Jupiter
monologue
Le monologue intérieur, vous connaissez, c’est lorsque dans
votre tête vous vous parlez à vous-même pour vous dire des choses agréables, ou
parfois un peu moins, selon vos humeurs et les événements qui occupent votre
vie. C’est un moyen de se connaître, de s’explorer et je pense même de
s’enrichir. Les écrivains, les romanciers en particulier l’ont copieusement
utilisé pour nous familiariser avec la psychologie de leur héros. Il y a
plusieurs semaines que je me dis que moi aussi, dans ma prose du Travailleur,
je pourrais l’utiliser, pour aller un peu au-delà des apparences, des propos ou
actions évoquées de notre président-candidat
ou candidat-président, et tenter de cerner ce qui peut se passer dans les secrets de ses neurones. Allons-y
donc.
Jupiter pense.
La baraka
« A qui
pourrais-je confier mes pensées jupitériennes les plus profondes, si ce n’est à
moi-même. Même Bribri je m’en méfie, elle ne m’a pas vu grandir. Pour y voir un
peu clair je suis contraint de me monologuer (sic) tout seul ; J’y
parviens sans difficulté. Je suis en mesure de me sortir des pires mélasses.
Regardons les gilets jaunes… roulés dans la farine. Rappelle-toi Benalla… dans
les oubliettes de l’histoire. La pandémie… j’ai dit tout et son contraire…ils
n’y ont vu que du feu. Le confinement…avec un peu de pognon, c’est passé. Des
ministres qui font un peu n’importe quoi… un petit savon et ils se calment,
même Blanquer le plus allumé de tous. J’ai la baraka. Ma nouvelle mèche me
permet de cacher un tout petit début de calvitie. La guerre en Ukraine tombe à
point nommé pour me construire, tout seul, une statue internationale. Je ne
sais plus si je devrais dire stature ou statue. Je crois que les deux vont bien
parce que tout grand homme a besoin des deux…Je téléphone à Poutine quasiment
tous les jours, je lui dis que Zelinski n’est pas content, que le peuple
ukrainien souffre, que les bombes c’est pas bien, il me répond qu’il n’en a
rien à cirer. Et là je ne sais que dire. Je raccroche…après lui avoir dit
« à demain Vladimir »
Les élections, une purge
Et puis, je n’arrête
pas de l’oublier, il y a ces élections présidentielles auxquelles ma grandeur
m’impose de me présenter, quelle purge ! Pour le programme je leur fais le
minimum, on continue bien à droite et on récupère tous les traîtres qui se
bousculent au portillon du gouvernement. Je supporte Castex quelques semaines
encore ; c’est mon antithèse, besogneux et terne. Et puis je le renvoie
dans son Conflent. Après ma brillante réélection dont personne ne doute, je
vais consacrer mon quinquennat à tout faire pour éviter d’avoir à me présenter
à un troisième mandat : j’ai trouvé… sans doute me sacrer moi-même
empereur à Notre Dame de Paris quand les travaux seront terminés. Puting ça
aurait de la gueule… »
Toute ressemblance avec un personnage existant serait bien
sûr totalement fortuite.
Jean-Marie Philibert
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