les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 11 mai 2012

PEREVERONS !


Persévérons…
Ainsi donc la preuve est faite qu’au plus haut niveau de l’état on lit le TC : regardez comment Sarkozy a suivi à la lettre mes ultimes recommandations de calme et de sérénité. Après avoir tout raté, peut-être qu’il ne va pas rater son départ… grâce au TC. Depuis Dimanche soir, il nous la joue zen et républicain. Si nous n’avions pas encore au fond de la gorge toutes les pilules amères que, pendant cinq ans, il a tenté de nous faire avaler, il en serait presque … « émotionnant » (il a même perturbé notre usage de la langue française).
Une page se tourne qui, en termes de régression sociale, pèse un poids énorme.
Le mouvement social.
La page ne s’est pas tournée toute seule : le 6 Mai 2012 et l’espoir qu’il peut porter sont, entre autres,  les fruits de luttes sociales intenses et continues. L’espoir, c’est justement ce que la majorité au pouvoir a tenté d’étouffer. Eh bien ! C’est raté ! L’espoir est là. Aux « fatalités » des plans d’austérité, de la dette, aux contraintes des marchés financiers, aux impératifs de la politique européenne, le mouvement social répond depuis des mois et des mois : défense de l’emploi, défense de notre production,  défense des services publics, augmentation des salaires, développement des droits des travailleurs, défense des retraites, de la protection sociale …
La fête du travail de 2012 a été emblématique de cet affrontement : d’un côté ceux qui, au nom de la valeur du « vrai travail » récupérée chez Pétain, étouffent les travailleurs (et cette tendance est aussi vieille que le travail), de l’autre les travailleurs et leurs organisations, rassemblés, déterminés à défendre non pas une mythique valeur, mais tout simplement une réalité, le travail, leurs droits de travailleurs, leur revendication d’en vivre le plus dignement possible.
Les prises de positon des organisations syndicales, de la CGT, de la FSU, de Solidaires, ont contribué à clarifier  cet affrontement entre deux mondes (deux classes ?) en disant clairement que pour sortir d’une situation intenable  il importait de chasser Sarkozy et sa majorité du pouvoir.
Pour être humaine, la politique sera sociale ou ne sera pas.
Le mouvement social et le mouvement  politique.
Mélenchon en terminant plusieurs de ses discours par « Vive la république sociale ! » ne dit pas autre chose. Le retour aux fondamentaux est essentiel : le mouvement social et le mouvement politique convergent dans le refus d’une régression organisée qui ne concerne pas que nous, qui concerne toute l’Europe et qui est partout massivement rejetée. Dans cette bataille nous pouvons avoir des alliés par millions.
Le 6 Mai nous avons fait le premier pas nécessaire. Il est libérateur, mais il sera improductif s’il n’est pas suivi d’engagements plus significatifs encore, aussi bien sur les terrains sociaux que politiques. L’essor du Front de gauche a marqué tous les esprits ; il a suscité un renouveau de la confiance dans la démarche politique. Le paysage a été modifié : les élections législatives  peuvent permettre d’aller beaucoup plus loin. La détermination qu’il porte, la démarche unitaire qu’il met en œuvre, les objectifs de transformation sociale qu’il vise  font du Front de Gauche la force apte à donner un essor nouveau au progrès social en termes d’avancées concrètes (emplois, salaires, droits, protection sociale). C’est un pôle de radicalité indispensable pour ne pas s’enfermer une nouvelle fois dans les impasses de la social-démocratie et y laisser les plumes de nos espoirs déçus.
Mais dans le même temps, la meilleure façon de conserver toutes nos plumes est de poursuivre, de renforcer, de développer, d’enrichir le mouvement social  et le mouvement politique dans lesquels toutes nos ambitions d’une société plus juste et plus humaine se sont inscrites.
Donnons à ce mouvement la plus forte unité possible.
Quelque chose de nouveau se construit qui nous concerne au premier chef.
Nous en sommes ! Il ne nous reste plus qu’à persévérer.
Encore !
Jean-Marie PHILIBERT.

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