les billets d'humeur de Jean Marie Philibert dans le Travailleur Catalan

Jean Marie PHILIBERT ( c'est moi ) écrit toutes les semaines un billet d'humeur dans le TRAVAILLEUR CATALAN, hebdomadaire de la fédération catalane du PCF.
Je ne peux que vous conseiller de vous abonner à ce journal qui est aujourd'hui le seul organe de presse de gauche du département des Pyrénées Orientales.
J'ai rassemblé dans ce blog quelques uns de ces billets d'humeur en rappelant brièvement les événements qu'ils évoquent

lundi 25 janvier 2016

la vie, la mort, le progrès....à reculons



La vie / la mort / le progrès … à reculons
Vous pensiez être au courant de tous les emmerdements qui pouvaient vous tomber dessus : depuis de nombreuses années tous les jours sur les petits écrans, dans les magazines, dans la presse on vous expliquait que les trente glorieuses, c’était fini, inexorablement fini, qu’il fallait vous replier dans votre coquille, que le nouveau millénaire dans lequel vous rentriez ne pourrait être que celui des sacrifices, qu’il était grand temps de payer la note des débordements des décennies passées, de mai 68, des dépenses inconsidérées, des libertés de mœurs acquises sans autorisation papale, des augmentations de salaires presque régulières, de l’emploi à vie, de la retraite à 60 ans, de la sécurité sociale protectrice…
Fini
Fini… et des paroles aux actes les choses sont allées très vite. Des millions de chômeurs, des millions de précaires, le code du travail en voie de décomposition, une sécurité sociale des plus riquiqui et certains médecins qui vous demandent, comme des malfrats, des dessous de tables (oh pardon des dépassements d’honoraires), des familles dans la détresse, des enfants, des femmes, des hommes sans toit, sans espoir. La mendicité comme moyen de survie, et les restos du cœur pour ne pas crever de faim. Le tableau n’est pas complet pour ne pas désespérer ceux qui avaient le sentiment d’être passés pour le moment à travers les mailles du filet de la misère sociale : il faut laisser quelques étoiles briller (les plus lointaines possible) dans les ciels de la conscience populaire.
On se disait que tout cela n’aurait qu’un temps, que nos enfants, nos petits-enfants connaîtraient des époques plus florissantes, que les générations qui nous avaient précédés avaient connu la guerre et que nous, c’est une guerre sociale que nous affrontons. Courage ! Courage ! La droite nous avait mis dans la panade, le parti socialiste en rajoutait une couche, nous avions le sentiment d’avoir touché le fond. Les promesses électorales étaient comme les feuilles mortes : elles se ramassaient à la pelle. Nous faisions le gros dos.
Pas tout à fait ?
Mais nous savions quand même que nous étions dans un pays riche, instruit, policé, savant, que nous avions des moyens supérieurs  à ceux de la majorité des pays de la planète pour faire face aux aléas de la vie, que l’état social avait été attaqué, mais gardait quelques restes, que l’instruction se développait dans le pays (même avec des hauts et des bas), que nos services publics faisaient encore des envieux, qu’on venait encore de l’étranger se faire soigner dans les hôpitaux français.
Ces signes positifs étaient confortés par l’augmentation régulière de la durée de vie que l’on promettait aux générations d’aujourd’hui : les femmes avaient dépassé les 80 ans et les hommes en approchaient. La vie ne serait pas toujours très belle, mais elle serait longue, et  nous en profiterions. Nous n’avions pas tout perdu.
Catastrophe
Catastrophe ! Ça aussi, c’est fini, la courbe de la mortalité est repartie à la hausse, nous disent les démographes, pour la première fois depuis bien longtemps. L’ère du déclinisme ne fait donc que commencer : « Le nombre de décès est au plus haut depuis l’après-guerre … l’espérance de vie à la naissance a diminué de 0.3 an pour les hommes et de 0.4 an pour les femmes pour s’établir respectivement à 78.9 ans et 85 ans… C’est la première fois depuis très longtemps que l’espérance de vie baisse. » Ce sont les gens de l’INSEE qui le disent.
Mais ne paniquons pas : cela n’a rien à voir avec la dureté de nos vies (voir plus haut), c’est la conjoncture, la canicule de juillet 2015, la vague de froid d’octobre, le vaccin de la grippe qui a manqué d’efficacité. Tel un chœur des vierges, tous les spécialistes de la démographie entonnent la même rengaine.
Pas un pour vous dire, qu’à force d’avancer à reculons, on tue à petit feu les progrès construits, conquis, par tous, pour tous, et que ces progrès ne concernent pas seulement nos conditions d’existence, mais notre vie au sens très plein du terme.
Eh bien, moi, je vous le dis !
Jean-Marie Philibert.

