Ça vient
(Il peut arriver que
ce billet d’humeur naisse d’un grand débat intérieur entre jmp et jmp)
-Il est
toujours fort agréable d’être pris pour un C !
-Mais pourquoi tu dis ça ? Tu ne fais pas que le dire,
tu veux l’écrire dans le TC, un organe qui défend ceux qui ont souvent le
sentiment qu’on les prend ainsi… et qui n’aiment pas particulièrement.
-Pourquoi
dis-je cela ? Le sais-je ? Je ne sais… Ce matin je me lève avec cette
phrase dans la tête et je ne peux pas m’en débarrasser. Alors je la couche sur
le papier. Advienne que pourra…
-Tu délires. Sois raisonnable, Jean-Marie, va te reposer,
lire ton journal, faire la grasse matinée ; ne reste pas devant ton ordinateur, il te fait
débourouner grave…
Débourouner
ou pas ?
-D’abord je
ne suis pas sûr de débourouner comme tu le dis, je suis un être humain qui
pense et j’ai le droit d’avoir des pensées paradoxales, fussent-elles
iconoclastes.
-Si en plus, tu m’énerves avec tes grands mots pour noyer le
poisson, je crains le pire…Tu ne penses pas qu’il serait plus urgent de faire
simple et clair pour éveiller les consciences.
-Ecoute,
mon gentil camarade, on fait dans la clarté, dans la simplicité, depuis des
lustres pour éveiller les consciences, et je te cache pas que j’ai comme
l’impression qu’elles restent un peu
endormies, alors je fais dans la provoc. Malgré moi d’ailleurs. Cette phrase je
ne sais pas d’où elle m’est venue. D’un inconscient sans doute tellement
inconscient que même le docteur Freud n’y aurait pas pensé. C’est sans doute
mon inconscient politique qui parle. Et puis en y réfléchissant bien, j’y
trouve un petit goût de vérité. N’éclaire-t-elle pas le comportement de ceux
qui nous gouvernent ? N’ont-ils pas au fond de la cervelle cette croyance
incrustée, enkystée et inguérissable, qu’ils s’adressent à des imbéciles et que
ces imbéciles souvent sont fiers de l’être. Ils nous voient comme des imbéciles
heureux. Macron, le premier, mais il a eu des modèles. Et pas qu’à droite
d’ailleurs. Ce qui nous complique la vie.
Rien n’est
simple
-Certes, rien n’est simple et encore moins dans ces temps de
gilets jaunes, où le jaune n’est plus la couleur des traîtres, mais de ceux qui
luttent sans discontinuer en ne faisant pas exactement comme on faisait avant.
Moi j’y perds mes références. J’ai du mal à suivre et pourtant je me dis qu’il
faut suivre. Même si je ne comprends pas tout. Comme dans ce que tu dis.
-Mais oui,
on va y arriver : regarde le Macron, écoute-le quand il te parle, il te dit qu’il veut que tu t’exprimes dans
un grand débat où tu ne peux que répéter ce que tu lui dis depuis déjà deux
mois, et qu’il sait déjà par cœur. Il te prend au moins pour un imbécile.
Immédiatement, autour de lui, ils sont des centaines, voire des milliers, à
faire semblant de se mettre à débattre avec un empressement servile comme si
l’illusion d’être écoutés pouvait conduire à une satisfaction quelconque. Ne le
sont-ils pas, un peu C ? Ils ont l’air contents .Pour que tu t’y mettes toi aussi,
il a besoin que tu y croies, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Il te flatte, il t’endort. Il veut te convaincre que…une purge est un
plaisir. Il espère que tu seras assez C pour le croire. Certes, il y faut des
heures de téloche et de bourrage de crâne, mais ça marche. Tu vas
t’exprimer ? Tu t’exprimes ? Serais-tu content et C à la fois ?
-Et sans doute ça durera jusqu’à ce que les C n’aient plus
envie de l’être.
-ça vient !
Jean-Marie Philibert.
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