les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

vendredi 29 novembre 2019

et maintenant


ET MAINTENANT ?

Ah, mon pépé aurait aimé, « la clause du grand-père ». Vous continuez à bénéficier des avantages d’une retraite, disons acceptable, et vous réservez à vos petits-enfants les catastrophes annoncées quant aux droits, à la durée requise, à l’âge de départ, aux inconnues du montant. Une malhonnêteté, insigne, un recours aux égoïsmes sans morale.

Une telle proposition est le signe que le gouvernement a peur de ce qui se prépare et qu’il cherche à tromper son monde… « Ne craignez rien, ce sont les petits enfants qui trinqueront. » On voit la hauteur de vue de Macron.

En arrière et en avant

Même dans les rangs de la République en Marche (arrière) on s’interroge, on s’inquiète. Les Ministres jouent de tous les registres : la conciliation, la discussion, la compréhension, les nécessités et, s’il le faut, le bâton, on sera ferme, on ne reculera pas, on ne peut pas reculer (tiens, c’est drôle pour un mouvement qui n’a qu’une marche arrière). Les semaines qui viennent nous diront s’il a pu la réenclencher.

En attendant le mouvement de contestation avance et bien et vite et ensemble. On sent comme une sourde détermination à ne pas accepter l’inacceptable, à informer sur les dangers de la réforme, sur les supercheries qu’elle véhicule, à  rassembler. La convergence qui se dessine entre organisations syndicales et Gilets jaunes en est le symbole.

Du côté politique

Je reste sur ma faim en ce qui concerne les prises de positions politiques : on les sent en osmose avec la réforme (pour le droite) ou discrètes (pour la social-démocratie, les écolos…). Certes l’analyse serait à pousser plus avant… Le PCF est clair, il est bien sûr avec le mouvement qui se prépare. Et la jeunesse communiste dit des choses qui auraient plu à mon pépé.

Extraits : « …Face à un gouvernement qui veut faire passer sa réforme par la division de la population en opposant les jeunes contre les vieux, les salariés du public contre les salariés du privé ou encore les bénéficiaires de statut particulier contre les salariés au régime général, les organisations de jeunesse affirment ensemble leur opposition à cette réforme. Les organisations de jeunesse ne veulent pas non plus du statu quo et, en plus de la contestation à la réforme, font des propositions en propre pour les jeunes et revendiquent :

  • Le maintien d’un système de retraite par répartition aussi bien dans le financement que dans le calcul de nos retraites
  • La prise en compte des années d’études dans le calcul des retraites
  • La prise en compte de l’ensemble des expériences de stage, d’alternance et d’apprentissage de manière automatique… »

Des avancées possibles

Ce qui est un signe de plus que le mouvement en préparation est autre chose qu’une défense de « pseudo privilèges ». Toutes les organisations ont des propositions pour améliorer une situation dont les insuffisances sont criantes. A commencer par le montant des pensions… Il faudrait y ajouter qu’une retraite suffisante, c’est encore mieux avec une protection sociale solide, et avec un développement conséquent des droits.

Il manque une cerise sur le gâteau, elle tient à la philosophie d’ensemble, aux valeurs que véhicule notre société : en finir une bonne fois pour toute avec cette conception qui fait des plus anciens des charges insupportables pour la société.

Pour ceux qui en leur temps ont fait la richesse du pays, pour ceux qui aujourd’hui, demain contribueront à en faire la diversité et la vie, et cela concerne tous les actifs-futurs retraités, pour ceux qui sont les vecteurs de nos expériences collectives, et donc de nos luttes et de notre histoire, seul un droit clair et net à une retraite décente à 60 ans, après 37 ans et demi de travail dans une société qui les reconnaît pour ce qu’ils sont, des citoyens à part entière, peut répondre à l’exigence de justice, de solidarité, de démocratie à l’œuvre dans l’action qui s’organise.

Le 5 Décembre, grève et ensemble, tous ensemble-tous ensemble-tous ensemble, et on décide des suites.
JMP

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