mercredi 20 janvier 2016


La FSU en congrès avec une ambition unitaire

La vie des organisations syndicales passe par l’alternance régulière de période d’action et de période de réflexion : les congrès sont des moments privilégiés de retour sur ce qui a été fait et aussi et surtout sur ce qui reste à faire et sur la difficulté de la tâche. Il est souvent difficile  de concerner les salariés aux enjeux de ces assemblées. La FSU 66 a relevé le défi et a permis à plusieurs dizaines de ses syndiqués de participer à deux jours d’intenses débats dans une atmosphère fraternelle qui contrastait avec la dureté des temps.

La FSU 66 a réuni son congrès départemental au Lycée Rosa Luxemburg de Canet les mercredi et jeudi 13 et 14 janvier. Il s’agissait de préparer le congrès national de la fédération qui se tiendra au Mans début février, et de rythmer une étape importante de la vie de la section départementale en remplaçant les deux co-secrétaires  partant après trois mandats successifs, Françoise Chatard et Gérard Gironell, par un nouveau tandem où Grégory Raynal jouera le rôle de premier responsable et Jean-Paul Bareil celui de secrétaire adjoint.

Un examen d’ensemble de la politique économique et sociale du gouvernement a structuré les travaux, à partir  d’une question essentielle pour la fédération, celle de la démocratisation de l’accès à l’éducation et à la formation. L’analyse des reformes en cours ou projetée (collège) a montré qu’il s’agissait de leurres qui tournent le dos aux besoins réels et qui s’inscrivent dans une austérité budgétaire  dramatique pour les services publics.

Ils sont plus que jamais pour la FSU les moyens les plus efficaces pour répondre aux défis de notre société. Société plus juste qu’il faut impérativement sortir des perspectives de régression tous azimuts qui la menacent. Transition écologique, droits humains et justice sociale renvoient à une même urgence démocratique.

La conviction profonde que le syndicalisme a un rôle majeur à jouer dans cette perspective a conduit les responsables de la fédération à inviter dans le cadre de leur congrès  Pierre Place (responsable de l’UD CGT) et Jérôme Capdevielle (de FO) à venir débattre avec les syndiqués des enjeux, des difficultés, mais aussi de potentialités d’un syndicalisme plus unitaire. De la réflexion, de la discussion à l’action : c’est dès le mardi 26 janvier que nous le verrons à l’œuvre dans le cadre d’une journée de grève fonction publique organisée par CGT, FO, Solidaires et FSU.

JMP.

lundi 18 janvier 2016

à droite


A DDDDRRROITE !

La mode est au retournement, glissement, dérive ; mais dans notre beau pays, ça ne dérive pas dans n’importe quel sens. La glissade opère dans le sens de la pente bien sûr (n’oubliez jamais les lois de la physique) et la pente penche à droite, quand ce n’est pas encore plus à droite que la droite. Et tout notre monde politico, économico, culturalo et médiatico bien pensant de se laisser aller aux vertiges d’une descente « enthousiasmante » vers des bas-fonds que l’on croyait d’un autre âge qui ont pour nom état policier, ségrégation sociale, remise en cause des libertés fondamentales,  suspicion généralisée, criminalisation de l’action syndicale, peur à tous les étages. L’élan est si fort que ceux qui pensent qu’il y a péril en la demeure se sentent un peu seuls pour enrayer une déferlante.

