les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 22 août 2017

passe ton bac d'abord


Passe ton bac d’abord !

Passe ton bac d’abord ! Expression emblématique dans les familles françaises devant les projets personnels, parfois loufoques, ou au moins irréalistes, de quelques adolescents qui imaginent pouvoir le rester toute leur vie. C’est aussi le titre d’un livre écrit par deux enseignantes, Françoise Estrade et Chantal Guillaud, qui ont choisi de nous faire revivre de l’intérieur ce moment important de l’expérience du lycéen, vulgairement appelé « le bac de français » et que les candidats passent en fin de classe de première. Plus précisément l’examen oral. C’est, pour  tous, leur premier oral, le face à face avec un examinateur sérieux, sévère et impavide (le contraire de ce qu’ils sont) qui va les écouter, les questionner et les noter à partir de ce qu’ils diront d’un des textes étudiés en cours d’années. Ils ne se doutent pas qu’ils ont en face d’eux un être de chair, de sang, de cœur qui va passer loin de la maison une semaine à écouter avec attention et sollicitude ce qu’ils ont retenu de la culture littéraire apprise.

Avec nos deux auteurs nous entrons dans les coulisses, depuis la convocation rectorale jusqu’à l’enregistrement des notes attribuées. Le récit est fait à la fois d’humour et de vérité, de lucidité et de modestie. Avec ce paradoxe constitutif de cet examen, on parle de jury certes, mais le jury est un être solitaire. Un  chapitre est significativement intitulé « La solitude du coureur de fond ».

La machine « bac »  est défendue dans son rôle de rite de passage pour de jeunes adultes en devenir dont nos deux auteurs prennent visiblement un savoureux plaisir à évoquer les formes diverses d’humanité avec un regard plein de sympathie, même si elles n’ont rien oublié de  la pénibilité de la tâche. Ayant eu à assumer un sort identique d’examinateur, je peux ajouter que tout y est plus vrai que vrai.

JMP

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