Le Larzac ce n’est pas fini. Mais le Larzac ce n’est plus
seulement des paysans que l’on veut chasser de leurs terres pour que nos généraux puissent jouer à la
gueguerre : ils ont trouvé en Asie, en Afrique , des terrains d’exercice
où ils peuvent tuer pour de vrai ! Le Larzac est devenu planétaire, c’est
la tentative forcenée de la finance internationale de s’approprier notre terre,
toute notre terre, celle d’ici et celle d’ailleurs, ce qu’il y a sur la terre,
ce qu’il y a dessous, ce qu’il y a sur, dans et au fond des mers, de faire en sorte que nous
n’en soyons plus que des occupants de notre monde à titre très précaire, sans
droit, sans loi,, sans avenir. Ils ne veulent plus que nous soyons chez nous
chez nous. L’expression chez nous pour
eux n’a pas de sens, puisqu’ils sont convaincus que de toute éternité chez nous, c’est chez eux ! Pour cela
les moyens de vivre sur cette terre nous sont de plus en plus chichement comptés.
La survie a remplacé la vie !
Nus comme des
vers.
L’Europe, la dette, les bourses, la crise, le AAA qui
dégringole, la Grèce et les Grecs, Lisbonne et son Traité, les Chinois, la
concurrence libre et non faussée, tous les prétextes sont bons pour nous
rajouter une couche de souffrances et nous convaincre définitivement que les
Sarkozy, Merkel, Goldman Sachs , la BCE, le FMI et Tutti Quanti savent très
exactement ce qu’il faut faire. Il n’y a pas d’alternative : il faut
affronter la tempête et pas dans un pédalo ! Je crains que, si elle se
calme un jour, cette tempête nous laisse nus comme des vers ; je ne crois
pas un mot de ce que nous disent nos prophètes de malheur. Ils ne sont dignes
d’aucune confiance et leurs seules ambitions sont de nous prendre le peu qu’il
nous reste. Regardez comme ils continuent sans vergogne à profiter grassement
de toutes les richesses produites pour chaque jour spéculer un peu plus et
amasser un peu plus. Un peu, c’est un euphémisme, quand on voit ce qu’ils se
sont mis dans les fouilles depuis des lustres.
Ils rêvent de tout
nous prendre.
L’épisode des jours de carence lors de congés de maladie est
emblématique : vous pensiez qu’une protection sociale minimale consistait
à percevoir votre salaire (c’est-à-dire de quoi vivre et vous soigner) pendant
votre maladie. Naïfs ! Inconscients que vous êtes ! Vous serez à la fois malades, taxés et
appauvris. Dans la dégringolade des lois sociales, peut-être envisage-t-on
l’étape suivante : l’interdiction de se soigner, d’aller à l’hôpital et de
se plaindre. Ils rêvent de tout nous prendre et nous avons une ambition plus
que légitime : TOUT GARDER ! Le Larzac toujours… Gardarem…
L’histoire, y compris
celle du Larzac, nous apprend qu’il y a loin de la coupe aux lèvres.
Dans une bataille très inégale ils ont préservé leurs terres. Nous pouvons,
nous aussi, nous qui sommes le monde dans sa richesse et dans sa diversité, préserver notre terre et
ce qui fonde nos vies et nos espoirs. Il y faut, certes de l’indignation, mais
aussi de l’ambition, de l’unité et de la
persévérance, de la patience et du courage. Il ne m’étonnerait pas qu’il y
faille aussi un peu d’organisation et des forces politiques fortes de la confiance des peuples.
A pied, en voiture
,en tracteur
Alors, Camarade d’ici, d’ailleurs, de partout, en
route ! A pied, en voiture, à cheval, en tracteur, en train, en vélo et en pédalo pour ceux qui
aiment ! Tout est bon pour avancer
et montrer que nous sommes les plus nombreux, les plus forts, les plus
déterminés.
Gardarem notre terre !
Gardarem nos espoirs d’un monde moins inhumain !
Gardarem notre volonté de lutter… hasta la victoria !
Gardarem le code du travail, la protection sociale, la
retraite, la dignité, la joie de vivre, la lucidité, nos mauvaises manières et
notre irrévérence…. Gardarem tot pour les nôtres, nos enfants, nos petits
enfants, pour l’humanité.
Nous garderons tout ça, non pas comme une relique qu’on
vénère, mais comme une source inépuisable d’énergie capable d’étancher notre incommensurable
soif de vivre.
Jean-Marie
PHILIBERT.
PS : Par contre il y en a un que nous n’avons aucune
envie de garder… Je vous laisse deviner qui.
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