Au T.C. on a tous les culots. Ce qui nous amène à réussir là où tous les autres échouent. Qui, dans la presse écrite, radio ou télé, à 100 jours de l’échéance de l’élection présidentielle, était en mesure de réunir pour un débat public, autour d’une même table, tous (je dis bien toussss) les candidats ? Personne ! Partout ailleurs ils passent leur temps à s’éviter ; à PERPIGNAN ils se sont rencontrés et ce fut dans les locaux du T.C. Un grand moment.
Tous.
Sarkozy, toujours pressé, arriva le premier, en Air Sarko One ; trois compagnies de CRS étaient en place depuis huit jours pour sécuriser les lieux. Comme il a fallu attendre l’arrivée des concurrents, il s’énerva, il se mit à tourner comme un lion en cage au 44 de l’avenue de Prades. Quand il vit Villepin qui arrivait juste après lui, il tourna encore plus vite, l’autre, grand seigneur, ne lui adressa qu’une dédaigneuse salutation. La cadence des limousines s’accéléra , Chevènement, Bayrou, Christine Boutin, Eva Joly, Frédéric Nihous ( vous savez, le chasseur et le pêcheur), Dupont-Aignan, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ( il s’est tout de suite senti chez lui, c’était pas comme la Marine) Philippe Poutou ( celui de la LCR, il a voulu en faire à tout le monde, mais cette familiarité n’a pas plu à la droite), Nathalie Arnaud ( celle à qui Arlette a appris la chanson « Travailleuses travailleurs »…). Il en manque un ; il arrive tranquillou, devinez qui ? mais Hollande voyons.
Sur ses genoux.
Un grand moment : quand il fallut installer tout ce beau monde autour de la table ronde des débats. Bayrou et Morin se disputèrent : ils voulaient tous les deux la place du centre, oubliant que dans un cercle il n’y a qu’un centre, pas deux. Sarkozy voulut à tout prix éviter de s’asseoir à côté de Villepin, il demanda à Marine de le prendre sur ses genoux pour paraître plus grand. Elle accepta tout de suite parce que pendant 5 ans il avait dit beaucoup de mal des étrangers. Eva Joly vérifia que toutes les boissons sur la table étaient bien estampillées Agriculture Biologique. François Hollande fit cinq fois le tour avant de trouver une place, on ne se refait pas. Mélenchon est resté calme….
C’est Sarko qui prit la parole le premier avant qu’on la lui donne. On ne se refait pas ! « En cinq ans je suis devenu le quasi-maître du monde j’ai sauvé l’euro, j’ai bombardé Tripoli, j’ai séduit Carla, Angela, j’ai tout augmenté, le chômage, les impôts, la dette, les prix, les injustices, les souffrances… et les revenus des plus riches… Comment les Français pourraient ne pas voter pour moi…. »
François Hollande tente de prendre la parole : « Heu…. »
En chœur Poutou et Arnaud entonnent leur hymne favori « travailleuses-travailleurs ».
Chrisitine Boutin quelque peu énervée : « Et Jésus… vous oubliez Jésus… »
La Providence.
Marine le Pen qui n’en attendait pas tant : « Jésus est avec le Front national, Jeanne d’Arc me le dit tous les jours quand elle m’apparaît pour me confier la tâche de resssssauver la France et les Français de souche. Jesus ne veut plus qu’on diabolise le front national : il en a convaincu un grand nombre de journalistes bien pensants qui tous les matins me font la courte échelle pour me hisser au niveau des plus grands. La Providence divine est avec le FN ! »
Hollande : « Euh… La providence, à droite ? à gauche ? Je ne sais pas : il faut que je demande.. »
Eva Joly : « La providence ne saurait être qu’écolochique… »
Là le débat dérapa et tout le monde s’y mit : « La Providence est au centrrrre - Menteur, elle est à la pêche et à la chasse – Mais non ! Manant, elle ne peut être qu’avec mon aristocratie, martèle le marquis de Villepin – Elle n’est que républicaine, réplique Chevènement - et de droite ajoute Dupont-Aignan – La providence, c’est moi, Nicolas, c’est moi Nicolas, c’est MOAAAAAAA ! le peuple aussi c’est moa – non c’est pas toa, c’est moa . »
Le mot de peuple les excite définitivement.
