Colère et
solidarité absolues
Les évènements se bousculent et nous bousculent.
Tragiquement ! Le dernier en date : l’assassinat d’un professeur
d’histoire par un fanatique islamiste. Il avait osé évoquer en classe la
liberté d’expression, de pensée et utiliser pour cela les caricatures de
Mahomet.
Le contexte
Il survient dans un contexte de couvre-feu éminemment
anxiogène, où se multiplient au prétexte d’état d’urgence les atteintes aux
libertés et les déclarations martiales alors que ce que l’on sait de la
pandémie en cours n’est toujours que parcellaire. Avec la conscience… et la
crainte que les choses durent, continuent à perturber nos vies et profitent à
tous les contempteurs de la démocratie (ils ne sont pas qu’à l’extrême droite)
pour lui rogner les ailes.
Quant à l’efficacité des mesures préconisées présentées comme
la seule voie possible… je crains… parce
que j’ai peu de confiance dans ce gouvernement, dans ce président, dans cette
majorité.
J’ai comme le sentiment qu’ils ne sont pas en capacité de
prendre la mesure des choses, de leur gravité, de leur étendue, de leur enjeu
et cela dans tous les domaines.
Y compris celui, central, de l’éducation !
L’incurie
On pourrait les aligner, ces mesures : devant l’extrême
pauvreté qui menace des pans entiers de la société et qui, sous les effets de
la crise économique et sociale, ne peut que s’aggraver, quelques centaines
d’euro jetées, par-ci, par-là, pour les plus démunis. Les entreprises (les
patrons, quoi !), se partageront l’essentiel d’un magot de dingues (qu’on
avait bien caché), au nom bien sûr de l’efficacité économique du plan
d’urgence.
Les riches doivent le rester (et même un peu plus) et les
pauvres aussi bien sûr. « En même temps » comme ils disent chez
Macron. Il est urgent que rien ne change.
L’idée d’un monde d’après, différent, les dépasse totalement,
d’où l’enfermement dans les certitudes du monde d’avant, les services publics
pressurés, les besoins sociaux niés, les lits dans les hôpitaux fermés, la
petite tambouille politicienne pour tromper son monde et faire durer son
pouvoir, à droite évidemment.
Je ne veux pas oublier les embrouillaminis politiques et
idéologiques, comme celui sur le « séparatisme », en fait l’islamisme
radical, ou pas, je ne saurais dire, puisqu’il y a de l’embrouille, qui n’ont
pour effet que de troubler les esprits et d’enkyster des crises profondes au
sein d’une société éclatée qui n’a surtout pas besoin de ça.
Un
fantassin de l’émancipation
Faire son travail de professeur dans ce contexte est
difficile, dangereux, évoquer la liberté de pensée, d’expression, courageux,
voire téméraire, diront certains qui ont peur que la marmite explose. D’autant
plus que ceux qui ont la responsabilité de l’institution ne font rien, n’ont
rien fait pour rendre la tâche facile. Si ce n’est prodiguer des discours
démagogiques, hors sol. Relisez tous les discours de Blanquer depuis la rentrée
et vous aurez une illustration de l’incurie gouvernementale
En face, sans protection, honneur à notre camarade, fantassin
de la démocratie, acteur de l’émancipation !
Engagé, comme le personnel médical, comme les premiers de
corvée, comme les fonctionnaires, comme tous ceux/celles qui poussé(e)s par
leur civisme, leur conscience, poursuivent un travail qu’ils/elles savent mal
payé au service d’un bien collectif.
Parce qu’il y va de leur dignité et qu’on ne transige pas
quand ce que nous construisons en commun est menacé.
Jean-Marie Philibert.
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