les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 20 mars 2023

BRIBRI FACE A SON DESTIN

BRIBRI face à son destin Lors du dernier épisode de la série « L’Elysée en folie » (voir humeur du dernier TC), nous avions laissé Bribri aux prises avec un Manu qui faisait une fixette arithmétique. Il répétait de façon compulsive et irraisonnée « 64 ! 64 ! 64 ! » et refusait de recevoir les organisations syndicales… Depuis la catastrophe a eu lieu, 49-3, motions de censure et tout le toutim. Le feu aux poudres ! Bribri est atterrée. Elle prend conscience de la bêtise de son apprenti autocrate, de tout ce qu’elle risque de perdre, les Vuitton, la grande vie, les courtisans, les caméras. Elle entend même la colère populaire qui parvient à ses oreilles. Ouvre-t-elle les yeux ? Elle se confie à son journal intime… L’extravagance « J’ai besoin de toi, mon journal, pour te dire mon inquiétude, ma tristesse, mon désarroi. Tu sais je sais aussi, que je suis un peu responsable : j’ai laissé la bride abattue à mon jeune cheval fou, j’ai bien aimé toutes les acrobaties qu’il m’a fait faire, à gauche, à droite, à la fois et en même temps à droite et à gauche ; c’était génial. Le public restait estomaqué devant tant de prouesses, les palefreniers en oubliaient leurs modestes destins pour croire au miracle d’un jeune prodige prétentieux. L’électeur était éberlué devant tant de pouvoirs Les fastes nationaux, internationaux, la fréquentation des grands de ce monde ont suivi. La planète en avion. Une vie d’extravagances… Le pognon Mon journal je ne te cacherai pas que certains soirs des moments d’inquiétudes me traversaient l’esprit. Tout cela est-il vrai ? A quoi sers-je ? Mais une petite couche de flatteries apaisait mes craintes. Et puis l’argent sans retenue. Un quoi qu’il en coûte magique rien que pour nous. Les états d’âme disparaissent donc vite. Quant à ma conscience du vrai monde, elle s’est très vite amenuisée. Le vrai monde Le Manu, lui, ce fut très rapide, il n’a rien vu, le vrai monde pour lui ça n’existe pas, (ou plutôt il se résume à l’argent-roi). L’hypertrophie de son moi lui a fait beaucoup de mal. Le monde il s’en moque, le peuple c’est pareil. Il peut dire une chose et son contraire sans s’en rendre compte. Par exemple se dire engagé par le vote des électeurs de gauche pour lui à la présidentielle et les trahir quelques semaines plus tard en leur imposant de travailler deux ans de plus. Sait-il que des syndicats existent ? Martinez et Berger ; ne sont pour lui que des représentants d’une espèce moribonde ! La démocratie est une formule creuse à laquelle on peut faire dire ce qu’on veut. Je m’interroge sur notre aveuglement. Il nous entraîne dans une aventure qui a perdu tout sens. Je suis malheureuse, parce que j’ai été inconsciente. En sortir, reconnaître ses et nos erreurs, leurs conséquences, n’est-ce pas au-delà de nos forces, je ne dors plus, je souffre, lui il fait le matamore, n’écoute plus rien, plus personne. Je ne sais pas de quoi demain sera fait… » Bribri, tu te fais du mal. Tu sais à qui tu le dois. Jean-Marie Philibert.

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