les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 7 décembre 2011

GARDAREM


Le Larzac ce n’est pas fini. Mais le Larzac ce n’est plus seulement des paysans que l’on veut chasser de leurs terres  pour que nos généraux puissent jouer à la gueguerre : ils ont trouvé en Asie, en Afrique , des terrains d’exercice où ils peuvent tuer pour de vrai ! Le Larzac est devenu planétaire, c’est la tentative forcenée de la finance internationale de s’approprier notre terre, toute notre terre, celle d’ici et celle d’ailleurs, ce qu’il y a sur la terre, ce qu’il y a dessous, ce qu’il y a sur, dans et  au fond des mers, de faire en sorte que nous n’en soyons plus que des occupants de notre monde à titre très précaire, sans droit, sans loi,, sans avenir. Ils ne veulent plus que nous soyons chez nous chez nous. L’expression chez  nous pour eux n’a pas de sens, puisqu’ils sont convaincus que de toute éternité  chez nous, c’est chez eux ! Pour cela les moyens de vivre sur cette terre nous sont de plus en plus chichement comptés. La survie a remplacé la vie !
Nus comme des vers.
L’Europe, la dette, les bourses, la crise, le AAA qui dégringole, la Grèce et les Grecs, Lisbonne et son Traité, les Chinois, la concurrence libre et non faussée, tous les prétextes sont bons pour nous rajouter une couche de souffrances et nous convaincre définitivement que les Sarkozy, Merkel, Goldman Sachs , la BCE, le FMI et Tutti Quanti savent très exactement ce qu’il faut faire. Il n’y a pas d’alternative : il faut affronter la tempête et pas dans un pédalo ! Je crains que, si elle se calme un jour, cette tempête nous laisse nus comme des vers ; je ne crois pas un mot de ce que nous disent nos prophètes de malheur. Ils ne sont dignes d’aucune confiance et leurs seules ambitions sont de nous prendre le peu qu’il nous reste. Regardez comme ils continuent sans vergogne à profiter grassement de toutes les richesses produites pour chaque jour spéculer un peu plus et amasser un peu plus. Un peu, c’est un euphémisme, quand on voit ce qu’ils se sont mis dans les fouilles depuis des lustres.
Ils rêvent de tout nous prendre.
L’épisode des jours de carence lors de congés de maladie est emblématique : vous pensiez qu’une protection sociale minimale consistait à percevoir votre salaire (c’est-à-dire de quoi vivre et vous soigner) pendant votre maladie. Naïfs ! Inconscients  que vous êtes !  Vous serez à la fois malades, taxés et appauvris. Dans la dégringolade des lois sociales, peut-être envisage-t-on l’étape suivante : l’interdiction de se soigner, d’aller à l’hôpital et de se plaindre. Ils rêvent de tout nous prendre et nous avons une ambition plus que légitime : TOUT GARDER ! Le Larzac toujours… Gardarem…
L’histoire, y compris  celle du Larzac, nous apprend qu’il y a loin de la coupe aux lèvres. Dans une bataille très inégale ils ont préservé leurs terres. Nous pouvons, nous aussi, nous qui sommes le monde dans sa richesse et  dans sa diversité, préserver notre terre et ce qui fonde nos vies et nos espoirs. Il y faut, certes de l’indignation, mais aussi  de l’ambition, de l’unité et de la persévérance, de la patience et du courage. Il ne m’étonnerait pas qu’il y faille aussi un peu d’organisation et des forces politiques  fortes de la confiance des peuples.
A pied, en voiture ,en tracteur
Alors, Camarade d’ici, d’ailleurs, de partout, en route ! A pied, en voiture, à cheval, en tracteur,  en train, en vélo et en pédalo pour ceux qui aiment !  Tout est bon pour avancer et montrer que nous sommes les plus nombreux, les plus forts, les plus déterminés.
Gardarem notre terre !
Gardarem nos espoirs d’un monde moins inhumain !
Gardarem notre volonté de lutter… hasta la victoria !
Gardarem le code du travail, la protection sociale, la retraite, la dignité, la joie de vivre, la lucidité, nos mauvaises manières et notre irrévérence…. Gardarem tot pour les nôtres, nos enfants, nos petits enfants, pour l’humanité.
Nous garderons tout ça, non pas comme une relique qu’on vénère, mais comme une source inépuisable d’énergie capable d’étancher notre incommensurable soif de vivre.
Jean-Marie PHILIBERT.
PS : Par contre il y en a un que nous n’avons aucune envie de garder… Je vous laisse deviner qui.

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