Et moi, et
moi et moi…
Moi, je trouve que dans cette bonne ville de Perpignan
beaucoup de ceux qui se réclament de la gauche, ou qui veulent prendre le
relais de la dynastie Alduy ne mettent pas assez de soin à organiser leur
défaite, qui sera collective ou ne sera pas.
Lors de l’épisode
précédent, celui consécutif à la saga des chaussettes, qui aurait pu conduire
la bande Alduy à prendre une retraite méritée (?), ils avaient déjà utilisé la machine à perdre
en multipliant les listes, en jouant la carte de la désunion et ça avait
marché. Rappelez-vous Codognes, jouant les zorros. Rappelez-vous Ripoull.
Rappelez-vous les trahisons des Grau et autres.
De
l’inefficacité congénitale.
On en avait repris pour quelques années de l’incurie, des
projets somptuaires, de l’inefficacité congénitale, même si le dernier
représentant de la dynastie Alduy avait préféré se retirer sur les hauteurs de
la présidence de l’agglo, entouré d’une armée mexicaine de vices (le mot est
bien trouvé) présidents, pour laisser à la manœuvre un Pujol qui n’y croyait
pas, mais qui avait compris qu’il est avant tout nécessaire d’occuper le
terrain, même si c’est pour ne rien faire et le vider de sa substance, comme l’avenue
de la gare, par exemple.
Quelques années plus tard, retour à la case départ : la
ville est un peu plus endettée, la circulation y est toujours plus difficile,
le chômage y reste endémique, les quartiers en souffrance sont restés en
souffrance, avec quelques maisons en moins,
qui se sont effondrées entre temps, le centre-ville est moribond. Alduy
ne se représente pas, Pujol est devenu grand et il se lance sans son mentor, le
front national est en embuscade. La gauche pourrait avoir quelques chances de jouer
les trublions et de mettre un terme à des décennies de domination de la droite,
de la droite clientéliste, bornée, réactionnaire et un brin pétocharde.
Cela
n’avait pas été simple, mais on y était arrivé.
C’est ce qui a incité les représentants du PCF à choisir la
voie d’une union claire de toute la gauche pour être présents au second tour
(rappelons qu’il faut 10 % des exprimés) et donner l’occasion de susciter un
élan populaire. Cela n’avait pas été simple, mais on y était arrivé.
Mais c’était sans compter ceux qui n’aiment la gauche qu’à
leur service, au service de leur ego démesuré. Et chacun de se prendre pour la
seule issue politique possible. Codognes, bien sûr fidèle à son engagement à
faire perdre la gauche, Amiel-Donat et des exclus du parti de gauche, le NPA,
lutte ouvrière, peut-être les non exclus du parti de gauche, et Clotilde
Ripoull qui en rêve depuis si longtemps. D’autres sauveurs peuvent encore se
présenter : la machine à perdre est en marche. Mais cela
suffira-t-il ? La certitude de perdre est-elle absolue ? Ce n’est pas
si sûr. Mettons donc toutes les « chances » de notre côté.
Et moi ! Et moi ! Et moi ! Il faut que je m’y
mette moizaussi. Avec le sens du sacrifice qui me caractérise ! Ça y est, c’est décidé, je me lance et je
lance un appel à tous ceux qui ont décidé de perdre avec moi pour une nouvelle
liste intitulée : tous ensemble dans la défaite. Il faut que Pujol n’ait
aucune crainte à se faire et que le FN garde toutes ses chances voyons. Ça,
c’est de la politique ! De la vraie !
Jean-Marie Philibert.
PS : ils fument quoi au TC ?
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