ET MAINTENANT ?
Ah, mon pépé aurait aimé, « la clause du grand-père ». Vous continuez à bénéficier des avantages d’une retraite, disons acceptable, et vous réservez à vos petits-enfants les catastrophes annoncées quant aux droits, à la durée requise, à l’âge de départ, aux inconnues du montant. Une malhonnêteté, insigne, un recours aux égoïsmes sans morale.
Une telle proposition est le signe que le gouvernement a peur de ce qui se prépare et qu’il cherche à tromper son monde… « Ne craignez rien, ce sont les petits enfants qui trinqueront. » On voit la hauteur de vue de Macron.
En arrière et en avant
Même dans les rangs de la République en Marche (arrière) on s’interroge, on s’inquiète. Les Ministres jouent de tous les registres : la conciliation, la discussion, la compréhension, les nécessités et, s’il le faut, le bâton, on sera ferme, on ne reculera pas, on ne peut pas reculer (tiens, c’est drôle pour un mouvement qui n’a qu’une marche arrière). Les semaines qui viennent nous diront s’il a pu la réenclencher.
En attendant le mouvement de contestation
avance et bien et vite et ensemble. On sent comme une sourde détermination à ne
pas accepter l’inacceptable, à informer sur les dangers de la réforme, sur les
supercheries qu’elle véhicule, à
rassembler. La convergence qui se dessine entre organisations syndicales
et Gilets jaunes en est le symbole.
Du côté politique
Je reste sur ma faim en ce qui concerne les prises de
positions politiques : on les sent en osmose avec la réforme (pour le
droite) ou discrètes (pour la social-démocratie, les écolos…). Certes l’analyse
serait à pousser plus avant… Le PCF est clair, il est bien sûr avec le
mouvement qui se prépare. Et la jeunesse communiste dit des choses qui auraient
plu à mon pépé.
Extraits : « …Face à un gouvernement qui veut faire passer sa réforme par la division
de la population en opposant les jeunes contre les vieux, les salariés du
public contre les salariés du privé ou encore les bénéficiaires de statut
particulier contre les salariés au régime général, les organisations de
jeunesse affirment ensemble leur opposition à cette réforme. Les organisations
de jeunesse ne veulent pas non plus du statu quo et, en plus de la contestation
à la réforme, font des propositions en propre pour les jeunes et revendiquent :
- Le maintien d’un système de retraite par répartition aussi bien dans le financement que dans le calcul de nos retraites
- La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites
- La prise en compte de l’ensemble des expériences de stage, d’alternance et d’apprentissage de manière automatique… »
Des avancées possibles
Ce qui
est un signe de plus que le mouvement en préparation est autre chose qu’une
défense de « pseudo privilèges ». Toutes les organisations ont des
propositions pour améliorer une situation dont les insuffisances sont criantes.
A commencer par le montant des pensions… Il faudrait y ajouter qu’une retraite
suffisante, c’est encore mieux avec une protection sociale solide, et avec un
développement conséquent des droits.
Il
manque une cerise sur le gâteau, elle tient à la philosophie d’ensemble, aux
valeurs que véhicule notre société : en finir une bonne fois pour toute
avec cette conception qui fait des plus anciens des charges insupportables pour
la société.
Pour
ceux qui en leur temps ont fait la richesse du pays, pour ceux qui aujourd’hui,
demain contribueront à en faire la diversité et la vie, et cela concerne tous
les actifs-futurs retraités, pour ceux qui sont les vecteurs de nos expériences
collectives, et donc de nos luttes et de notre histoire, seul un droit clair et
net à une retraite décente à 60 ans, après 37 ans et demi de travail dans une
société qui les reconnaît pour ce qu’ils sont, des citoyens à part entière,
peut répondre à l’exigence de justice, de solidarité, de démocratie à l’œuvre
dans l’action qui s’organise.
Le 5 Décembre, grève et ensemble, tous
ensemble-tous ensemble-tous ensemble, et on décide des suites.
JMP
JMP
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