Le pognon
de dingue…
Que s’est-il passé dans la tête de Macron, ce soir-là à
l’Elysée ? Il devait annoncer le lendemain au congrès de la mutualité la
réalisation d’une promesse de campagne : le remboursement des prothèses
auditives, des lunettes, des couronnes dentaires (un remboursement qui ne lui
coûtait rien, ou pas grand chose, puisqu’il avait demandé aux mutuelles de le
prendre, au moins en partie, en charge).
Sans doute une incapacité chronique à faire un tout petit peu dans le
social : à une heure avancée de la nuit il se met à éructer sur les
réseaux sociaux une diatribe enflammée contre les pauvres à qui on distribue,
dit-il, « un pognon de dingue » et qui ont l’outrecuidance de rester
pauvres. En « même temps » un coup de social et un coup emblématique
du mépris de classe qui l’anime. Les pauvres le perturbent : les ouvrières
illétrées de Bretagne, les riens qui traversent les gares, les fainéants qui ne
pensent qu’à la grève que sont-ils face aux premiers de cordée dont bien sûr il
est l’exemple absolu ? Et il ne s’agit pas là de propos de circonstances,
c’est toute une politique violemment antisociale qui se dessine dont nous
voulons donner un aperçu. Nous n’en sommes qu’aux prémices. Beaucoup à droite,
mais pas que (comme on dit aujourd’hui) s’y sont essayés mais sans parvenir à
réduire à néant un modèle social qui est la richesse de tous.
JMP
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