Les
affaires sont les affaires… mais le réel est ailleurs.
Grand-Guignol n’est pas mort, c’est même le visage que se
donne tout un pan de la vie politique à
travers les multiples affaires dont les radios, les télés, les journaux parlent
en boucle, apportant chaque jour un nouvel épisode à un feuilleton que j’aurais
envie de titrer « Plus belle la vie… politique »
Les affaires ? Récapitulons-les et tentons d’y voir
clair.
A ma droite !
1-Ca commence avant l’élection de Sarkozy, puisqu’il est
soupçonné d’avoir utilisé les finances de Kadhafi pour faire sa première
campagne.
2-Ça continue pendant le quinquennat avec l’affaire Tapie,
un peu aidé pour récupérer quelques millions d’euro.
3-Ca ne s’arrête pas là, puisque pendant la même période,
Buisson, éminent conseiller d’extrême droite, à l’Elysée enregistre tout son
monde.
4-Il y a aussi l’affaire Bettencourt, pour laquelle on
saisit les agendas du président : il va tenter de les récupérer et pour
cela avec son avocat il fait pression sur un juge de la cour de cassation.
5-Lui sur qui repose l’indépendance de la justice est
soupçonné de s’être livré ainsi à un trafic d’influence. Les soupçons sont
étayés par les écoutes téléphoniques dont il était l’objet et qui vont relancer
les affaires.
6-Pendant le même temps les sondages diligentés par l’Elysée
se multiplient à des tarifs exorbitants, sans respect de la moindre procédure
officielle aux bénéfices d’entreprises, on va dire, amies.
7 -Enfin Copé, sans doute pour ne pas être en reste, est
soupçonné d’avoir surfacturé les dépenses de campagne de la dernière
présidentielle au profit de petits copains.
A ma gauche.
Il y a aussi quelques boulettes dont la plus belle reste et
restera l’affaire Cahuzac, le ministre chargé de combattre …la fraude fiscale
donne l’exemple … de la fraude. Ne parlons pas des démêlés sentimentaux de
notre président qui même s’ils ont du sens ne débordent que marginalement sur
la sphère publique. Et puis la toute dernière : savait-on, ou ne savait-on
pas, que Sarkozy était écouté, depuis quand. La ministre de la justice dit non,
le premier ministre dit oui, le ministre de l’intérieur (lui qui d’habitude
sait tout) n’a rien entendu. Pour l’instant le président se tait. Comme Vals,
n’a-t-il peut-être rien entendu ?
Les extraits des enregistrements de l’Elysée circulent
pendant ce temps et donnent une piètre idée de ce beau monde : ne faut-il
pas s’étonner d’un petit désintérêt pour la chose publique ? D’un espace
qui va s’élargissant entre les citoyens et ceux qui ont le pouvoir ?
Du côté du manche.
Les média, bien en cour, toujours aux mains des plus
fortunées, jamais à cours d’une
turpitude, s’appuient sur un tel discrédit pour faire la promotion du front
national et ne disent rien, ou presque, des forces qui ne pataugent pas dans ce
même marigot, comme la PCF ou le Front de gauche. . On est en campagne
électorale, voyons ! Il ne faudrait
pas que ceux qui ont l’ambition de transformer un système qui s’assied aussi
allégrement sur la démocratie puissent croire et laisser croire que c’est
possible. La presse, elle est du côté du manche, même s’il est parfois u
peu m…
Quant à parler du réel, des difficultés sociales de millions
de salariés, de retraités, de jeunes, des fins de mois difficiles, de la
précarité et du chômage qui s’emballent, de la misère et des miséreux qui
peuplent nos rues, du patronat qui veut se servir du pacte de responsabilité
pour remplir son escarcelle, mais sans prendre aucun engagement en matière
d’emploi, des luttes qui se développent et se renforcent. C’est niet. Les
affaires sont les affaires !
JMP
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