les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 21 janvier 2019

ça vient


Ça vient

 (Il peut arriver que ce billet d’humeur naisse d’un grand débat intérieur entre jmp et jmp)

-Il est toujours fort agréable d’être pris pour un C !

-Mais pourquoi tu dis ça ? Tu ne fais pas que le dire, tu veux l’écrire dans le TC, un organe qui défend ceux qui ont souvent le sentiment qu’on les prend ainsi… et qui n’aiment pas particulièrement.

-Pourquoi dis-je cela ? Le sais-je ? Je ne sais… Ce matin je me lève avec cette phrase dans la tête et je ne peux pas m’en débarrasser. Alors je la couche sur le papier. Advienne que pourra…

-Tu délires. Sois raisonnable, Jean-Marie, va te reposer, lire ton journal, faire la grasse matinée ;  ne reste pas devant ton ordinateur, il te fait débourouner grave…

Débourouner ou pas ?

-D’abord je ne suis pas sûr de débourouner comme tu le dis, je suis un être humain qui pense et j’ai le droit d’avoir des pensées paradoxales, fussent-elles iconoclastes.

-Si en plus, tu m’énerves avec tes grands mots pour noyer le poisson, je crains le pire…Tu ne penses pas qu’il serait plus urgent de faire simple et clair pour éveiller les consciences.

-Ecoute, mon gentil camarade, on fait dans la clarté, dans la simplicité, depuis des lustres pour éveiller les consciences, et je te cache pas que j’ai comme l’impression qu’elles restent un  peu endormies, alors je fais dans la provoc. Malgré moi d’ailleurs. Cette phrase je ne sais pas d’où elle m’est venue. D’un inconscient sans doute tellement inconscient que même le docteur Freud n’y aurait pas pensé. C’est sans doute mon inconscient politique qui parle. Et puis en y réfléchissant bien, j’y trouve un petit goût de vérité. N’éclaire-t-elle pas le comportement de ceux qui nous gouvernent ? N’ont-ils pas au fond de la cervelle cette croyance incrustée, enkystée et inguérissable, qu’ils s’adressent à des imbéciles et que ces imbéciles souvent sont fiers de l’être. Ils nous voient comme des imbéciles heureux. Macron, le premier, mais il a eu des modèles. Et pas qu’à droite d’ailleurs. Ce qui nous complique la vie.



Rien n’est simple

-Certes, rien n’est simple et encore moins dans ces temps de gilets jaunes, où le jaune n’est plus la couleur des traîtres, mais de ceux qui luttent sans discontinuer en ne faisant pas exactement comme on faisait avant. Moi j’y perds mes références. J’ai du mal à suivre et pourtant je me dis qu’il faut suivre. Même si je ne comprends pas tout. Comme dans ce que tu dis.

-Mais oui, on va y arriver : regarde le Macron, écoute-le quand il te parle,  il te dit qu’il veut que tu t’exprimes dans un grand débat où tu ne peux que répéter ce que tu lui dis depuis déjà deux mois, et qu’il sait déjà par cœur. Il te prend au moins pour un imbécile. Immédiatement, autour de lui, ils sont des centaines, voire des milliers, à faire semblant de se mettre à débattre avec un empressement servile comme si l’illusion d’être écoutés pouvait conduire à une satisfaction quelconque. Ne le sont-ils pas, un peu C ? Ils ont l’air contents .Pour que tu t’y mettes toi aussi, il a besoin que tu y croies, ne serait-ce qu’un tout petit peu.  Il te flatte, il t’endort. Il  veut te convaincre que…une purge est un plaisir. Il espère que tu seras assez C pour le croire. Certes, il y faut des heures de téloche et de bourrage de crâne, mais ça marche. Tu vas t’exprimer ? Tu t’exprimes ? Serais-tu content et C à la fois ?

-Et sans doute ça durera jusqu’à ce que les C n’aient plus envie de l’être.

-ça vient !

Jean-Marie Philibert.

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