Ils crient MOAAAAAAAA ! Pas TOAAAAAAAAA ! MOAAAA ! PAS TOAAAAAAAA.
Mélenchon est atterré par la nullité du débat : il bout à l’intérieur, à l’extérieur. Il se tait. La cocotte minute va-t-elle exploser ? On lui a dit de ne pas être violent, méchant, dur. Il respire un grand coup pour se calmer. Il cherche l’idée qui doit faire mouche. Il se lance.
« Eh ! Les agités !…. Vous savez à qui vous me faites penser ? »
La question jette un froid : ils se taisent tous.
Le peuple-océan.
« Vous me faites penser au commandant du Costa Concordia qui a lamentablement échoué son paquebot sur les côtes de Toscane : vous connaissez le peuple comme ce commandant connaît la mer et vous avez le même courage, le « courage-fuyons ». Vous ne savez pas ce qu’est ce peuple-océan comme dit Hugo, vous croyez pouvoir jouer avec lui. Il vous le fera payer. Le peuple -océan exige de nous la modestie, le courage, la lucidité et la confiance. Il nous dit qu’il en a marre de souffrir et il n’y a que cette souffrance qui m’importe. Je ne veux plus perdre mon temps à vous entendre. »
Et Jean-Luc partit sous une salve d’applaudissements, tous les autres un peu interloqués ont très vite repris leur vociférations : MOAAAAAPAAAAATOOOOOAAAAAA. Qui auraient duré des jours et des nuits si le rédacteur en chef du TC, le courageux René Granmont, considérant que l’essentiel et même l’accessoire avaient été dits, d’un geste autoritaire qui ne se discute pas, n’avait mis tout ce beau monde à la porte.
Jean-Marie PHILIBERT.
Il va sans dire, mais ça va encore mieux en le disant, que toute ressemblance avec des événements ayant existé n’est pas totalement fortuite.
les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan
Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent
jeudi 26 janvier 2012
samedi 21 janvier 2012
La vérité au couvent ?
On n’échappe pas à l’histoire, qu’elle soit heureuse ou tragique : toutes les ruses, tous les mensonges, toutes les élucubrations apparaissent à un moment ou à un autre pour ce qu’elles sont, des supercheries, des tentatives vaines de se voiler la face, de tromper son monde, quand ce n’est pas le besoin de se tromper soi-même. La démarche est profondément humaine quand il s’agit d’apaiser des plaies dont on sent bien qu’elles ne se refermeront jamais. Mais la force de l’humanité réside en grande partie dans sa capacité à connaître et à comprendre les choses pour ce qu’elles sont ; cette rationalité-là est sans cesse à préserver et à reconquérir. Elle fonde notre responsabilité quelque soit notre niveau d’intervention, aussi modeste soit-il. En matière historique, même si rien n’est univoque, les tentatives de travestissement de la vérité ne trompent que ceux qui ont envie de l’être.
Les temps de la colonisation sont finis.
La Municipalité de PERPIGNAN, avec l’ouverture du centre de documentation des français d’Algérie, dont l’inauguration officielle est prévu pour la fin Janvier au Couvent Sainte Claire, est sur une piste des plus dangereuses en la matière puisqu’elle place cette structure sous l’égide des Cercles algérianistes qui racontent leur histoire de l’Algérie, celle d’une nostalgie de l’Algérie Française. Le Maire de PERPIGNAN voit rouge dès qu’il sent la moindre opposition à son musée. Il voit rouge dans tous les sens du terme puisqu’il relance une guerre froide… qui a été définitivement congelée, peut-être ne s’en est-il pas rendu compte ? Il a beaucoup de mal à imaginer qu’une histoire franco-algérienne non falsifiée puisse voir le jour. Comme s’il avait peur d’une vérité sans doute difficile à admettre pour tous ceux qui ont vécu des jours heureux en Algérie : les temps de la colonisation sont finis.
Une responsabilité d’élu.