Le modèle vient du sommet de l’état. En l’espace de quelques mois, nous avons pu constater que l’Elysée qui s’était inscrit dans la mobilisation populaire et citoyenne qui avait caractérisé l’après-attentats de janvier, mettait en œuvre une stratégie totalement opposée après les attentats de  novembre pour nous installer durablement dans un système qui s’assied sur les fondements démocratiques et républicains de notre pays.

La république renie ses valeurs

L’état d’urgence en libérant la police de toute tutelle judiciaire remet en cause le principe fondateur de la séparation des pouvoirs. Le juge est au moins aussi garant de nos libertés que le robocop de service qui vous crie : « Circulez ! Ya rien à voir, ni à critiquer ! » La déchéance de nationalité est emblématique de la tentation de remettre en cause le principe d’égalité des citoyens. Quant à la fraternité et la solidarité, elles sont en passe de devenir des valeurs caduques quand on observe la politique sociale du pouvoir : tout pour les puissants et le patronat (c’est les mêmes) et des cacahouètes pour le peuple. Au point que le terme de socialistes paraissant si peu adapté, beaucoup de socialos envisagent de se débaptiser.

La droite, elle, s’est rebaptisée, il y a peu, pour devenir républicaine : est-ce de l’antiphrase ou une volonté de brouiller les pistes? La question est légitime quand on voit avec quelle allégresse elle enfourche tous les discours discriminants, sécuritaires, réactionnaires qui font de l’étranger, du migrant, du différent, du pauvre, un danger en puissance. En pure perte électorale d’ailleurs, mais « A DDDDDRRRROOOITE TOUTE on continue ! ».



Les syndicats réformistes à la rescousse

La dérive ne concerne pas que les organisations politiques, les syndicats sont concernés : certes il y a eu des déclarations unitaires de l’ensemble des organisations pour dénoncer le terrorisme, le racisme. Mais les orientations, on va dire pour être gentil, réformistes de certains (ils se reconnaîtront et on les reconnaîtra), qui consistent à ne rechercher que le compromis, à refuser systématiquement tout front unitaire, à considérer qu’il faut se satisfaire de pas grand-chose, ou de presque rien, ou de rien du tout, à placer la barre des revendications si bas qu’elle devient souterraine, à chercher avant tout à ne pas faire de peine à Hollande, Valls, Macron et Cie, ces orientations-là accélèrent la dérive droitière de toute une société qui n’en peut mais, et qui n’est pas loin de faire le deuil de ses valeurs démocratiques et sociales. Elles vont ensemble !

Orchestré ?

Pendant ce temps le FN tente de faire croire qu’il est en mesure de les incarner : sans doute pour mieux les étouffer. Mais ça on ne vous le dira pas à la télévision, trop préoccupés qu’ils sont à faire la promotion de l’extrême-droite : la sollicitude dont la Marine est entourée par nos médias est d’une telle insistance qu’il faudrait être très naïf pour croire qu’elle n’est pas orchestrée. Et pour quoi donc ? Et pour qui donc ?
Mais, voyons,  pour créer un cordon sanitaire autour des forces de progrès, de transformations sociales : surtout, surtout, qu’elles restent hors-jeu et ne viennent pas troubler un partage du pouvoir entre tous ceux dont je viens de vous parler. Il est donc impératif d’exclure toute perspective vraie de changement ; et un arrêt définitif à la dérive réactionnaire qui nous conduit à notre perte est pour eux im-pen-sa-ble. Ils n’oublient qu’une chose : El pueblo unido jamàs sera

A nous, ensemble, d’écrire la suite…

Jean-Marie Philibert.




mardi 12 janvier 2016

commémorons


Commémorons,

et ron, et ron, petit patapon !



