les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 3 octobre 2016

le pire


Le Pire…

Certaines semaines l’énormité proférée par un puissant (ou prétendu tel) de ce monde est telle qu’elle met en branle votre humeur et vous êtes sur la bonne piste pour faire rire ou pleurer sur la sottise humaine qui est en général très équitablement répandue. C’est sans doute un des rares domaines où règne sinon une justice parfaite au moins un sentiment diffus que tout le monde y a droit, les nantis et les moins nantis. Ainsi la semaine dernière les exploits « historiques » de Nicolas Sarkozy qui ne pouvait concevoir la France que gauloise. Ce sont là des perles précieuses pour les billettistes et nous fûmes nombreux à gloser.

Une semaine tristounette

Côté «  perles » la semaine passée fut plus tristounette : certes le débat sur l’identité se poursuit avec véhémence, mais les propos sont un peu moins caricaturaux… Et sur la question, Juppé se démarque de son rival à la primaire de la droite pour donner une leçon de sérénité et d’ouverture, un peu inhabituelle (il faut soigner sans doute son image de présidentiable). Et écrivant cela, j’ai sous les yeux la une d’un quotidien du week-end qui confirme des propos entendus dans un repas d’amis électeurs de gauche et désolés devant une campagne où la gauche avait beaucoup de mal à sortir de la panade. « Ecoutez, je ne veux pas voir Sarko revenir au pouvoir, je ne veux pas que la Marine  nous entraîne à la catastrophe, j’irai voter à la primaire de la droite pour Juppé… » Et le quotidien en question fait mention de centaines de témoignages sur son site qui pour ne pas avoir à choisir au second tour entre un candidat d’extrême droite et un candidat de droite extrême vont se précipiter à la primaire de la droite, pour choisir le candidat de droite présentaple, même s’ils sont à peu près sûrs que les orientations politiques mises en œuvre seront celles d’une droite pure et dure  qui a fait du libéralisme le plus échevelé son système de valeurs.

Le nouveau slogan : éliminez les plus pires choisissez les moins pires.

La désolation ?

Quant aux valeurs de justice, de démocratie, de progrès social, d’émancipation, à quoi bon se décarcasser pour remettre dans le paysage ce que le quinquennat de François Hollande a fait disparaître, a combattu, matraque à la main, souvenez-vous de la lutte contre la loi Khomry. C’est à un spectacle de désolation que nous sommes confrontés pour tout ce qui concerne les perspectives de changement social. Les tentatives pour faire taire le syndicalisme de contestation, de transformation sociale sont systématiques… et pourtant la bête bouge encore, illustrant une volonté de ne rien céder et une aspiration à inscrire la justice dans le réel. El pueblo unido.

La tâche de l’heure est dans cette démarche, pas dans l’intrusion dans les bisbilles d’une droite dont on sait par avance ce qu’elle signifiera comme nouveaux reculs sociaux, pas dans les tentatives de survie ou de ré oxygénation de candidats socialistes qui ont trahi les engagements pris, pas dans les illusions qui peuvent naître de toute intrusion d’un homme providentiel, d’où qu’il vienne.

L’urgentissime…

La tâche urgentissime, c’est l’appel citoyen à sortir de la panade par le haut, par le rassemblement, par le débat, par la prise de parole pour dire que le temps de la résignation n’a que trop duré, que celui de la souffrance sociale est fini, qu’il est grand temps d’en finir avec l’exploitation du plus grand nombre, avec l’exclusion des plus fragiles, avec la discrimination de tous les différents… De la prise de parole à la prise du pouvoir le chemin ne sera pas facile, mais si nous ne le prenons pas, il ne se passera rien. Non ! Je viens d’écrire une bêtise : il se passera pire.

Jean-Marie Philibert.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire