Entre les
mou-mous et les dur-durs il faut choisir…
Depuis la victoire de François Hollande à l’élection
présidentielle et dans le cadre des élections législatives nous assistons à un
nouvel épisode du feuilleton qui agite les forces de gauche à intervalles
réguliers et qu’on pourrait appeler LE COMBAT TOUJOURS INACHEVE DES MOU-MOUS ET
DES DUR-DURS. Ce combat connaîtra-t-il à l’occasion des élections prochaines
son aboutissement ? Si c’était le cas ce serait un grand moment de
l’histoire, surtout si les dur-durs arrivaient à mettre la pâtée aux mou-mous. D’autant que les mou-mous lors de tous leurs
passages au pouvoir ont fait la démonstration qu’ils ne portaient pas leur nom
par hasard et qu’ils étaient vraiment mous, mous et remous chaque fois qu’il
fallait s’attaquer aux seigneurs de la finance, chaque fois qu’il fallait
secouer le cocotier social : les quelques noix de cocos qui ont pu tomber
alors n’ont que très faiblement abreuvé
la soif de progrès des indigènes que nous sommes et qui attendent avec une très grande
impatience quelque chose qui pourrait
ressembler à la justice.
Les mou-mous n’ont
pas changé grand-chose.
Ici au T.C. nous ne sommes pas totalement naïfs, nous savons
ce que nous voulons : en finir avec les galères multiples et variées qui
sont le lot commun du plus grand nombre, chercher à construire un monde humain…
et nous savons que les mou-mous n’ont rien changé de fondamental à la société
même s’ils ont parfois mis de l’huile dans les rouages, et aidé
les espoirs à perdurer en dépit des difficultés.
Dans notre souci d’information nous avons cependant enquêté,
nous avons rencontré des mou-mous et des dur-durs ; Et nous voulons rendre
compte de ce qu’ils nous ont dit pour
éclairer un débat crucial pour le futur immédiat et plus lointain.
Chez les mou-mous, il faut toujours être
« raisonnables », « réalistes », « on ne peut pas tout
obtenir tout de suite… il faut laisser
le gouvernement travailler, il faut tempérer les impatiences et ne pas être
prisonniers des promesses électorales qu’on a pu faire… Il y a les règles de l’économie et les lois du
marché... Il faut éviter la fuite des capitaux et ne pas faire peur... On a
besoin de riches dans une société ... Il faut savoir moderniser notre
système, les besoins ont changé, on ne
meurt plus de faim et il y a des lois sociales. Il suffit de les adapter. Et
puis dans un monde où l’on vit plus longtemps est-il logique de maintenir le
droit à la retraite à 60 ans pour tous et à taux plein ? …»
« …ll faut alléger les charges pour donner de la
compétitivité à nos entreprises. Evitons la surenchère. Mélenchon fait peur,
voyons ! … Avançons à petits pas. Et puis la Merkel elle n’acceptera
pas ! Les syndicats doivent nous aider. Nous devons faire la démonstration
que la gauche est une bonne gestionnaire. Il ne faut surtout pas laisser la rue
gouverner… Les Français sont trop attachés à leur petit confort pour être
révolutionnaires. Alain Minc l’a dit : la France n’est pas de gauche, elle
ne vote à gauche que par accident. Alors soyons prudent. Gardons nos AAA et
pour cela il ne faut pas vivre au dessus de nos moyens sinon on va faire comme
les Grecs, sachons concilier rigueur et croissance... Donnons le sentiment de
la stabilité. Soyons responsables… et vous,peuple ,soyez obéissant…. »
La gauche ne
peut-elle être que mou-mou ?
Voilà ce que nous avons pu entendre dans les rangs de
mou-mous, avec en plus clairement affichée l’ambition d’être porteur du seul
message politique possible … à gauche (pour
un mou-mou, la gauche ne peut être que mou-mou) et de ne pas voir qu’à côté
d’eux il y a des dur-durs qui tiennent un tout autre discours.
Une question lancinante revient chez les dur-durs :
« Nos espoirs politiques sont-ils faits pour être trahis ? » Et
la réponse, toujours la même : « Les peuples ont toujours la
maîtrise de leur destin… pour transformer une société inhumaine en société
humaine, il n’y a pas d’autre solution que de la changer. Le mal vivre n’est
pas une fatalité, la faim non plus, l’injustice non plus, le chômage non plus.
Une société du plein emploi est possible. Des salaires décents, et parfois même
plus que décents, existent pour quelques
uns, par quel mystère surnaturel ne
pourraient-ils pas exister pour tous… Il faut prendre l’argent là où il est, dans les poches des riches, des banques, des
puissances financières qui s’engraissent sur notre dos depuis tant d’années.
Nous qui avons fait la richesse du monde, il est plus que temps de nous la
rendre. Les progrès, c’est comme la démocratie, ce sont des réalités qui se
construisent au quotidien (si on les construit mou-mous, ils
s’effondrent !): ils sont indispensables pour satisfaire des besoins
sociaux en jachère depuis si longtemps… Construire ! Construire !
Construire ! »
Les dur-durs ont une énorme ambition qui ne se limite pas à
quelques sièges confortables. Les dur-durs vous les connaissez bien, vous savez
qu’ils ne reculeront pas aux rendez-vous de l’histoire. Il est impératif de
leur donner les moyens d’être eux-mêmes fermes, ambitieux, solides, résistants et
résolus. Pour vous ! Alors une seule solution ! Votons
DUR-DUR !
Jean-Marie PHILIBERT.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire