les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

jeudi 31 mai 2012

les mou-mous et les dur-durs


Entre les mou-mous et les dur-durs il faut choisir…
Depuis la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle et dans le cadre des élections législatives nous assistons à un nouvel épisode du feuilleton qui agite les forces de gauche à intervalles réguliers et qu’on pourrait appeler LE COMBAT TOUJOURS INACHEVE DES MOU-MOUS ET DES DUR-DURS. Ce combat connaîtra-t-il à l’occasion des élections prochaines son aboutissement ? Si c’était le cas ce serait un grand moment de l’histoire, surtout si les dur-durs arrivaient à mettre la pâtée aux mou-mous.  D’autant que les mou-mous lors de tous leurs passages au pouvoir ont fait la démonstration qu’ils ne portaient pas leur nom par hasard et qu’ils étaient vraiment mous, mous et remous chaque fois qu’il fallait s’attaquer aux seigneurs de la finance, chaque fois qu’il fallait secouer le cocotier social : les quelques noix de cocos qui ont pu tomber alors n’ont que très faiblement  abreuvé la soif de progrès des indigènes que nous sommes  et qui attendent avec une très grande impatience  quelque chose qui pourrait ressembler à la justice.
Les mou-mous n’ont pas changé grand-chose.
Ici au T.C. nous ne sommes pas totalement naïfs, nous savons ce que nous voulons : en finir avec les galères multiples et variées qui sont le lot commun du plus grand nombre, chercher à construire un monde humain… et nous savons que les mou-mous n’ont rien changé de fondamental à la société même s’ils ont parfois mis de l’huile dans les rouages,  et  aidé les espoirs à perdurer en dépit des difficultés.
Dans notre souci d’information nous avons cependant enquêté, nous avons rencontré des mou-mous et des dur-durs ; Et nous voulons rendre compte  de ce qu’ils nous ont dit pour éclairer un débat crucial pour le futur immédiat et plus lointain.
Chez les mou-mous, il faut toujours être « raisonnables », « réalistes », « on ne peut pas tout obtenir tout de  suite… il faut laisser le gouvernement travailler, il faut tempérer les impatiences et ne pas être prisonniers des promesses électorales qu’on a pu faire… Il y a  les règles de l’économie et les lois du marché... Il faut éviter la fuite des capitaux et ne pas faire peur... On a besoin de riches dans une société ... Il faut savoir moderniser notre système,  les besoins ont changé, on ne meurt plus de faim et il y a des lois sociales. Il suffit de les adapter. Et puis dans un monde où l’on vit plus longtemps est-il logique de maintenir le droit à la retraite à 60 ans pour tous et à taux plein ? …»
