Le 12 septembre, pour
une loi qui défende le travail, AGISSONS !
Que prévoit la loi
travail 2 ?
Code du travail. La
nouvelle loi Macron détruit 150 ans d’acquis sociaux au prétexte fallacieux que
faciliter les licenciements crée de l’emploi.
Révélateur l’aveu de Hollande à Macron ! « Il
ne faudrait pas flexibiliser le marché du travail au-delà de ce que nous avons
déjà fait ». Macron dans la continuité de Hollande mais en pire. C’est
pourtant bien une flexibilité et une précarisation accrues que la loi travail 2 veut mettre en place. Pour ne
parler que des mesures phares. En matière de temps de travail, l’accord
d’entreprise continue à prévaloir sur l’accord de branche, mais même si cet
accord est moins favorable aux salariés. L’accord d’entreprise pourra déroger
aux maxima prévus dans le Code du travail. Si le salarié refuse, il pourra être
licencié. Si l’accord est validé par 50% des suffrages exprimés, les syndicats
ne pourront s’y opposer. Les heures supplémentaires pourront être majorées de
seulement 10% (et non plus 25 voire 50) même si un accord de branche s’y
oppose. Le licenciement économique sera encadré : tant de trimestres de
baisse du chiffre d’affaires selon la taille de l’entreprise pourront le
justifier. Ces critères définis, il sera difficile à un salarié de contester et
aux tribunaux d’interpréter la situation. A l’heure actuelle ce sont les
prud’hommes qui fixent les indemnités de licenciement. Désormais la loi fixe un
barème avec des plafonds d’indemnité.
Une réforme est censée aller dans le sens du progrès social.
Cette loi est au contraire une régression massive des droits des salariés qui
sont les seuls à pouvoir l’empêcher s’ils en prennent conscience.
Une méthode
contestable et contestée
Quant à la méthode choisie par le nouveau gouvernement, elle
se résume à un mot « ordonnance » qui permet de contourner la
loi : il a suffi au parlement nouvellement élu de dire qu’il était
d’accord avec cette procédure pour qu’il soit totalement dessaisi du contenu
des modifications que le nouveau pouvoir veut imposer. Première grosse
turpitude, mais il va y en avoir d’autres tout au long de la période de
« concertation » avec les partenaires sociaux des mois de juillet et
août.
D’abord la période estivale, période de difficile mobilisation, ensuite le flou des intentions du gouvernement qui jusqu’à la dernière séance de vendredi dernier a laissé en blanc des pans entiers de son projet, prétextant ses hésitations. La ministre Muriel Pénicaud refusera de communiquer un texte complet et précis ; elle s’opposera à ce que les négociateurs gardent par devers eux les documents transmis lors des discussions. Enfin en recevant chaque organisation de façon séparée, on s’évite un débat global et une confrontation générale des positions de chacun, et il devient possible de rouler dans la farine les uns après les autres, de préparer de petits arrangements qui peuvent séduire ceux qui ont l’échine souple ou qui pensent pouvoir tirer quelques marrons du feu pour leur boutique. Le patronat, officiellement dans la procédure de concertation, semble manipuler le tout et ne se plaint que pour la forme que le projet n‘aille pas assez loin dans la dérèglementation.
D’abord la période estivale, période de difficile mobilisation, ensuite le flou des intentions du gouvernement qui jusqu’à la dernière séance de vendredi dernier a laissé en blanc des pans entiers de son projet, prétextant ses hésitations. La ministre Muriel Pénicaud refusera de communiquer un texte complet et précis ; elle s’opposera à ce que les négociateurs gardent par devers eux les documents transmis lors des discussions. Enfin en recevant chaque organisation de façon séparée, on s’évite un débat global et une confrontation générale des positions de chacun, et il devient possible de rouler dans la farine les uns après les autres, de préparer de petits arrangements qui peuvent séduire ceux qui ont l’échine souple ou qui pensent pouvoir tirer quelques marrons du feu pour leur boutique. Le patronat, officiellement dans la procédure de concertation, semble manipuler le tout et ne se plaint que pour la forme que le projet n‘aille pas assez loin dans la dérèglementation.
Résistance
En dehors du satisfecit de Gattaz qui voit ses rêves se
réaliser : des salariés soumis pieds et poings liés à la très sainte
puissance patronale, les organisations de salariés, certes, ont du mal à parler
d’une seule voix, et on peut mesurer là le déficit que constitue l’éclatement
du syndicalisme dans notre pays. La CGT a un discours ferme et clair depuis le
début en parlant de la casse du code du travail, ce qui est malheureusement une
réalité, dans la lignée de la bataille récente contre la loi El Khomry. Chez
les autres organisations les vieux travers persistent qui laissent croire à des
arrangements possibles, et à des possibilités d’éviter le pire, ne parlons pas
de la CFDT qui a fait de ces pratiques son fond de commerce, mais même FO
semble avoir pris ses distances par rapport à une ligne dure. Reste que
l’opinion publique est hostile à une « réforme » à laquelle
visiblement elle ne croit pas, que le climat social s’alourdit, que la côte de
Macron a pris un coup sur la casaque, que des décisions d’actions sont déjà
dans le paysage : le 12 septembre, des manifestations, des grèves seront
organisées, leur contour se définit progressivement, le syndicalisme de
résistance, tel qu’il se dessine dans notre pays (CGT- Sud, FSU) devrait en
être l’épine dorsale. Il va sans dire, mais c’est encore mieux en le disant,
qu’au TC nous sommes de ce côté-là.
AM.D et JM.P
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