les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

mardi 18 mars 2014

les affaires



Les affaires sont les affaires… mais le réel est ailleurs.
Grand-Guignol n’est pas mort, c’est même le visage que se donne  tout un pan de la vie politique à travers les multiples affaires dont les radios, les télés, les journaux parlent en boucle, apportant chaque jour un nouvel épisode à un feuilleton que j’aurais envie de titrer « Plus belle la vie… politique »
Les affaires ? Récapitulons-les et tentons d’y voir clair.
 A ma droite !
1-Ca commence avant l’élection de Sarkozy, puisqu’il est soupçonné d’avoir utilisé les finances de Kadhafi pour faire sa première campagne.
2-Ça continue pendant le quinquennat avec l’affaire Tapie, un peu aidé pour récupérer quelques millions d’euro.
3-Ca ne s’arrête pas là, puisque pendant la même période, Buisson, éminent conseiller d’extrême droite, à l’Elysée enregistre tout son monde.
4-Il y a aussi l’affaire Bettencourt, pour laquelle on saisit les agendas du président : il va tenter de les récupérer et pour cela avec son avocat il fait pression sur un juge de la cour de cassation.
5-Lui sur qui repose l’indépendance de la justice est soupçonné de s’être livré ainsi à un trafic d’influence. Les soupçons sont étayés par les écoutes téléphoniques dont il était l’objet et qui vont relancer les affaires.
6-Pendant le même temps les sondages diligentés par l’Elysée se multiplient à des tarifs exorbitants, sans respect de la moindre procédure officielle aux bénéfices d’entreprises, on va dire, amies.
7 -Enfin Copé, sans doute pour ne pas être en reste, est soupçonné d’avoir surfacturé les dépenses de campagne de la dernière présidentielle au profit de petits copains.
A ma gauche.
Il y a aussi quelques boulettes dont la plus belle reste et restera l’affaire Cahuzac, le ministre chargé de combattre …la fraude fiscale donne l’exemple … de la fraude. Ne parlons pas des démêlés sentimentaux de notre président qui même s’ils ont du sens ne débordent que marginalement sur la sphère publique. Et puis la toute dernière : savait-on, ou ne savait-on pas, que Sarkozy était écouté, depuis quand. La ministre de la justice dit non, le premier ministre dit oui, le ministre de l’intérieur (lui qui d’habitude sait tout) n’a rien entendu. Pour l’instant le président se tait. Comme Vals, n’a-t-il peut-être rien entendu ?
Les extraits des enregistrements de l’Elysée circulent pendant ce temps et donnent une piètre idée de ce beau monde : ne faut-il pas s’étonner d’un petit désintérêt pour la chose publique ? D’un espace qui va s’élargissant entre les citoyens et ceux qui ont le pouvoir ?
Du côté du manche.
Les média, bien en cour, toujours aux mains des plus fortunées,  jamais à cours d’une turpitude, s’appuient sur un tel discrédit pour faire la promotion du front national et ne disent rien, ou presque, des forces qui ne pataugent pas dans ce même marigot, comme la PCF ou le Front de gauche. . On est en campagne électorale, voyons !  Il ne faudrait pas que ceux qui ont l’ambition de transformer un système qui s’assied aussi allégrement sur la démocratie puissent croire et laisser croire que c’est possible. La presse, elle est du côté du manche, même s’il est parfois u peu m…
Quant à parler du réel, des difficultés sociales de millions de salariés, de retraités, de jeunes, des fins de mois difficiles, de la précarité et du chômage qui s’emballent, de la misère et des miséreux qui peuplent nos rues, du patronat qui veut se servir du pacte de responsabilité pour remplir son escarcelle, mais sans prendre aucun engagement en matière d’emploi, des luttes qui se développent et se renforcent. C’est niet. Les affaires sont les affaires !
JMP

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