Les commémorations sont–elles utiles ? Vaines ? Indécentes ?  Productrices de sens ?

Je n’en sais rien ! Un an après l’attentat terroriste contre Charlie, contre l’hyper casher, après l’assassinat d’une policière municipale dans les rues de Montrouge, il n’était pas pensable de n’en rien dire, et de plus quelques mois plus tard, la vague a déferlé avec une intensité mortifère renouvelée.

Mais la commémoration et l‘émotion ne peuvent pas servir à étouffer l’esprit critique et la lucidité politique, même si là est l’ambition de quelques-uns ; la commémoration doit servir à enrichir la compréhension des événements, d’autant plus s’ils  sont entachés d’irrationnel et s’ils sont d’une ampleur inégalée. La distance peut aider à y voir un peu moins sombre.

Les questions embarrassantes

Et à poser et reposer quelques questions embarrassantes : par exemple qu’est-ce qui dans le cas de la surveillance des locaux de Charlie a pu autoriser les pouvoirs publics (restons volontairement dans le général) à lever les protections  mises en place ? Y avait-il des indices que les menaces étaient  moins fortes ? L’expérience a tragiquement montré l’inverse. Les services de renseignements ont-ils été à la hauteur de la situation ? Les réorganisations subies de par les choix politiques de Sarkozy ne les ont-ils par fragilisés dans l’accomplissement de leurs missions … On pourrait poursuivre les interrogations, elles sont légitimes et des proches des victimes les relaient.

On peut aussi les élargir , à l’analyse des causes qui ont pu conduire à ce que de tels assassinats aient eu lieu,  aux fractures sociales qui s’y manifestent, à la montée du fanatisme qui en est le terreau, aux failles de notre laïcité, aux effets d’une crise qui n’est pas qu’idéologique, aux conflits internationaux où le destin des peuples passe bien après les tentatives hégémoniques des superpuissances ou des puissances tout court de se partager les gâteaux…





Citoyenneté et sécurité ne feraient-elles pas bon ménage ?

Il peut être intéressant de réfléchir aussi aux réactions que des tels événements ont entraînées : ainsi pourquoi après Charlie un tel sursaut citoyen, un peuple rassemblé pour témoigner d’un profond attachement à la république et un gouvernement qui agit dans le même sens ? Et pourquoi quelques mois plus  tard après les attentats de Novembre, la seule réponse sécuritaire mise en avant, est l’interdiction des manifestations, le repliement sur la peur, la perspective d’un état policier sans aucune preuve quant à son efficacité.

Et cela n’a rien de spontané, après janvier, le PS est à la manœuvre pour donner un  sentiment d’unité nationale qui politiquement doit le servir, après novembre, il vaut mieux briser un tel élan pour jouer la fermeté ; par exemple la préfète de P.O s’emploiera à faire que le rassemblement de Perpignan soit modeste et les élus socialistes resteront devant la porte du Conseil départemental.

Le sens

Dernière remarque sur les formes des commémorations : elles ont aussi du sens.  Faire appel à Johnny pour rappeler les milliers de Je suis Charlie de la Place de la République doit mettre du baume à l’âme (je rigole) caustique de nos dessinateurs de Charlie qui du haut de leurs nuages nous regardent avec amusement (c’était leur marque de fabrique) nous dépêtrer très maladroitement dans nos souvenirs, dans nos ambitions  de paix, de justice, de progrès, dans notre soif inassouvie d’égalité, de liberté, de fraternité.

Camarades, ne nous en voulez pas des misères de nos commémorations. Avec elles nous ne sommes plus tout à fait dans le réel, mais déjà dans le mythe, et un peu la magie. Et comme disait l’autre : la commémoration est au passé, ce que les prédictions sont à l’avenir, un moyen de le conjurer. Et pour rester dans la veine Charlie, un peu un foutage de gueule !