Nous avons mieux à faire que de ressasser la réelle souffrance de l’exil. Cette période d’histoire commune entre la France et l’Algérie, l’interpénétration entre nos cultures, entre nos langues, la présence nombreuse en France de travailleurs venus d’Algérie, de leurs familles, les histoires mixtes qui se tissent dans des jeunesses qui n’ont connu que les récits de la guerre devraient nous inciter à la sagesse et à l’ouverture, un demi -siècle après les événements. L’appartenance de Jean-Marc Pujol, le Maire de PERPIGNAN, à la « famille pied-noir », si elle rend compréhensible son attachement à faire vivre ce passé, ne l’exonère pas de sa responsabilité d’élu et de représentant d’une ville qui a connu de très près toute cette période, dont les opinions à ce sujet sont très diverses et qui très certainement aspire à ce que cette histoire soit abordée avec plus de sérénité et de lucidité.
L’Algérie française n’est pas un horizon indépassable. « Pour une histoire franco-algérienne non-falsifiée », c’est le nom que s’est donné le collectif d’organisations (politiques, syndicales et associatives) qui depuis la naissance du projet muséal de la Municipalité de PERPIGNAN intervient pour en dénoncer la dérive partisane. Là où les plus aveugles ne verront qu’une occasion de ranimer les vieilles querelles d’une histoire terminée, n’est-il pas possible d’envisager la construction de relations pacifiques et fraternelles entre des peuples que les soubresauts les plus violents de l’histoire ne sont pas parvenus à opposer définitivement. Cela suppose de regarder la vérité en face, toute la vérité. Il n’est pas sûr de la trouver au Couvent Sainte Claire.
Jean-Marie PHILIBERT.
Les temps de la colonisation sont finis.
La Municipalité de PERPIGNAN, avec l’ouverture du centre de documentation des français d’Algérie, dont l’inauguration officielle est prévu pour la fin Janvier au Couvent Sainte Claire, est sur une piste des plus dangereuses en la matière puisqu’elle place cette structure sous l’égide des Cercles algérianistes qui racontent leur histoire de l’Algérie, celle d’une nostalgie de l’Algérie Française. Le Maire de PERPIGNAN voit rouge dès qu’il sent la moindre opposition à son musée. Il voit rouge dans tous les sens du terme puisqu’il relance une guerre froide… qui a été définitivement congelée, peut-être ne s’en est-il pas rendu compte ? Il a beaucoup de mal à imaginer qu’une histoire franco-algérienne non falsifiée puisse voir le jour. Comme s’il avait peur d’une vérité sans doute difficile à admettre pour tous ceux qui ont vécu des jours heureux en Algérie : les temps de la colonisation sont finis.
Une responsabilité d’élu.
Nous avons mieux à faire que de ressasser la réelle souffrance de l’exil. Cette période d’histoire commune entre la France et l’Algérie, l’interpénétration entre nos cultures, entre nos langues, la présence nombreuse en France de travailleurs venus d’Algérie, de leurs familles, les histoires mixtes qui se tissent dans des jeunesses qui n’ont connu que les récits de la guerre devraient nous inciter à la sagesse et à l’ouverture, un demi -siècle après les événements. L’appartenance de Jean-Marc Pujol, le Maire de PERPIGNAN, à la « famille pied-noir », si elle rend compréhensible son attachement à faire vivre ce passé, ne l’exonère pas de sa responsabilité d’élu et de représentant d’une ville qui a connu de très près toute cette période, dont les opinions à ce sujet sont très diverses et qui très certainement aspire à ce que cette histoire soit abordée avec plus de sérénité et de lucidité.
L’Algérie française n’est pas un horizon indépassable. « Pour une histoire franco-algérienne non-falsifiée », c’est le nom que s’est donné le collectif d’organisations (politiques, syndicales et associatives) qui depuis la naissance du projet muséal de la Municipalité de PERPIGNAN intervient pour en dénoncer la dérive partisane. Là où les plus aveugles ne verront qu’une occasion de ranimer les vieilles querelles d’une histoire terminée, n’est-il pas possible d’envisager la construction de relations pacifiques et fraternelles entre des peuples que les soubresauts les plus violents de l’histoire ne sont pas parvenus à opposer définitivement. Cela suppose de regarder la vérité en face, toute la vérité. Il n’est pas sûr de la trouver au Couvent Sainte Claire.
Jean-Marie PHILIBERT.
samedi 14 janvier 2012
Des indignés ...à tous les trouble-fête
Des Indignés … à tous les trouble-fête.
2011 a été marqué par le mouvement des indignés. Los
indignados de la Puerta del Sol ont
servi de catalyseur à une colère collective devant le sort réservé à une
jeunesse espagnole désemparée. L’opuscule de
Stéphane Hezel « Indignez-vous », le succès de librairie
retentissant qu’’il continue d’avoir représentent une lueur d’espoir, dans un monde où tout est
fait pour que toute forme d’espoir soit perçue comme vaine, dans un monde où la
dignité n’aurait plus sa place. Et pourtant quel paradoxe ! Plus d’un demi
-siècle après son élaboration le programme du comité national de la Résistance
y vit d’une jeunesse insoupçonnée sous la plume de ce si jeune nonagénaire.
Une paralysie de
toute les formes de progrès ?
Comme si les décennies que nous venons de vivre avaient marqué une paralysie de toute forme de progrès. Cependant
des hommes, des femmes de progrès, des jeunes, des moins jeunes, des
travailleurs de toutes les couleurs, de tous les pays sont en attente de ces
progrès, se battent pour qu’ils se concrétisent, y voient la seule alternative
porteuse d’humanité face aux appétits insatiables des possédants de tous poils
pour qui la vie n’a de sens que cousue d’or, de dollars, de pognons, valeurs
suprêmes.
Dans ces temps électoraux de première importance, cette
question des progrès sociaux à construire est primordiale pour répondre aux
besoins d’une population qui n’en peut mais. Les aléas de la crise financière,
de la dette, du AAA, du déficit budgétaire, de l’euro menacé, tiennent souvent
de l’artifice bien commode pour nous conduire à accepter l’inacceptable, le
chômage qui flambe, le pouvoir d’achat en berne, les droits sociaux en
capilotade, le tunnel, toujours le tunnel, et la dignité régulièrement
escagassée sur ces sombres murs.
Condamnés à vivre
dans un tunnel ?
Est-ce ainsi que les hommes vivent… disait le poète
Les indignés ont raison de nous rappeler que la dignité et
l’humanité ne font qu’un. Mais sans doute l’âge et donc l’impatience devant les
changements nécessaires, sans doute l’expérience, sans doute la conviction de
la complexité des hommes et du monde, sans doute le souci d’être les plus
nombreux et les plus unis dans les combats à mener pour que les changements
soient autres choses que des promesses, me conduisent à avancer l’idée que ce
rassemblement ne peut naître que dans la diversité de toutes les aspirations :
l’indignation n’y suffit pas.
Et je me plais à imaginer un mouvement qui
rassemblerait tous les indignés
possibles, les très-très indignés, comme les indignés plus plan-plan, mais
aussi les entêtés, mais aussi les
acharnés, les révoltés, les véhéments, les insoumis, les tenaces, les
énergiques, les décidés, les rebelles, les audacieux, les partisans, les résolus, les opiniâtres. Tous ceux
qui n’acceptent pas d’être mis à la porte de la vraie vie et qui rentrent par
la fenêtre pour avoir droit à leur part. Les volontaires, les solidaires,
les révolutionnaires, ceux qui ne se satisfont pas des désordres du monde. Les
novateurs, les inventeurs, les créateurs d’une société « un peu »
plus juste, « un peu » plus
fraternelle. Les rassemblés, les
fraternels, les fédérés, tous les drôles de cocos, réunis dans leur diversité, pour prendre en
main leur destin. De la dignité ! De la diversité ! De la
détermination ! De la colère des profondeurs, celle qui nourrit tous les
courages. Parce qu’il va en falloir !
Soyons plus forts
que leur culot.
L’ennemi de classe ne
lâchera rien et il veut nous faire croire à son invincibilité. Il aura tous les
culots. Tous les réactionnaires se soulageront de leur peur en le prenant pour
guide, même si le guide ne mène nulle part, même si la preuve est faite de sa
nocivité et de ses mensonges.
Les marchands et les
marchandes de soupe vont se multiplier et faire croire que leur soupe à eux est
la plus populaire pour jeter le trouble dans les esprits et brouiller les
pistes. Les mous, les toujours-contents, les silencieux, les
« modérés », les apolitiques, les obéissants se chercheront un maître
qui leur évitera de penser et d’oser. . Les bourreurs de crâne ne cesseront de
nous le bourrer de sottises en tous genres qui viseront toutes à nous faire
croire qu’il n’y a de choix véritable qu’entre l’austérité de droite ou la
rigueur social-démocrate, que toute perspective de changement réel est illusoire, que la dignité c’est bien joli,
mais pour plus tard, que la leçon du jour est à la réalité, au réalisme le plus
terre à terre.
