les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 17 mars 2015

votons !



Aux urnes ? Oui ! Aux urnes !
Les campagnes électorales sont des moments privilégiés pour s’interroger, pour nous interroger sur les motivations qui vont nous conduire dans le secret de l’isoloir à choisir tel bulletin, plutôt que tel autre. Pour nous interroger sur la démocratie.
Qu’est-ce qui nous détermine ? S’il est sans doute difficile de répondre pour quelqu’un d’autre que soi, il est toujours possible d’observer comment ça marche, d’analyser les comportements. Ils ne sont pas toujours de la plus grande limpidité (ah ! l’humain et sa complexité), mais ils  obéissent quand même, souvent de façon désordonnée et aléatoire à des formes de rationalité, mais aussi d’atavisme.
Tentons quelques « cops d’escoumbre » pour y voir un peu moins sombre et pour dépoussiérer le débat.
Les bourreurs de crânes
D’abord, d’abord ! Aussi loin que l’on puisse remonter dans le suffrage universel, c’est en fait une histoire toute récente,  nous allons rencontrer des personnages aujourd’hui bien connus que nous appellerons les bourreurs de crânes : ils ont le verbe facile, ils ont réponse à tout, ils savent ce que vous ne savez pas,  ils côtoient les puissants dont ils sont les valets serviles. Aujourd’hui ils officient sur les petits écrans, ils parlent dans le poste pour dire presque tous la même chose à grands renforts de sondages. « La crise on n’y peut rien, l’état dépense trop, les services publics nous plombent, la droite et la gauche, c’est presque pareil, le fn se dédiabolise, le chômage, il faut vivre avec, l’entreprise doit être libérée et ses chefs sont les nouveaux héros des temps modernes ». Enfin cerise sur le gâteau, ils nous font régulièrement comprendre qu’on peut toujours voter, ça ne changera pas grand-chose. La preuve, par Hollande.
Parmi ces bourreurs-là, vous aurez beaucoup de mal à trouver la moindre parcelle de conscience révolutionnaire, progressiste, transformatrice, émancipatrice. Ils ne sont pas là où ils sont pour ça. Ils n’y sont que pour empapaouter le suffrage universel : ils n’aiment rien tant que l’abstention parce qu’elle rend plus aisées leurs manipulations et qu’elle manifeste un désintérêt pour la démocratie qui leur sied à merveille. En d’autres temps on aurait parlé d’idéologie dominante.
Nous y baignons
C’est dans ce bain-là que les candidats candidatent, qu’ils cherchent à faire de la politique, comme on dit, à avancer des propositions, à construire des courants d’opinions qui auront d’autant plus de mal à s’imposer qu’ils s’écarteront du moule des bourreurs de crânes, ce qu’ils éviteront consciencieusement. Il y faut de l’appétit, du courage, de l’ambition. Il y faut une bonne image, du naturel, mais pas trop. De la proximité, du contact… pour le toquemanette, c’est incontournaple. Une équipe, dont on sera le leader. Et la certitude que l’on est meilleur que tous les autres réunis.
Et puis il est nécessaire d’avoir quelque chose qui ressemble à un programme, mais jamais trop contraignant. « Je ferai dans le social, j’aiderai l’économie, je défendrai les services publics, je n’oublierai pas les jeunes, les vieux et tous les autres aussi, je serai à l’écoute. »
Un discours de vérité est-il possible ?
 Voilà la tambouille qui semble faire de moins en moins recette, parce qu’il est bien difficile d’y entendre un discours de vérité. Les candidats du Front de gauche, ceux du parti communiste, à ces élections départementales, relèvent le défi : ils tentent de faire leur possible pour convaincre les électeurs  que l’abstention est mortifère pour la démocratie, que le vote lepéniste se nourrira de leur exaspération et y répondra par encore plus d’exaspération, en développant des haines sociales et raciales, portes ouvertes sur toutes les dérives, qu’il n’y a d’espoir et d’efficacité que dans une démarche progressiste, transformatrice, fondée sur la justice, la solidarité, qu’il est plus que temps de réorienter notre politique économique pour donner à tous ceux qui en manquent cruellement du travail, du pouvoir d’achat, des raisons de vivre  une vraie vie. Enfin ! Il y a urgence !
Aux urnes, citoyens !
Jean-Marie Philibert.

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