les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 10 décembre 2019

Faire le ménage


FAIRE LE MENAGE

Pourquoi avoir attendu tant de temps ?

C’est la question lancinante qui hante mon esprit en ce jour de grèves et de manifestations qui permettent à nos espoirs de se dire qu’ils ne sont pas vains, que même un peu assoupis ils peuvent se réveiller.

ILS

Ainsi après la vulgarité sarkozyste, la mollesse et la duplicité hollandaise, le culot, l’ambition et les mensonges macroniens auront la réponse qu’ils méritent. Quoi qu’ILS disent ILS ne sont pas du côté du progrès social, ILS ne savent rien et ne veulent rien savoir des aspirations d’un peuple qui souffre, aspirations à la justice sociale, à la solidarité, à des transformations politiques et sociales qui apporteraient un peu d’oxygène. ILS sont délibérément du côté du manche, du pognon, de la finance, de l’arrogance, comme si c’était là, la seule place possible pour un pouvoir politique. Ce constat nous ne cessons de le faire et nous ne cessons de le combattre : il est vrai que nous avons rarement l’impression d’avancer, même si par notre action nous pouvons dire que nous préservons des pans importants des acquis de notre histoire, et même si ce n’est pas toujours à la hauteur de nos aspirations.

La lutte des classes

Observez attentivement les acquis des politiques mises en place à partir du programme du Conseil National de la résistance, Sécurité sociale, retraite, réforme de l’enseignement, statut de la fonction publique, reconnaissance syndicale, vie démocratique, nationalisation… ILS ne rêvent que de grignoter, déformer, saper, casser des acquis que les plus réactionnaires d’entre eux vivent comme des survivances d’une emprise « communiste » qui les insupportent. Le bien être des gens les énerve, parce qu’il entre en contradiction violente avec leur compte en banque, et qu’ILS croient dur comme fer à cette lutte des classes qu’ILS pratiquent avec tout le zèle indispensable en faisant croire aux péquenots que nous sommes-serions ( ?) qu’elle est dépassée.

Gonflés !

ILS seraient des gens de bien, de bon sens. ILS veulent une réforme des retraites universelle et juste. ILS veulent en finir avec ces privilèges d’un autre âge que les égoïstes que nous sommes, attachés aux régimes spéciaux, défendent. ILS veulent nous faire croire que cela sera mieux après, alors qu’on travaillera plus longtemps pour des retraites réduites. Et comme ILS sont très gonflés et qu’ILS nous prennent vraiment pour des imbéciles, ILS commencent dès maintenant par des biais divers à réduire les pensions des retraités actuels. Il faudrait dire merci, croire aux mensonges que des bonimenteurs encravatés déversent à longueur d’antenne, aux leçons de modérations que tous les mous du bulbe ne peuvent pas s’empêcher de donner.

L’escombra

« Macarel, un cop d’escombra ! », aurait dit ma mémé dans son patois catalano-carcassonnais.

Les « escombras » (les balais pour les non-autochtones)  sortent des placards, ils se rassemblent, ils se radicalisent, ils se rappellent des souvenirs, « Putain, c’est comme en 95 ! ». Il y a les anciens, les jeunes, le privé, le public, les enseignants, les actifs, tous les retraités actuels et futurs…

ILS espèrent que ça va se calmer, que les trains, les métros vont redémarrer, que le monde du travail va en reprendre sagement le chemin, que les « escombras » ne serviront pas. Encore une fois ILS se trompent. Si les « escombras » ont attendu si longtemps, ce n’est pas pour « un petit tour et puis s’en vont ». C’est pour servir et bien, c’est pour sévir aussi, c’est pour les retraites des petits et des grands, c’est pour la justice… Et c’est aussi un peu pour faire le ménage…

Jean-Marie Philibert.


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