Allons
droit au but !
Même sans faire aux sondages et aux sondeurs une confiance
aveugle, dans l’état actuel des candidatures annoncées pour les
présidentielles, les perspectives pour un candidat porteur d’autre chose que de
l’austérité renforcée pour le plus grand nombre, des mamours avec le patronat
et de la démagogie à forte dose en guise de vaseline, sont très limitées.
Un podium
réac
Trois prétendants ont des chances de pouvoir être
sélectionnés pour le second tour : La Marine fait semblant d’y croire,
elle a pour elle les turpitudes de Fillon qui plombent l’électorat de droite.
Lui, le candidat de la droite « présentaple », enfin c’est une façon
de parler, poursuit sa route, malgré les casseroles, les juges, son électorat
ne le lâche pas complètement. Beaucoup lorgnent du côté de Macron, qui est
partout à la fois, mais surtout du côté du manche, c’est-à-dire nulle part… à droite. Le soutien
de Bayrou n’éclaircira pas la route, mais pourrait brouiller un peu plus le
message et laisser croire que le moins pire est toujours mieux que le pire.
Ces trois-là ne peuvent faire que notre malheur et sur ce
terrain-là nous avons beaucoup donné. Si vous voulez continuer libre à vous…
Vous allez être servi, ou plutôt c’est de vous que l’on va se servir.
On ne
repassera pas le plat
Si, par contre, vous en avez un peu assez d’être pris pour
un(e) imbécile à qui on a fait croire que la gauche ne peut pas se libérer de ses vieux démons qui
la divisent, qu’elle ne peut faire qu’une politique de droite quand elle
parvient au pouvoir, qu’elle doit être responsable et surtout prendre
systématiquement ses distances avec les luttes sociales qui pourraient
l’entraîner dans des aventures sans lendemain, cessez de vous lamenter. Passons
ensemble à l’action !
Dites-vous que le
rendez-vous est historique, qu’il n’y aura pas de deuxième chance, qu’il faut
tout, je dis bien tout, mettre en œuvre pour que le soir du premier tour ne
soit pas le jour d’enterrement de vos espoirs. Cela veut dire que contrairement
à ce que laisse entendre la presse de ce jour (lundi) il doit y avoir une
candidature commune à gauche en avril 2017, que ce ne sont pas là les seules
responsabilités de Jean-Luc, Benoit et Yannick et consort.
Mais les nôtres, à nous tous qui constituons le peuple de
gauche, dans sa pluralité, dans son unité, dans sa détermination.
Les
exigences de la rupture
Cela veut dire qu’il importe sans attendre de faire entendre
cette exigence en la nourrissant de ce qui en fait le cœur et qui est présent
dans le pays (rappelez-vous la bataille contre la loi El Khomry) une politique
de progrès social qui combat la précarité, restaure la justice, réinvente la
démocratie et toutes les solidarités qui vont avec. Il n’y faut pas des
mesurettes, mais une ambition qui rende crédible la capacité de la gauche à
mettre un terme à la souffrance sociale, aux divisions et aux discriminations,
aux précarités qui en font le quotidien.
Pour être précis, cela impose au PS de rompre clairement,
avec la ligne patrono-socialo-libérale qui fut la sienne jusqu’à aujourd’hui et
de retrouver quelques-uns de ses fondamentaux. Le grand chef des insoumis devra
aussi découvrir qu’il n’est pas seul au monde à pouvoir incarner le changement.
Le PCF est condamné à poursuivre jusqu’au bout ses efforts, et le TC avec. La
pierre angulaire de l’unité !
Il n’est pas trop tard.
Le 23 avril, il sera trop tard.
Jean-Marie Philibert.