« …ll faut alléger les charges pour donner de la compétitivité à nos entreprises. Evitons la surenchère. Mélenchon fait peur, voyons ! … Avançons à petits pas. Et puis la Merkel elle n’acceptera pas ! Les syndicats doivent nous aider. Nous devons faire la démonstration que la gauche est une bonne gestionnaire. Il ne faut surtout pas laisser la rue gouverner… Les Français sont trop attachés à leur petit confort pour être révolutionnaires. Alain Minc l’a dit : la France n’est pas de gauche, elle ne vote à gauche que par accident. Alors soyons prudent. Gardons nos AAA et pour cela il ne faut pas vivre au dessus de nos moyens sinon on va faire comme les Grecs, sachons concilier rigueur et croissance... Donnons le sentiment de la stabilité. Soyons responsables… et vous,peuple ,soyez obéissant…. »
La gauche ne peut-elle être que mou-mou ?
Voilà ce que nous avons pu entendre dans les rangs de mou-mous, avec en plus clairement affichée l’ambition d’être porteur du seul message politique possible … à gauche  (pour un mou-mou, la gauche ne peut être que mou-mou) et de ne pas voir qu’à côté d’eux il y a des dur-durs qui tiennent un tout autre discours.
Une question lancinante revient chez les dur-durs : « Nos espoirs politiques sont-ils faits pour être trahis ? » Et la réponse, toujours la même : «  Les peuples ont toujours la maîtrise de leur destin… pour transformer une société inhumaine en société humaine, il n’y a pas d’autre solution que de la changer. Le mal vivre n’est pas une fatalité, la faim non plus, l’injustice non plus, le chômage non plus. Une société du plein emploi est possible. Des salaires décents, et parfois même plus que décents,  existent pour quelques uns,  par quel mystère surnaturel ne pourraient-ils pas exister pour tous… Il faut prendre l’argent là où il est,  dans les poches des riches, des banques, des puissances financières qui s’engraissent sur notre dos depuis tant d’années. Nous qui avons fait la richesse du monde, il est plus que temps de nous la rendre. Les progrès, c’est comme la démocratie, ce sont des réalités qui se construisent au quotidien (si on les construit mou-mous, ils s’effondrent !): ils sont indispensables pour satisfaire des besoins sociaux en jachère depuis si longtemps… Construire ! Construire ! Construire ! »
Les dur-durs ont une énorme ambition qui ne se limite pas à quelques sièges confortables. Les dur-durs vous les connaissez bien, vous savez qu’ils ne reculeront pas aux rendez-vous de l’histoire. Il est impératif de leur donner les moyens d’être eux-mêmes fermes, ambitieux, solides,  résistants et  résolus. Pour vous ! Alors une seule solution ! Votons DUR-DUR !
Jean-Marie PHILIBERT.

