les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 23 octobre 2023

NE RIEN CEDER

Ne rien céder L’attaque contre l’école, contre les personnels qui y exercent, la mise en cause du service public, le refus de la laïcité pour ce qu’elle est (une sphère publique qui n’est sous l’emprise d’aucune religion et une connaissance qui ne reconnaît comme fondement que la raison) ne tombent pas du ciel, d’un ciel de moins en moins serein. Les contextes politiques, national comme international, sont porteurs de tous les dangers et on peut mesurer au quotidien que la vie humaine y compte pour si peu qu’il faut faire appel à une volonté délibérée de faire face, de se battre encore et toujours pour un espoir personnel et collectif, d’agir sur le monde afin qu’il soit autre chose qu’une désespérante vallée de larmes. Il s’agit d’empêcher que les thuriféraires du malheur arrivent à leur fin et sapent les fondements de notre démocratie patiemment construite et sans cesse à enrichir. Du Proche Orient à Arras Les événements tragiques du Proche Orient, comme l’assassinat de notre collègue d’Arras nous entraînent sur des pentes pleines de dangers pour les valeurs que nous avons choisies. La difficulté à y faire face, la compréhension, nécessairement imparfaite que nous en avons, les arrières pensées politiciennes de ceux qui voudraient s’en servir ici et maintenant sont autant de pièges à déjouer. Alors qu’une conscience lucide, nourrie de son histoire récente, comme ancienne, peut nous servir de guide, à condition de prendre nos distances avec tous les échauffements de ceux qui s’arcboutent sur des visions parcellaires ou malintentionnées. Le terrorisme Ainsi de l’aveuglement à ne pas voir du terrorisme dans l’assassinat massif de civils, en Palestine, ou individuel ici, ainsi de s’accrocher désespérément à une dénégation qui fait froid dans le dos quand elle émane de responsables politiques. Il ne suffit pas de se dire de gauche pour en être. Ainsi de ne pas voir une tragique hypocrisie dans l’attitude de l’état israélien qui s’enferre dans une assimilation, qui lui sert à merveille, entre Hamas et peuple palestinien, pour mettre en œuvre une politique fascisante. L’accaparement de la terre ne saurait en rien autoriser la destruction d’un peuple qui lutte pour sa survie. Les occidentaux doivent ouvrir les yeux. Au ciel Ainsi de l’incapacité à mettre les dieux, à leur place, dans les cieux, très-très haut, pour qu’ils ne puissent pas venir troubler, ici, nos esprits avec les soutiens de marabouts et de maraboutés d’un autre âge qui ne jettent que de la confusion là où il nous faudrait des kilowatts de lumières, de liberté, de raison. La religion, comme l’irréligion, sont affaires personnelles et doivent le rester. Les valeurs communes Ainsi, pour construire du commun, et c’est de plus en plus urgent, les thuriféraires du malheur, les politiciens obtus et échauffés, les aveuglés du terrorisme, les myopes de l’occident, les maraboutés de tous les acabits sont à remettre fermement à leur place. Au nom de notre lucidité collective et salvatrice. Pour éviter, par exemple, que quelques centaines d’élèves, de l’école publique et laïque, osent injurier dans leur aveuglement, la mémoire de Dominique Bernard, professeur victime d’un fanatisme destructeur. Ne rien céder. Jean-Marie Philibert.

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