les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 26 avril 2013

nobody



Mais qui donc est ce Monsieur Nobody (*) ?


Mais qui donc est ce Monsieur Nobody, dont le journal local nous dit que pas grand monde ne le connaît malgré les éminentes fonctions qui sont les siennes. Il a un journal municipal (qu’il se paie avec nos sous d’ailleurs) qui ne cesse de faire sa promotion et c’est sans effets. Il s’est même offert (toujours avec nos sous d’ailleurs) une grande campagne d’affiches, et pas des petits formats, des quatre mètres sur trois, pour nous souhaiter la bonne année et les perpignanais n’ont pas retenu son nom. Que des ingrats !  Et pourtant il n’y a  pas un jour où il ne publie un communiqué sur un peu n’importe quoi,  il donne des conseils à la terre entière, mais personne n’entend Nobody (logique, Non ?). Les photos qu’il multiplie ne le font pas davantage connaître ; les réunions qu’il anime, non plus.
C’est désespérant !
Nobody et la grande diva.
 La faute peut-être à un début de carrière raté pour cause d’utilisation frauduleuse de chaussettes et  à une grande diva de la politique qu’il a fallu suppléer au pied levé. La grande diva en question n’est pas étrangère aux malheurs de Nobody ; elle, elle est connue depuis longtemps et ses talents sont aussi connus et reconnus (pourquoi tu tousses ?). Elle, elle n’a pas eu de mal à occuper le devant de la scène : la réputation de contorsionniste politique de son papa l’avait beaucoup servie. Mais cette diva-là n’aime pas qu’on lui fasse de l’ombre, elle préfère en faire aux autres… à Nobody, par exemple, qui souffre en silence et qui cherche à se faire un nom sans jamais y parvenir. Il se lance dans toutes sortes de projets où il est poursuivi par une guigne absolue. Que du malheur !
Par exemple l’aménagement de l’avenue de la gare, présentée comme les nouveaux Champs Elysées de la cité catalane et qui devait drainer des milliers de citadins ravis : un bide, plus personne, les commerces ferment, le néant. Dans le néant, Nobody est dans son élément.
Dans la nouvelle gare où l’on attend une hypothétique ligne TGV pour Barcelone qui devait attirer des tonnes de voyageurs du Sud, du Nord, de partout, partout, partout : ce quartier allait devenir un nouveau Manhattan, avec des gratte-ciel en verre, un centre d’affaires international… un vrai centre del mon, quoi ! Eh bien : nobody, personne, le bide, le néant à nouveau. C’était l’œuvre de Nobody et de la grande diva, la poisse !
Il n’y aura nobody, décision de Nobody !
Dans le centre ancien, là où, dans toutes les villes, on trouve de l’animation, de la vie, des gens, là où il est agréable de se retrouver, de parler, de tisser des liens sociaux, à PERPIGNAN, de plus en plus souvent nobody ! Tant et si bien que les commerçants sont furieux et inquiets. Ils sentent la mort proche… Nobody a complètement déteint sur la ville. Les moments les plus emblématiques qui permettaient d’attirer des centaines de festivaliers, comme les soirées au Campo Santo dans le cadre des Estivales, sont contaminés. Cette année, pas d’Estivales, il n’y aura nobody, décision de Nobody.
 Y aurait-il dans les projets de Nobody de vider les expos de Visa, de vider aussi le stade Aimé Giral, de s’attaquer ensuite aux grandes surfaces qui entourent la ville pour en faire le no man’s land de Nobody qui y vivrait entouré d’un groupe de nostalgiques de l’Algérie… française bien sûr, en embuscade contre toute incursion de militants progressistes, inexorablement pourchassés ?
 Ils ont même prévu d’être aidés par plusieurs groupes d’experts, spécialistes en no man’s land, judicieusement choisis pour la souplesse de leur échine, censés avoir des idées sur l’avenir des déserts économiques. Pour cela, avec l’agglo, ils ont mis en place une « Agence de développement économique » qui va nous coûter quelques sous. « Développement », c’est de l’antiphrase...
Si vous avez découvert qui est ce monsieur Nobody n’hésitez pas à nous écrire, vous avez gagné notre considération.
Si vous pensez que les dégâts de l’équipe de Nodody en place n’ont que trop duré, qu’il faut en finir avec une ville où prolifèrent chômage, précarité, détresse sociale, exclusion … et clientélisme, si vous êtes convaincus qu’il est possible de s’unir pour se réapproprier collectivement une ville vivante, ouverte… et peuplée d’optimistes raisonnables et solidaires, aidez le front de gauche à construire avec tous ceux qui se reconnaissent dans un projet ambitieux une équipe déterminée à sortir de la nobody story.
Jean Marie PHILIBERT,
(*)Pour ceux qui l’ont su, puis oublié, nobody = personne, mais dans ce cas précis, c’est aussi quelqu’un qui parfois se plaint du TC ; nous n’hésitons pas à lui offrir une nouvelle occasion de le faire. Vous allez voir, il va nous écrire…

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