils ont voulu casser l’espoir : les millions de chômeurs, les millions de précaires, tous les sans quelque chose, c’était fait pour ça.
-Fini ! Fini ! Fini ! La pompe à plus value est cassée, elle est irréparable, on l’a jetée au fumaras.
-Monsieur le Préfet, les CRS refusent de descendre du car, ils ont jeté les boucliers par les fenêtres, que dois-je faire ?
-Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé, il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé …
-Une bonne nouvelle : les journalistes bien pensants ne pensent plus, ils se taisent donc. Que du bonheur !
-On ne s’en mettra plus plein les fouilles, snif ! snif ! C’est la consternation dans la salle des marchés de la Société générale.
-Macarel, il y a même une délégation du PS avec Hollande en tête, il a mis le bonnet phrygien.
-Je crois qu’on en a trop fait, dit-on au Medef.
Il se passe quelque chose ?
Au siège de l’UMP on continue à préparer la campagne de Sarkozy, on n’a pas regardé ce qui se passe dans la rue : il se passe quelque chose ?
-Jésus, Marie, Joseph, comme ils sont nombreux, pour le moment ils ne cassent rien.
-Il y a des rouges de toutes les couleurs, des verts, des verts mous, des roses, des noirs, des jaunes, des blancs, l’arc en ciel du peuple.
-Ici, Radio France, nous mettons enfin nos antennes au service du peuple, pourquoi ? Parce que l’heure est grave et la coupe est pleine. Radio France devient Radio Justice ! C’est pas trop tôt.
La Grèce bouge, le Portugal bouge, l’Espagne, l’Italie, les pays arabes… tout bouge. Le monde  continue de tourner sur lui-même, mais en bougeant du nord au sud, d’est en ouest.
-Jean Luc Mélenchon nous l’avait dit : qu’ils s’en aillent tous … On les pousse un peu.
Jean-Paul Alduy, toujours en fin politique, se demande encore pourquoi on n’a plus voulu de lui comme sénateur …
Une dépêche annonce que la Banque de France de PERPIGNAN est occupée par les manifestants : ils préparent une redistribution des sommes entreposées dans les coffres, parce que cette ville est une des plus inégalitaires.
-Nicolas à Obama : fais quelque chose !
-On ira jusqu’au bout : la dette mon cul !
Ha ! Ha ! Ha !
-Ha ! Ha ! Ha ! C’est le seul triple A qui compte, celui de la joie de vivre !
Dans les entreprises, dans les services publics, dans les transports, c’’est le calme plat, ils sont tous à la manif.
Mais selon la police, ou ce qu’il en reste, il ne serait que 250 manifestants devant la gare de PERPIGNAN qui même dans ces temps d’incertitude est et reste le centre du monde.
A Pollestres aussi ils manifestent, le courageux maire-boxeur a pris un coup sur le pif, il a immédiatement déclaré qu’il s’était trompé, qu’il n’était plus UMP.
Pollestres humilié, Pollestres outragé, mais Pollestres libéré !
Le peuple enfin .
Stéphane Hezel : indignez-vous encore, un peu, beaucoup,  passionnément, à la folie !
-Docteur, c’est grave ? -Très, très grave, les marchés sont au bord du collapsus.
-Heureusement qu’au supermarché j’ai fait des provisions : 100 kg de nouilles et 50 kg de sucre.
-Pouvoir populaire ! Gouvernement populaire ! Unité populaire ! Front populaire !
Le peuple enfin, toujours  recommencé.
Les peuples dans leur richesse retrouvée, dans leur diversité assumée, dans leurs espoirs construits.
……
C’étaient là quelques extraits de la bande-son du nouveau film-catastrophe (pour la banque mondiale, le fmi, wall street, sans majuscule, ils ne les méritent pas) QUAND LES PEUPLES PRENNENT LE POUVOIR (avec des majuscules partout)!
Le film dont je vous convie à être  les acteurs.
Jean-Marie PHILIBERT.

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