les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 20 février 2017

la pétaudière


La pétaudière

Avec la campagne électorale en cours on n’est plus dans une présidentielle classique comme celles que nous avons connues jusqu’ici, on est dans le spectacle total, dans le happening débridé, dans l’explosion de la nouveauté la plus folle … avec peut-être à l’arrivée une explosion, pour de vrai, dont nous pourrions être les victimes. En un mot la pétaudière ! Et dans la pétaudière ça peut péter !

Il y a des raisons de fond à une telle situation : la persistance aveugle des majorités successives à tout faire pour que les besoins sociaux tels qu’ils s’expriment depuis bien longtemps ne soient jamais entendus, et que la souffrance sociale vienne s’entasser sur la souffrance sociale, pendant que le monde de la finance, ceux qui s’en nourrissent, ceux qui le servent et le vénèrent entassent, eux, des plus-values en tous genres sur le dos des travailleurs. Leur précarisation a été savamment organisée, planifiée. L’épisode de la loi El Khomri est emblématique. La destruction sociale se poursuit.

Nous décourager

L’horizon plombé pourrait nous décourager de nous intéresser à la chose publique. En vrac :   la volatilité du tissu social, les stratégies de survie, le boulevard ouvert au FN, la recherche des boucs émissaires et la montée des racismes, la remise en cause des valeurs de progrès, les discours politiques inaudibles parce qu’en déphasage avec la vraie vie, les entraves systématiques, surtout si elle est contestataire,  à l’action syndicale, avec la répression qui va avec, la jeunesse qui ne se voit pas un avenir et les personnes âgées auxquelles on fait régulièrement comprendre qu’elles ne sont que des charges.

Et pourtant

La fibre citoyenne vibre encore ! La participation aux primaires, quoiqu’ on pense de ce processus, l’intérêt pour le débat politique, l’attention de l’opinion, le souci de la mise en œuvre de stratégies unitaires, progressistes, transformatrices sont des signes d’autant plus forts que les medias jouent une carte qui fait la part belle aux seuls tenants du statu quo et tournent délibérément le dos au pluralisme de la société, surtout s’il se teinte de rouge.

Mais patatrac ! La situation se complique au point qu’on ne sait plus tout à fait qui est qui.

Le sortant socialiste s’est sorti tout seul et le socialiste qui devrait s’inscrire dans ses orientations patrono-socialo-libérales les rejettent, enfin presque !

Toutes les caisses ne sont pas vides

Le champion de la droite qui promettait au peuple du sang et des larmes parce que les caisses de l’état étaient vides apparait sous son vrai visage : celui d’un menteur, expert en vidage de caisse qui pense que les sacrifices n’ont de sens que si on les impose aux autres. « Souffrez, bonnes gens ! Vos casseroles, je m’en tape ! Je continue et surtout je ne rembourse pas ! »

Un jeune effronté qui avait servi la banque, le président Hollande, le ministère des finances, se met à jouer les Brutus pour dézinguer ceux qu’il avait adorés et tenter de devenir calife à la place de…  et comme il est bien fait de sa personne, qu’il ne dit pas grand-chose sur ce qu’il veut faire, les naïfs se disent pourquoi pas lui. Ça marche… un peu. Jusqu’à quand ?

La Marine, elle, tente de poursuivre sa stratégie de campagne sans campagne pour faire oublier ce qu’elle est. Elle aussi a trempé ses doigts dans la confiture des deniers publics. Elle ne dit jamais, que partout où le FN s’est approché du pouvoir il n’a fait du pétainisme ordinaire ou pire. Avec elle l’histoire hoquette, mais chut. On verra bien le réveil !

Les têtus

Pendant ce temps il est des têtus qui tentent de garder la tête et le cœur à gauche, pour de bon, et qui ne veulent pas d’une telle pétaudière où le pire est toujours à venir, ils savent d’expérience que l’action politique est un composé savant d‘utopie, d’unité et d’exigences au service du plus grand nombre qui a soif de justice et qui veut vivre tout simplement. Ils savent que le temps presse pour rendre le projet commun crédible et ne pas se réveiller au soir du premier tour avec la tronche dans le mur.

 Je dis commun, pas seulement celui d’un certain Jean-Luc. Ils savent que la démarche doit encore s’élargir pour concerner la masse d’un peuple qui aspire à s’émanciper. Le seul travail politique qui compte est là. Et vite ! Au boulot ! Les têtus !

Jean-Marie Philibert.






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