vendredi 25 mai 2012

normal...


NORMAL…
Un récent séjour en Italie m’a amené à lire la presse transalpine et à voir les changements politiques en cours dans notre pays à travers des yeux étrangers. L’intérêt est très grand pour tout ce qui se passe en France, la victoire de la gauche, le débat sur la nécessité d’une relance économique suscite une espérance certaine dans un pays touché aussi par la souffrance sociale. L’opinion que l’on a du nouveau président amicalement appelé par son prénom est sympathique : ils l’ont baptisé François le président normal !  On peut y voir une critique implicite, mais d’une élégance toute italienne, de l’ « anormal » que le « normal » a remplacé, d’autant qu’il n’y a pas si longtemps,  eux aussi ont dû renvoyer un « anormal » dans les coulisses de la politique-spectacle. Ils savent donc que ça peut faire du bien de revenir dans la normalité.
Encore qu’il faille clairement savoir ce qu’est le normal et/ou ce que représente l’anormal.
Des normes comme s’il en pleuvait.
Là les opinions peuvent considérablement diverger. Ainsi pour Daniel Mach, candidat UMP à sa propre succession dans la première circonscription, il aurait été normal que les femmes restassent derrière les fourneaux … jusqu’à la fin des temps, il est normal que Pollestres ait une entrée  digne d’un grandissime pharaon, il est normal de voter le dernier budget de l’Education nationale qui entraîne la suppression de milliers de postes (dont les postes de RASED) et de protester auprès de son ministre dans une question écrite ( JO du 27 Décembre)contre ces suppressions. La norme est donc à géométrie variable, y compris chez un même individu.
Pour Fernand Siré, autre candidat UMP, il serait normal de ne plus du tout s’intéresser à la sociologie, à la psychologie et à la géologie. Pour Jacqueline Irles, il est sans doute normal d’être tout sourire, le plus souvent possible, en photo sur le journal. Voilà pour l’UMP !
Pour le PS local il semble normal de prétendre rafler tous les sièges de députés : c’est le pluralisme de la gauche qui lui parait anormal !
Pour moi il me paraît tout à fait normal qu’une majorité de Français aient mis un terme à 5 ans de renforcement des inégalités, à cinq ans d’austérité pour le monde du travail, à cinq ans d’aggravation du chômage, à cinq ans d’avenir bouché pour les jeunes, à cinq ans de casse des retraites, de la protection sociale. Mais les électeurs de Sarkozy ne partagent pas ma conception de ce qui est normal et anormal.
Aujourd’hui pour rebâtir un espoir, pour donner un avenir à des générations sacrifiées, pour remettre une société au travail ( elle ne demande que ça), pour reconstruire un tissu industriel, pour remettre de l’humain dans nos vies, il faut au moins s’entendre entre gens de progrès sur ce qui est normal, pas normal, un peu normal, beaucoup normal. Là il va y avoir du boulot.
Le SMIC normal ?
Par exemple : à combien doit s’élever le SMIC normal ? A 1388,37 euro comme en France  actuellement ? A moins de 200 euro comme en Roumanie ? A moins de 600 euro comme au Portugal ? A 1700 euro comme le revendique la CGT ou comme le propose le programme du Front de Gauche ? Pour le président normal comme disent les Italiens, le SMIC normal est imprécis : « LeSMIC doit être indexé sur les prix, mais en plus sur une part de croissance… » C’est tout ce qu’il a dit.
La norme garde un flou très artistique ; nous restons dans le brouillard et tous les travailleurs pauvres le resteront, pauvres !
Travailleurs, c’est moins sûr, si rien n’est fait pour relancer l’économie. C’est normal, l’économie n’est pas faite pour les travailleurs, ce sont les travailleurs qui doivent s’adapter à une économie mondialisée où la finance est toute puissante, mais normalement réservée à quelques uns. C’est normal ! Les riches et les pauvres, c’est pas pareil !
Avec le Front de Gauche des millions de gens se sont rassemblés pour dire que ces normes-là qui leur ont été imposées ne leur vont pas du tout, mais alors pas du tout ! Que des normes qui imposent  austérité, misère, injustices, exclusion n’ont rien de normal, qu’il serait sage d’en changer ! Que les normes d’une démocratie normale, c’est-à-dire non confisquée par quelques-uns, d’une démocratie vivante de citoyens-acteurs, restent à définir et à imposer  par un peuple en marche. Rien d’extraordinaire dans ces exigences. Rien que du normal.
Pour une norme qui bouscule…
Mais là, la norme bouscule quelque peu les habitudes, l’ordre ( ?) dominant. Sont-ce ces normes-là que le président normal envisage de mettre en œuvre ? Le programme, les premiers pas du président normal, les premiers actes de son gouvernement ne laissent pas augurer d’une ambition démesurée de s’attaquer aux racines du mal : pour que le président normal ne devienne pas le président « tranquillou » qui change tout sans rien changer nous avons une solution toute trouvée, envoyer à la Chambre des députés des escouades d’élus Front de Gauche aptes à bousculer les lignes, à faire entendre la voix de tous ceux qui ne trouvent pas normal que les femmes, les hommes, les jeunes, les moins jeunes , les malades et les bien portants … n’aient pas, tous,  les moyens de vivre décemment. Normal ? Non ?
Jean-Marie PHILIBERT.

mardi 22 mai 2012

tout pour moi


« Tout pour moi !»
Le feuilleton continue et j’ai envie d’y mettre mon grain de poivre. Les lecteurs du TC ont bien sûr suivi tous les épisodes précédents. Il ne s’agit pas de l’affrontement des présidentielles et de ses différentes péripéties jusqu’au dénouement final … et heureux. Là, la messe, laïque bien sûr, est dite. Non il s’agit de quelque chose qui est très proche de nous et qui en est une conséquence : les élections législatives du mois de juin et la capacité de la gauche à être majoritaire au Parlement. Sinon, c’est « bis repetita » (pour la droite) mais pas « placent » (pour nous). C’est Horace, le poète latin qui dans son art poétique dit que les choses qui se répètent plaisent. Là, il se goure !
Dans chaque circonscription pour pouvoir participer au second tour il faut recueillir, au premier tour, au moins 12,5% des voix des inscrits. Quoi que l’on pense de cette règle, il faut faire avec. Compte tenu des scores réalisés dans le département par le Front national et la droite « présentaple », elle peut conduire dans certains cas à voir les candidats de gauche éliminés au second tour et à contraindre l’électeur à choisir entre la peste et la cagagne. D’où une idée de bon sens : dans les circonscriptions où il y a un tel danger, le Front de gauche propose au Parti Socialiste de se mettre d’accord sur une candidature unique.
Démarche unitaire.
Une attitude qui, pour moi, a beaucoup plus d’avantages que d’inconvénients : elle peut empêcher le Front National d’avoir des élus, elle peut permettre à la gauche de gagner des sièges là où elle les aurait inexorablement perdus, elle donne une force considérable à la démarche unitaire de  toute  la gauche.
D’où la proposition faite par le Front de Gauche dans les P.O. de réserver la première circonscription (celle où se présentent Alliot et Mach) à un candidat d’union et de proposer la candidature de Jean Vila. Le tout bien sûr dans le cadre de l’accord national en discussion entre les partis.
Er puis, au soir du second tour des présidentielles et d’une victoire nette de François Hollande, (victoire où les millions de voix obtenues par Mélenchon ne lui ont pas manqué, grâce à un appel clair, sans ambigüité et sans marchandage) voilà –t-il pas qu’au Parti socialiste catalan on commence à dire…
…que l’accord n’existe pas (bien sûr, avant d’être signé, c’est pareil dans toutes les négociations)
 …que, sur la première circonscription, le PS a un candidat du feu de dieu (qui a surtout brillé par sa souplesse d’échine face au pontife local devenu entre temps grand patron socialiste de la région en bousculant quelque peu les décisions du parti)
 … que, ma foi, quatre députés socialistes pour les P.O. seraient une bonne chose (pour le PS sans doute, pour le pluralisme de la gauche et son efficacité, c’est moins sûr…).
L’aspiration à une vraie transformation sociale.
Le pontife en question, Christian Bourquin, pour qui j’ai eu dans des démarches unitaires passées l’occasion de voter souvent, en voulant tout pour lui et rien pour les autres, oublie une donnée forte de la campagne en cours,  une donnée qui reste prégnante dans les esprits, dans le mouvement politique et dans le mouvement social : l’existence d’un pôle de radicalité qui ne se satisfera pas d’une alternance  plan-plan qui réserve les gâteaux toujours aux mêmes. Il ne doit pas oublier la Bastille, le Prado, la Place du Capitole, les luttes sociales, l’aspiration à une vraie transformation sociale et surtout la volonté de beaucoup de citoyens de ce pays à être entendus pour ce qu’ils sont : des acteurs du changement ! Très- très loin des combinaziones pour rafler les bonnes places.
En voulant tout pour lui, en cherchant à enfler sans retenue,  il illustre  à merveille une fable de La Fontaine « La grenouille et le bœuf »
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle taille.
Elle, qui n’était pas grosse en tout comme un œuf,
Envieuse, s’étend, et s’enfle et se travaille,
Pour égaler l’animal en grosseur,
Disant : « Regardez bien, ma sœur ;
Est-ce assez ? Dites-moi : n’y suis-je point encore ?
Nenni – M’y voici donc ? – Point du tout. -M’y voilà ?
-Vous n’en approchez point. » La chétive pécore
S’enfla si bien qu’elle creva…
Je ne souhaite la mort d’aucune grenouille et toutes les enflures sont dangereuses pour la santé,  comme pour la démocratie. Nous aurons besoin de toutes les grenouilles de gauche pour construire l’avenir.
Mais pas en jouant les boutiquiers.
En incarnant la pluralité du peuple rassemblé.
Jean-Marie PHILIBERT.

vendredi 11 mai 2012

PEREVERONS !


