Mais qui
donc est ce Monsieur Nobody (*) ?
Mais qui donc est ce Monsieur
Nobody, dont le journal local nous dit que pas grand monde ne le connaît malgré
les éminentes fonctions qui sont les siennes. Il a un journal municipal (qu’il
se paie avec nos sous d’ailleurs) qui ne cesse de faire sa promotion et c’est
sans effets. Il s’est même offert (toujours avec nos sous d’ailleurs) une
grande campagne d’affiches, et pas des petits formats, des quatre mètres sur
trois, pour nous souhaiter la bonne année et les perpignanais n’ont pas retenu
son nom. Que des ingrats ! Et
pourtant il n’y a pas un jour où il ne
publie un communiqué sur un peu n’importe quoi,
il donne des conseils à la terre entière, mais personne n’entend Nobody
(logique, Non ?). Les photos qu’il multiplie ne le font pas davantage
connaître ; les réunions qu’il anime, non plus.
C’est désespérant !
Nobody et la grande diva.
La faute peut-être à un début de carrière raté
pour cause d’utilisation frauduleuse de chaussettes et à une grande diva de la politique qu’il a
fallu suppléer au pied levé. La grande diva en question n’est pas étrangère aux
malheurs de Nobody ; elle, elle est connue depuis longtemps et ses talents
sont aussi connus et reconnus (pourquoi tu tousses ?). Elle, elle n’a pas
eu de mal à occuper le devant de la scène : la réputation de
contorsionniste politique de son papa l’avait beaucoup servie. Mais cette
diva-là n’aime pas qu’on lui fasse de l’ombre, elle préfère en faire aux
autres… à Nobody, par exemple, qui souffre en silence et qui cherche à se faire
un nom sans jamais y parvenir. Il se lance dans toutes sortes de projets où il
est poursuivi par une guigne absolue. Que du malheur !
Par exemple l’aménagement de
l’avenue de la gare, présentée comme les nouveaux Champs Elysées de la cité
catalane et qui devait drainer des milliers de citadins ravis : un bide,
plus personne, les commerces ferment, le néant. Dans le néant, Nobody est dans
son élément.
Dans la nouvelle gare où l’on
attend une hypothétique ligne TGV pour Barcelone qui devait attirer des tonnes
de voyageurs du Sud, du Nord, de partout, partout, partout : ce quartier
allait devenir un nouveau Manhattan, avec des gratte-ciel en verre, un centre
d’affaires international… un vrai centre del mon, quoi ! Eh bien :
nobody, personne, le bide, le néant à nouveau. C’était l’œuvre de Nobody et de
la grande diva, la poisse !
Il n’y aura nobody, décision de Nobody !
Dans le centre ancien, là où,
dans toutes les villes, on trouve de l’animation, de la vie, des gens, là où il
est agréable de se retrouver, de parler, de tisser des liens sociaux, à
PERPIGNAN, de plus en plus souvent nobody ! Tant et si bien que les
commerçants sont furieux et inquiets. Ils sentent la mort proche… Nobody a
complètement déteint sur la ville. Les moments les plus emblématiques qui
permettaient d’attirer des centaines de festivaliers, comme les soirées au
Campo Santo dans le cadre des Estivales, sont contaminés. Cette année, pas
d’Estivales, il n’y aura nobody, décision de Nobody.
Y aurait-il dans les projets de Nobody de vider les
expos de Visa, de vider aussi le stade Aimé Giral, de s’attaquer ensuite aux
grandes surfaces qui entourent la ville pour en faire le no man’s land de
Nobody qui y vivrait entouré d’un groupe de nostalgiques de l’Algérie…
française bien sûr, en embuscade contre toute incursion de militants
progressistes, inexorablement pourchassés ?
Ils ont même prévu d’être aidés par plusieurs
groupes d’experts, spécialistes en no man’s land, judicieusement choisis pour
la souplesse de leur échine, censés avoir des idées sur l’avenir des déserts
économiques. Pour cela, avec l’agglo, ils ont mis en place une « Agence de
développement économique » qui va nous coûter quelques sous.
« Développement », c’est de l’antiphrase...
Si vous avez découvert qui est
ce monsieur Nobody n’hésitez pas à nous écrire, vous avez gagné notre
considération.
Si vous pensez que les dégâts
de l’équipe de Nodody en place n’ont que trop duré, qu’il faut en finir avec
une ville où prolifèrent chômage, précarité, détresse sociale, exclusion … et
clientélisme, si vous êtes convaincus qu’il est possible de s’unir pour se
réapproprier collectivement une ville vivante, ouverte… et peuplée d’optimistes
raisonnables et solidaires, aidez le front de gauche à construire avec tous
ceux qui se reconnaissent dans un projet ambitieux une équipe déterminée à
sortir de la nobody story.
Jean Marie PHILIBERT,
(*)Pour ceux qui l’ont su,
puis oublié, nobody = personne, mais dans ce cas précis, c’est aussi quelqu’un
qui parfois se plaint du TC ; nous n’hésitons pas à lui offrir une
nouvelle occasion de le faire. Vous allez voir, il va nous écrire…
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