A l’UMP les problèmes d’emplois fictifs ne datent pas
d’aujourd’hui. Rappelez-vous le temps où à la Mairie de PARIS officiait Jacques Chirac. Ils se sont multipliés comme
des petits pains. Pour en bénéficier, il fallait être du sérail, avoir l’échine
souple… et la conscience morale tout autant. Il est même souvent arrivé qu’en
prime vous ayez un logement social (bien sûr !) dans un quartier huppé de
préférence, pour une somme modique.
Quelques ingrats ayant craché dans la soupe, la justice s’en est mêlée :
des responsables ont pris des coups de règle sur le doigts, Juppé a été envoyé au coin au Canada pendant un an ,
mais le responsable en chef Chirac soi-même s’en est sorti… sans passer par la case punition.
La justice sait très bien faire les choses en toute indépendance, bien sûr.
La plus brillante
des démonstrations.
Eh bien ! Cette affaire que l’on croyait finie, ne
l’est pas ! C’est un scoop du T.C. Elle
ressurgit là où ne l’attend pas sur les terres bien tranquilles du
Conflent, très-très loin de l’effervescence parisienne. Le Conflent une terre
où les problèmes de l’emploi réel ne sont pas de la gnognotte : pour un
jeune, y compris très bien formé, compétent, dynamique, trouver un CDI dans un
rayon de 20 km autour de Prades tient du
miracle. Eh bien à Prades, là où le chômage prolifère, là où l’emploi précaire
est la norme, là où la montagne est belle, mais ne nourrit pas son homme, il y
a de l’emploi fictif et pas n’importe lequel ! Le T.C. est en mesure de
l’affirmer et d’en faire la plus brillante des démonstrations.
Définissons l’emploi fictif : l’emploi fictif est à
l’emploi réel ce que le canada dry est à l’alcool. Il a les formes sonnantes et
trébuchantes de l’emploi (en clair, le pognon), il peut en avoir les
apparences, les formes symboliques, le bureau, le costume, la cravate, mais il
n’en a jamais les contraintes. Les horaires sont libres et très souples, les
obligations fantomatiques, quant à la productivité, elle est nulle. Aux sens
pleins de tous ces mots VOUS NE FOUTEZ RIEN ! Rien de rien ! Mais
vous le faites avec beaucoup de condescendance, au milieu de gens, qui souvent
n’en pensent pas moins, mais font semblant de respecter les hautes
responsabilités qui devraient être les vôtres. Le mot d’emploi fictif ne doit
jamais être prononcé pour que la fiction soit plus vraie que la réalité.
La preuve par
l’actualité.
Pour le découvrir et le dévoiler il faut du temps, une
enquête journalistique sérieuse. Le T.C. l’a menée et est en mesure de révéler
que l’emploi de conseiller social du Président Sarkozy qu’occupe Jean Castex,
le maire de Prades est un emploi fictif, tout ce qu’il y a de plus fictif. La
preuve : elle est dans l’actualité de tous les jours.
La dernière en date : vous êtes conseiller social du
président, vous apprenez que les députés
s’apprêtent à voter en cachette un jour de carence pour les
fonctionnaires en arrêts maladies, un jour de carence supplémentaires pour les
salariés du privé (C’est-à-dire une mesure qui institue la double peine :
malade et volé en même temps). Que faites-vous ? Vous remuez ciel et terre
pour éviter ce qui est à la fois une bêtise, une erreur et une injustice.
Rien de rien
!
Qu’est-ce qu’il a fait, Jean Castex ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait Jean Castex quand le gouvernement a
décidé de taxer un peu plus les mutuelles ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait pour que les plans de rigueur ne
s’attaquent pas aux plus faibles ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait pour qu’on ne porte pas de nouveaux
coups au droit à la retraite ? Rien !
Qu’est-ce qu’il fait pour défendre le code du travail ?
Rien.
La protection sociale ? Moins que rien !
Les chômeurs ? Encore moins que rien !
Il ne fait jamais rien, et surtout jamais rien de social, le
conseiller social… et pourtant par la presse nous savons qu’il va souvent à
Paris, qu’il a un bureau à l’Elysée… pour ne rien faire.
Ne soyons pas mal élevés : ne demandons pas ce
que nous coûte une telle dépense … d’énergie.
Jean-Marie PHILIBERT.
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