Persévérons…
Ainsi donc la preuve est faite qu’au plus haut niveau de l’état on lit le TC : regardez comment Sarkozy a suivi à la lettre mes ultimes recommandations de calme et de sérénité. Après avoir tout raté, peut-être qu’il ne va pas rater son départ… grâce au TC. Depuis Dimanche soir, il nous la joue zen et républicain. Si nous n’avions pas encore au fond de la gorge toutes les pilules amères que, pendant cinq ans, il a tenté de nous faire avaler, il en serait presque … « émotionnant » (il a même perturbé notre usage de la langue française).
Une page se tourne qui, en termes de régression sociale, pèse un poids énorme.
Le mouvement social.
La page ne s’est pas tournée toute seule : le 6 Mai 2012 et l’espoir qu’il peut porter sont, entre autres,  les fruits de luttes sociales intenses et continues. L’espoir, c’est justement ce que la majorité au pouvoir a tenté d’étouffer. Eh bien ! C’est raté ! L’espoir est là. Aux « fatalités » des plans d’austérité, de la dette, aux contraintes des marchés financiers, aux impératifs de la politique européenne, le mouvement social répond depuis des mois et des mois : défense de l’emploi, défense de notre production,  défense des services publics, augmentation des salaires, développement des droits des travailleurs, défense des retraites, de la protection sociale …
La fête du travail de 2012 a été emblématique de cet affrontement : d’un côté ceux qui, au nom de la valeur du « vrai travail » récupérée chez Pétain, étouffent les travailleurs (et cette tendance est aussi vieille que le travail), de l’autre les travailleurs et leurs organisations, rassemblés, déterminés à défendre non pas une mythique valeur, mais tout simplement une réalité, le travail, leurs droits de travailleurs, leur revendication d’en vivre le plus dignement possible.
Les prises de positon des organisations syndicales, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, ont contribué à clarifier  cet affrontement entre deux mondes (deux classes ?) en disant clairement que pour sortir d’une situation intenable  il importait de chasser Sarkozy et sa majorité du pouvoir.
Pour être humaine, la politique sera sociale ou ne sera pas.
Le mouvement social et le mouvement  politique.
Mélenchon en terminant plusieurs de ses discours par « Vive la république sociale ! » ne dit pas autre chose. Le retour aux fondamentaux est essentiel : le mouvement social et le mouvement politique convergent dans le refus d’une régression organisée qui ne concerne pas que nous, qui concerne toute l’Europe et qui est partout massivement rejetée. Dans cette bataille nous pouvons avoir des alliés par millions.
Le 6 Mai nous avons fait le premier pas nécessaire. Il est libérateur, mais il sera improductif s’il n’est pas suivi d’engagements plus significatifs encore, aussi bien sur les terrains sociaux que politiques. L’essor du Front de gauche a marqué tous les esprits ; il a suscité un renouveau de la confiance dans la démarche politique. Le paysage a été modifié : les élections législatives  peuvent permettre d’aller beaucoup plus loin. La détermination qu’il porte, la démarche unitaire qu’il met en œuvre, les objectifs de transformation sociale qu’il vise  font du Front de Gauche la force apte à donner un essor nouveau au progrès social en termes d’avancées concrètes (emplois, salaires, droits, protection sociale). C’est un pôle de radicalité indispensable pour ne pas s’enfermer une nouvelle fois dans les impasses de la social-démocratie et y laisser les plumes de nos espoirs déçus.
Mais dans le même temps, la meilleure façon de conserver toutes nos plumes est de poursuivre, de renforcer, de développer, d’enrichir le mouvement social  et le mouvement politique dans lesquels toutes nos ambitions d’une société plus juste et plus humaine se sont inscrites.
Donnons à ce mouvement la plus forte unité possible.
Quelque chose de nouveau se construit qui nous concerne au premier chef.
Nous en sommes ! Il ne nous reste plus qu’à persévérer.
Encore !
Jean-Marie PHILIBERT.