Jean-Marie Philibert.

lundi 4 janvier 2016

ce que vous n'avez pas entendu le 31


Le non-dit

Mes chers concitoyens… pardon… mes très chers sujets…

Après une année de merde, vous avez bien compris que, pour que ma cote remonte un peu, il me faut vous souhaiter une deuxième année de merde, où je pourrai faire le grand homme qui n’a pas peur. Je vous la souhaite donc ainsi. Dans la perspective de 2017, bien sûr. Il faut ce qu’il faut pour que nous poursuivions ensemble la route du socialisme hollandais qui nous conduit, nous le savons tous, directement dans le mur.

Je trompe bien mon monde parce qu’au fond j’ai peur, mais je n’ai pas le choix.

Tremblons

Alors, que 2016 soit pour vous aussi difficile que 2015, que les événements vous fassent toujours aussi peur, que vous ressentiez que le plan d’urgence doit devenir le modèle indépassable de notre organisation politique. Tremblez ! Tremblons !

Dans une austérité renforcée, bien sûr, parce qu’il est exclu que nous allégions la pression sociale et économique : vous avez bien vu que l’augmentation du SMIC que nous venons d’accorder obéit à ce principe fort de notre stratégie. La souffrance sociale est à la gôche (la nôtre), ce que le péché est à la religion, un moteur qui ne cesse de tourner rond. Même si des ronds vous en avez de moins en moins.

Que les humbles le restent ! C’est la nature des choses, un fatum inexorable qui leur laisse cependant  la Française des Jeux pour croire que peut-être un jour viendra (non pas couleur d’orange, comme l’a écrit Aragon, le poète), un jour couleur de pèse, puisqu’il n’y a que cela pour remuer les foules. Ces fantasmagories sont utiles et rendent le quotidien supportable.

Continuons tout pareil

Par contre il est un domaine où j’entends tenir mes engagements, celui de la lutte contre le chômage. Depuis des mois et des mois je vous promets une embellie qui recule à mesure que nous avançons : je m’engage à continuer tout pareil jusqu’en 2017, à donner du pognon au patronat pour qu’il dise qu’il va faire quelque chose qu’il ne fera jamais, à continuer à taper dur sur le service public d’éducation pour qu’il soit de moins en moins capable de remplir ses missions (Madame Belkacem s’y emploie), à poursuivre  la salutaire œuvre de destruction du code du travail ( une vieillerie d’un autre temps).

Enfin dans le domaine primordial de l’écologie, vous avez bien perçu lors de la COP 21 l’étendue de mon talent et cette forêt de chefs d’état prosternés à mes pieds… pour pas grand-chose. Mais là n’est pas l’essentiel. L’important est d’avoir parlé, d’avoir promis, d’avoir fait croire …

Laissons les engagements purs et durs à ceux qui ont une vision dogmatique de la politique. Je m’engage à continuer dans le flou. Pour notre avenir commun. André Breton, le grand poète surréaliste vantait l’amour fou : moi, le grand homme de ce début de millénaire, je préfère l’amour flou de mon peuple, des gens, des jeunes, et des moins jeunes. Cela a l’avantage de ne pas susciter de trop grandes attentes et de les laisser dans le brouillard.

Voilà ce qui nous …attend, rien et peut-être pire.

Si vous avez envie d’autre chose, allez voir la concurrence : par chance pour moi, elle fait dans le plus pire encore.

Mes chers concitoyens, vous êtes coincés.

Vive la France et les Français… coincés et cocus !

François premier monarque d’Hollandie … et ce qu’il n’a pas osé dire le 31 Décembre,

alias Jean-Marie Philibert.

Quant à mes vœux à moi,

ils sont philosophiques

bucoliques


offensifs


et bien mis

que 2016 ranime nos espoirs!!!!!!!!!!