- Ici, la préfecture de police… on ne contrôle plus
rien…
-Mon Dieu, ma bonne dame ! Je n’avais jamais vu autant
de monde !
-Mais où vont-ils ?
-Oh , putain ! Ils prennent le pouvoir !
Message de Nicolas à
ses copains du Fouquet’s : Prenez vos cliques et vos claques et rendez-vous
au Lichtenstein, vite ! Vite !
-Tout est à nous, rien n’est à eux !
Casser
l’espoir.
-Camarade, le moment est venu…
-Que de souffrances, de soumissions, de sacrifices, ils nous
ont tout fait. Résistance ! Résistance !
-Les affameurs, les profiteurs, à la porte ! Out ! Fora !
Basta !
-Ils ont voulu casser l’espoir : les millions de
chômeurs, les millions de précaires, tous les sans quelque chose, c’était fait
pour ça.
-Fini ! Fini ! Fini ! La pompe à plus value est
cassée, elle est irréparable, on l’a jetée au fumaras.
-Monsieur le Préfet, les CRS refusent de descendre du car,
ils ont jeté les boucliers par les fenêtres, que dois-je faire ?
-Il n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé, il
n’y a plus d’abonné au numéro que vous avez demandé …
-Une bonne nouvelle : les journalistes bien pensants ne
pensent plus, ils se taisent donc. Que du bonheur !
-On ne s’en mettra plus plein les fouilles, snif !
snif ! C’est la consternation dans la salle des marchés de la Société
générale.
-Macarel, il y a même une délégation du PS avec Hollande en
tête, il a mis le bonnet phrygien.
-Je crois qu’on en a trop fait, dit-on au Medef.
Il se passe
quelque chose ?
Au siège de l’UMP on continue à préparer la campagne de Sarkozy,
on n’a pas regardé ce qui se passe dans la rue : il se passe quelque
chose ?
-Jésus, Marie, Joseph, comme ils sont nombreux, pour le
moment ils ne cassent rien.
-Il y a des rouges de toutes les couleurs, des verts, des
verts mous, des roses, des noirs, des jaunes, des blancs, l’arc en ciel du
peuple.
-Ici, Radio France, nous mettons enfin nos antennes au
service du peuple, pourquoi ? Parce que l’heure est grave et la coupe est
pleine. Radio France devient Radio Justice ! C’est pas trop tôt.
La Grèce bouge, le Portugal bouge, l’Espagne, l’Italie, les
pays arabes… tout bouge. Le monde
continue de tourner sur lui-même, mais en bougeant du nord au sud, d’est
en ouest.
-Jean Luc Mélenchon nous l’avait dit : qu’ils s’en
aillent tous … On les pousse un peu.
Jean-Paul Alduy, toujours en fin politique, se demande encore
pourquoi on n’a plus voulu de lui comme sénateur …
Une dépêche annonce que la Banque de France de PERPIGNAN est
occupée par les manifestants : ils préparent une redistribution des sommes
entreposées dans les coffres, parce que cette ville est une des plus
inégalitaires.
-Nicolas à Obama : fais quelque chose !
-On ira jusqu’au bout : la dette mon cul !
Ha !
Ha ! Ha !
-Ha ! Ha ! Ha ! C’est le seul triple A qui
compte, celui de la joie de vivre !
Dans les entreprises, dans les services publics, dans les
transports, c’’est le calme plat, ils sont tous à la manif.
Mais selon la police, ou ce qu’il en reste, il ne serait que 250
manifestants devant la gare de PERPIGNAN qui même dans ces temps d’incertitude
est et reste le centre du monde.
A Pollestres aussi ils manifestent, le courageux maire-boxeur
a pris un coup sur le pif, il a immédiatement déclaré qu’il s’était trompé,
qu’il n’était plus UMP.
Pollestres humilié, Pollestres outragé, mais Pollestres libéré !
Le peuple
enfin .
Stéphane Hezel : indignez-vous encore, un peu, beaucoup,
passionnément, à la folie !
-Docteur, c’est grave ? -Très, très grave, les marchés
sont au bord du collapsus.
-Heureusement qu’au supermarché j’ai fait des
provisions : 100 kg de nouilles et 50 kg de sucre.
-Pouvoir populaire ! Gouvernement populaire ! Unité
populaire ! Front populaire !
Le peuple enfin, toujours
recommencé.
Les peuples dans leur richesse retrouvée, dans leur diversité
assumée, dans leurs espoirs construits.
……
C’étaient là quelques extraits de la bande-son du nouveau
film-catastrophe (pour la banque mondiale, le fmi, wall street, sans majuscule,
ils ne les méritent pas) QUAND LES PEUPLES PRENNENT LE POUVOIR (avec des
majuscules partout)!
Le film dont je vous convie à être les acteurs.
Jean-Marie PHILIBERT.
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