les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mercredi 1 mai 2013

à propos du 5 mai



De l’audace…
La politique a cent visages, que dis-je cent, mille et même beaucoup plus.  Dans notre microcosme local, elle peut avoir le visage de Nobody à la recherche d’une gloire locale qui lui échappe inexorablement, elle a le visage de Bécassine du Lac qui fait moins parler d’elle depuis qu’elle ne hante plus les couloirs du palais Bourbon, elle a le visage ouvert à la dialectique du Chevalier de Pollestres, elle a le visage du grand défenseur de la psychologie, de la sociologie et de la géologie qu’est le seul député  UMP des P.O. encore en lice, elle a enfin le visage toujours en mouvement ( comme le corps d’ailleurs) de la grande Diva de l’agglo, toujours à la recherche d’un destin qui ne soit pas que local. Voilà, la droite est servie ; le pourboire n’est pas compris !
Consternant.
Mais à suivre l’actualité de près,  je me dis que de l’autre côté, au parti socialiste local, je pourrais aussi porter mes humeurs : le jeu de massacre catalano-catalan a commencé, il  ne me semble pas rehausser le débat dans les hauteurs les plus éthérées de la  stratosphère politique. Là c’est le visage de la rivalité interne, du pousse-toi de là que je m’y mette, des tripatouillages en tous genres, de l’hypertrophie des egos que nous pouvons contempler dans la course à l’investiture pour les prochaines municipales de Perpignan. Très-très loin des préoccupations des perpignanais, accablés pour un grand nombre d’entre eux par la précarité, le chômage, les fins de mois difficiles, à des années-lumière des manœuvres d’appareil de quelques potentats locaux plus préoccupés par la survie de leurs prébendes que par le souci de dresser des perspectives de changement. Veulent-ils vraiment que cela change, d’ailleurs ? Si c’était le cas, ils enfourcheraient autre chose que la machine à perdre. Un visage de la politique consternant.
 Que le citoyen de base soit un peu déboussolé, qu’il se laisse abuser par les discours simplistes du FN, qu’il se soit fait un adepte forcené du clientélisme pour tirer les marrons du feu … (et trouver un petit emploi modeste pour ses enfants à la mairie, comme me l’avoue mon voisin)…, faut-il s’en étonner ?
Qu’ont changé les trois députés socialistes que nous avons élus, il n’y a pas un an ? Ils ont voté  d’un seul cœur le texte de l’ANI qui représente sur le plan du code du travail un recul historique ( benis-oui-oui de l’Elysée, vous dites ?). Cela signifiera aussi des reculs sociaux majeurs, n’en déplaise aux organisations syndicales signataires, et pour que personne ne se trompe, citons-les CFDT, CGC et CFTC. Tout le monde est-il servi ?
Parler clair
Il est plus que temps de parler clair si l’on veut donner à la politique un visage attractif, si l’on veut que le changement soit autre chose qu’un ornement des discours électoraux, mais une action collective dans laquelle tous ceux qui aspirent à une vie plus juste se reconnaissent. Si l’on veut que la notion de progrès ne passe pas aux oubliettes de l’histoire pour le plus grand bonheur des réactionnaires de tous poils auxquels le pouvoir socialiste  en l’espace de quelques mois a offert un boulevard. Parler clair, c’est dire comme le Front de gauche qu’il faut en finir avec une cinquième république qui réduit la démocratie à la portion congrue, qui corsette la société dans une alternance qui n’a rien de rien d’une véritable alternative, qui fait du peuple le spectateur aigri des turpitudes d’arrivistes sans morale, sans foi et sans loi. Cela suppose que l’on n’attende pas sagement que la Madame Merkel, que les marchés financiers, que l’Europe, que le CAC 40, et tutti quanti aient levé leur veto à tout changement politique… et que le capitaine de pédalo se soit réveillé de sa torpeur (feinte ?).
Cela impose que le peuple bouge, marche, manifeste et se manifeste. C’est l’appel du 5 Mai à l’initiative du Front de gauche : il nous appartient à tous, à tous, individus et organisations progressistes, qu’il soit le plus entendu possible. La situation impose l’audace, même s’il faut bousculer les habitudes. La situation impose de bousculer l’esprit de boutique  qui enferme chacun dans son pré carré et qui ferait de la prudence la vertu cardinale.
Ces visages nouveaux de la politique à construire, donnons leur rendez-vous dans la rue le 5 Mai. Les absents, c’est sûr, auront tort !
Jean-Marie PHILIBERT.

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