les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

dimanche 4 juillet 2021

 

Des œuvres parlantes

 

La poésie visuelle existe, je vous en ai parlé la semaine dernière, sans vous la montrer vraiment. En voici quelques spécimens.






Et le spécimen le plus parlant sur lequel j’ai envie de m’arrêter. IL s’agit d’un « travail » d’Esteve Sabench qui évoque pour nous une situation que nous ne connaissons que trop. Celle de la Catalogne, après le référendum, de sa situation politique et du sort qui lui est réservé par l’état espangol. Certes l’œuvre date d’avant la grâce accordée aux « presos politics », mais selon  Esteve, la situation reste inchangée sur le fond. Et la revendication demeure  pour un peuple catalan qui ne veut NI FRANCA NI ESPANA, mais qui veut faire reconnaître son droit à l’indépendance.

Vous reconnaîtrez les prisonniers politiques, pris comme des rats dans les pièges colorées de la bandera espagnole que l’on suppose bien sûr fière de ses prises La métaphore est significative des longs mois de prison  imposés pour avoir le toupet démocratique d’organiser une consultation pour demander au peuple catalan s’il voulait ou pas l’indépendance. Quant à la présence des trois  gilets jaunes, eux aussi attrapés par des pièges tricolores, elle illustre qu’ici aussi nous aimons peu l’expression populaire, au point comme dans les affrontements  avec la police  de  voir des manifestants gilet jaunes perdre la vue. Merci les LBD !

D’où ce retour  à une renvendication  qui nous libèrerait de nos pièges NI FRANCA NI ESPANA

Mais attention « On vous a à l’œil »  Bien sûr.

Le texte, e graphisme, les couleurs, les objets sont les outils d’une œuvre engagée, présentée pour nous rendre sensible un combat politique. Il est très sain que la poésie s’en mêle et suscite nos réactions.  Comme ce fut le cas avec l’exposition sur les urnes dont Esteve Sabench fut un des artisans et qui n’a cessé de tourner  des deux côtés des Pyrénées pour nous rappeler  que le problème de fond, de notre vie politique, sociale, culturelle reste un problème de démocratie et que ne pas vouloir écouter entendre, voir ce que disent les urnes est criminel. Merci à la poésie, à l’art et à Esteve de nous le rappeler.

Ces œuvres sont exposées à EL taller(13) à Ille sur têt.


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