Ils ont tout simplement oublié que l’utopie, l’invention, le
changement naissent toujours dans les interstices de la réalité, comme une
mauvaise herbe qui peut croître et proliférer à condition que nous en fassions
notre bien commun. Merci les indignés ! Et en avant camarade ! Vive
les trouble-fête !
Jean-Marie PHILIBERT.
dimanche 8 janvier 2012
Enfumage
La technique de l’enfumage est bien connue des apiculteurs
qui pour neutraliser les abeilles enfument la ruches et comme cela ces bébêtes
ne risquent plus de piquer. La technique a fait des émules dans tous les
domaines et chaque fois qu’il y a danger de se faire « piquer », ils
sont nombreux à pratiquer l’enfumage. Mais l’enfumage est un art. Tous n’y ont
pas le même talent.
Rappel
Le dernier épisode du feuilleton des chaussettes initié lors
des élections municipales de 2008, à PERPIGNAN, nous en donne une magnifique
illustration : le tribunal de PERPIGNAN a reconnu coupable de « soustraction
de bulletin de vote », dissimulé dans sa chaussette Georges GARCIA,
président alduyiste du bureau de vote N4. L’affaire avait fait beaucoup de
bruit, on avait manifesté, la municipalité de PERPIGNAN s’était faite une
publicité très remarquée et gratuite dans tout l’hexagone. On avait revoté…. Je passe sur les détails
pour en venir à l’essentiel de mon propos du jour, l’enfumage.
Il est dans la déclaration de celui qui était à l’époque tête de liste,
qui a été réélu et puis qui est parti gérer les affaires de l’agglo. Jean-Paul
Alduy, à qui Georges Garcia devra
verser un euro de dommage et intérêt (
c’est aussi une victime …) s’est fendu
d’une déclaration qui est un modèle du genre. Elle est à conserver, à méditer,
à commenter. Elle est à mille encablures de la politique politicienne ;
c’est dire sa hauteur de vue.
La souffrance.
Elle vise surtout à nous apitoyer sur le sort de
l’impétrant : « La justice a jugé et nous pouvons tous aujourd’hui
prendre la mesure de l’insupportable manipulation dont j’étais la cible et
Perpignan la victime… » et de
rappeler « le lynchage médiatique … les visages de haine de
manifestants excités par des femmes et des hommes politiques
irresponsables… » assoiffés de pouvoir. Et, pour dramatiser, de mettre en
relation ces événements avec les affrontements ethniques de 2005. Pourquoi pas
une guerre civile catalano-catalane de la chaussette? Puis retour à l’émotion
« j’ai souffert, ma famille, mon équipe, mes amis, mais aussi
l’administration municipale, ont souffert et les blessures jamais ne
s’effaceront…. Quel gachis ! »
L’enfumage a opéré : de la condamnation d’un membre de
l’équipe, de la présence de bulletins dans ses chaussettes, de la
reconnaissance de faits par l’intéressé, de la responsabilité collective de
l’équipe, des électeurs perpignanais pris pour des imbéciles, du piètre
spectacle démocratique donné, des rumeurs
persistantes, rien. Seule l’émotion… et les méchants manifestants bêtement
manipulés.
L’altitude.
Mais notre homme sait qu’en matière d’enfumage, il vaut
mieux en faire trop que pas assez, surtout si on prend de l’altitude pour
s’élever au dessus des odeurs nauséabondes des cuisines électorales.
Philosophons donc ! « La République humaniste,
celle des droits de l’homme, celle du respect de chacun et chacune dans sa
diversité, celle de la présomption d’innocence est notre héritage
précieux… »
Qui peut dire le contraire ? Mais les valeurs ne valent
que par ce qu’elles incarnent, sinon elles participent aussi de l’enfumage.
Quant à la construction d’une démocratie sereine et
fraternelle que JPA semble appeler de ses voeux en conclusion, disons pour ne
pas être trop sévère qu’il y faudrait moins de misères, moins d’inégalités et
surtout plus de justice sociale pour la rendre crédible à PERPIGNAN et ailleurs.
Jean-Marie PHILIBERT.
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