les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

jeudi 24 novembre 2011

scooooop !



A l’UMP les problèmes d’emplois fictifs ne datent pas d’aujourd’hui. Rappelez-vous le temps où à la Mairie de PARIS officiait  Jacques Chirac. Ils se sont multipliés comme des petits pains. Pour en bénéficier, il fallait être du sérail, avoir l’échine souple… et la conscience morale tout autant. Il est même souvent arrivé qu’en prime vous ayez un logement social (bien sûr !) dans un quartier huppé de préférence,  pour une somme modique. Quelques ingrats ayant craché dans la soupe, la justice s’en est mêlée : des responsables ont pris des coups de règle sur le doigts, Juppé a  été envoyé au coin au Canada pendant un an , mais le responsable en chef Chirac soi-même s’en  est sorti… sans passer par la case punition. La justice sait très bien faire les choses en toute indépendance, bien sûr.
La plus brillante des démonstrations.
Eh bien ! Cette affaire que l’on croyait finie, ne l’est pas ! C’est un scoop du T.C. Elle  ressurgit là où ne l’attend pas sur les terres bien tranquilles du Conflent, très-très loin de l’effervescence parisienne. Le Conflent une terre où les problèmes de l’emploi réel ne sont pas de la gnognotte : pour un jeune, y compris très bien formé, compétent, dynamique, trouver un CDI dans un rayon de 20 km autour de Prades  tient du miracle. Eh bien à Prades, là où le chômage prolifère, là où l’emploi précaire est la norme, là où la montagne est belle, mais ne nourrit pas son homme, il y a de l’emploi fictif et pas n’importe lequel ! Le T.C. est en mesure de l’affirmer et d’en faire la plus brillante des démonstrations.
Définissons l’emploi fictif : l’emploi fictif est à l’emploi réel ce que le canada dry est à l’alcool. Il a les formes sonnantes et trébuchantes de l’emploi (en clair, le pognon), il peut en avoir les apparences, les formes symboliques, le bureau, le costume, la cravate, mais il n’en a jamais les contraintes. Les horaires sont libres et très souples, les obligations fantomatiques, quant à la productivité, elle est nulle. Aux sens pleins de tous ces mots VOUS NE FOUTEZ RIEN ! Rien de rien ! Mais vous le faites avec beaucoup de condescendance, au milieu de gens, qui souvent n’en pensent pas moins, mais font semblant de respecter les hautes responsabilités qui devraient être les vôtres. Le mot d’emploi fictif ne doit jamais être prononcé pour que la fiction soit plus vraie que la réalité.
La preuve par l’actualité.
Pour le découvrir et le dévoiler il faut du temps, une enquête journalistique sérieuse. Le T.C. l’a menée et est en mesure de révéler que l’emploi de conseiller social du Président Sarkozy qu’occupe Jean Castex, le maire de Prades est un emploi fictif, tout ce qu’il y a de plus fictif. La preuve : elle est dans l’actualité de tous les jours.
La dernière en date : vous êtes conseiller social du président, vous apprenez que les députés  s’apprêtent à voter en cachette un jour de carence pour les fonctionnaires en arrêts maladies, un jour de carence supplémentaires pour les salariés du privé (C’est-à-dire une mesure qui institue la double peine : malade et volé en même temps). Que faites-vous ? Vous remuez ciel et terre pour éviter ce qui est à la fois une bêtise, une erreur et une injustice.
Rien de rien !
Qu’est-ce qu’il a fait, Jean Castex ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait Jean Castex quand le gouvernement a décidé de taxer un peu plus les mutuelles ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait pour que les plans de rigueur ne s’attaquent pas aux plus faibles ? Rien !
Qu’est-ce qu’il a fait pour qu’on ne porte pas de nouveaux coups au droit à la retraite ? Rien !
Qu’est-ce qu’il fait pour défendre le code du travail ? Rien.
La protection sociale ? Moins que rien !
Les chômeurs ? Encore moins que rien !
Il ne fait jamais rien, et surtout jamais rien de social, le conseiller social… et pourtant par la presse nous savons qu’il va souvent à Paris, qu’il a un bureau à l’Elysée… pour ne rien faire.
Ne soyons pas mal élevés : ne demandons pas ce que nous coûte une telle dépense … d’énergie.
Jean-Marie PHILIBERT.

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