les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 18 mai 2014

choses vues ou pas



CHOSES VUES OU PAS !
Première chose vue (ou presque) :
La semaine dernière, quand notre vénéré président fêtait les deux premières années de son mandat, un événement a été rapporté à la rédaction du T.C. qui est un scoop absolu et qui n’a eu que très peu de témoins. Nous nous faisons donc un devoir de le faire connaître : même si pour nos lecteurs il ne constitue pas une grande découverte. En effet ce jour-là, au moment du repas, des témoins fiables ont vu rue du Faubourg Saint Honoré, aux portes de l’Elysée, le patron des patrons, Gattaz II°, qui sonnait à la porte du palais de la république avec un magnifique gâteau d’anniversaire flanqué de deux bougies. Interpellé par des passants il n’a pas voulu dire ce qu’il venait faire là, mais nos espions à l’intérieur ont confirmé nos soupçons. Cet anniversaire a été entièrement financé par le patronat en remerciement des services rendus.
Autre chose vue :
Depuis qu’il a décidé de faire ce qu’il avait dit qu’il ne ferait pas, c’est-à-dire être à la fois maire de Perpignan et président de l’agglo, le maire de Perpignan a décidé  d’organiser tous les matins un footing, avec toute son équipe, qui part de la mairie du centre-ville pour se rendre au siège de l’agglo derrière la gare. Donc tous les jours sur les coups de onze heures vous pouvez les apercevoir en tenue sportive et en petites foulées. Cette initiative n’a que des avantages : on voit le maire et son équipe au travail et on coupe court à des rumeurs malveillantes, on constate de visu la forme physique de nos élus et l’avenue de la gare que l’on avait un temps envisagé d’appeler l’avenue Nobody, puisqu’on n’y voyait plus personne, connaît ainsi un regain d’activité. C’est un spectacle que nous vous recommandons. Il fait plaisir à voir.
Encore une autre chose vue.
Là nous sortons des frontières du département qui, et c’est normal, en matière d’expression de la bêtise n’a aucune monopole. Les lycéens d’un établissement scolaire nantais  avaient prévu d’organiser une journée de la jupe qui consiste pour les garçons et les filles  ensemble à porter ce jour-là une jupe pour dénoncer le machisme ambiant qui dans les établissements scolaires pousse les filles à éviter de mettre des jupes et à nier leur féminité en suivant le grégarisme imposé par une phallocratie galopante. Que croyez-vous qu’il arriva, les réacs locaux, adversaires du mariage pour tous, et phobiques de la théorie du genre, ont crié au scandale, ont tenté de s’opposer à l’initiative des jeunes et il a fallu faire appel à la police. Comme si la police pouvait quelque chose contre la sottise !
Une chose pas encore vue, mais lue dans la presse bien informée.
Vous pourrez bientôt faire dodo dans l’avion et dans un vrai lit. Vous ne serez plus obligé de vous tordre en quatre, en six, ou en huit pour tenter de piquer un petit roupillon dont vous sortez le plus souvent cassé. En effet les compagnies aériennes envisagent très sérieusement d’installer des couchettes dans les avions : c’est une exigence nouvelle de la clientèle richissime, en particulier celle des émirats arabes. L’hôtesse pourra venir vous border dans votre couchette en vous faisant le poutou du soir. Mais ne rêvez pas, l’espace nécessaire à ces nouvelles installations sera pris en rognant encore un peu plus sur l’espace accordé au voyageurs de la classe économique, qu’il serait même envisagé d’inciter pour pouvoir s’allonger à s’empiler les uns sur les autres, du sol au plafond de la carlingue. On le fait bien pour les marchandises. Comme cela il n’y aurait pas de discrimination, tout le monde serait couché !
Dernière chose, ni vue, ni lue, ni entendue.
A propos de l’affaire Alstom, un fleuron de notre industrie qu’on s’apprête à livrer aux américains ou aux allemands, le mot nationalisation semble avoir disparu du vocabulaire de la langue française, il n’a été ni vu, ni lu, ni entendu dans les discours autorisés.
Jean-Marie Philibert.

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