les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

samedi 17 octobre 2020

COLERE ET SOLIDARITE ABSOLUES

 

Colère et solidarité absolues

 

Les évènements se bousculent et nous bousculent. Tragiquement ! Le dernier en date : l’assassinat d’un professeur d’histoire par un fanatique islamiste. Il avait osé évoquer en classe la liberté d’expression, de pensée et utiliser pour cela les caricatures de Mahomet.

Le contexte

Il survient dans un contexte de couvre-feu éminemment anxiogène, où se multiplient au prétexte d’état d’urgence les atteintes aux libertés et les déclarations martiales alors que ce que l’on sait de la pandémie en cours n’est toujours que parcellaire. Avec la conscience… et la crainte que les choses durent, continuent à perturber nos vies et profitent à tous les contempteurs de la démocratie (ils ne sont pas qu’à l’extrême droite) pour lui rogner les ailes.

Quant à l’efficacité des mesures préconisées présentées comme la seule voie possible…  je crains… parce que j’ai peu de confiance dans ce gouvernement, dans ce président, dans cette majorité.

J’ai comme le sentiment qu’ils ne sont pas en capacité de prendre la mesure des choses, de leur gravité, de leur étendue, de leur enjeu et cela dans tous les domaines.

Y compris celui, central, de l’éducation !

L’incurie

On pourrait les aligner, ces mesures : devant l’extrême pauvreté qui menace des pans entiers de la société et qui, sous les effets de la crise économique et sociale, ne peut que s’aggraver, quelques centaines d’euro jetées, par-ci, par-là, pour les plus démunis. Les entreprises (les patrons, quoi !), se partageront l’essentiel d’un magot de dingues (qu’on avait bien caché), au nom bien sûr de l’efficacité économique du plan d’urgence.

Les riches doivent le rester (et même un peu plus) et les pauvres aussi bien sûr. « En même temps » comme ils disent chez Macron. Il est urgent que rien ne change.

L’idée d’un monde d’après, différent, les dépasse totalement, d’où l’enfermement dans les certitudes du monde d’avant, les services publics pressurés, les besoins sociaux niés, les lits dans les hôpitaux fermés, la petite tambouille politicienne pour tromper son monde et faire durer son pouvoir, à droite évidemment.

Je ne veux pas oublier les embrouillaminis politiques et idéologiques, comme celui sur le « séparatisme », en fait l’islamisme radical, ou pas, je ne saurais dire, puisqu’il y a de l’embrouille, qui n’ont pour effet que de troubler les esprits et d’enkyster des crises profondes au sein d’une société éclatée qui n’a surtout pas besoin de ça.

Un fantassin de l’émancipation

Faire son travail de professeur dans ce contexte est difficile, dangereux, évoquer la liberté de pensée, d’expression, courageux, voire téméraire, diront certains qui ont peur que la marmite explose. D’autant plus que ceux qui ont la responsabilité de l’institution ne font rien, n’ont rien fait pour rendre la tâche facile. Si ce n’est prodiguer des discours démagogiques, hors sol. Relisez tous les discours de Blanquer depuis la rentrée et vous aurez une illustration de l’incurie gouvernementale

En face, sans protection, honneur à notre camarade, fantassin de la démocratie, acteur de l’émancipation !

Engagé, comme le personnel médical, comme les premiers de corvée, comme les fonctionnaires, comme tous ceux/celles qui poussé(e)s par leur civisme, leur conscience, poursuivent un travail qu’ils/elles savent mal payé au service d’un bien collectif.

Parce qu’il y va de leur dignité et qu’on ne transige pas quand ce que nous construisons en commun est menacé.

Jean-Marie Philibert.

 

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